Sans doute l'auteure a-t-elle voulu restituer ce qui se passait dans la tête de son oncle, mais l'extrême confusion de la narration rend la lecture malaisée et peu agréable.
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Roman basé sur des ressentis, ce qui rend sa compréhension parfois complexe. C' est un voyage dans la tête d'un schizophrène, ses espoirs, ses envies, ses souffrances...
Ambiance pesante ou Soledad apporte un peu d'air à cette famille phagocytée par la schizophrénie.
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Le roman alterne entre le récit de Anaël et de Manuel qui sont en réalité la même personne mais à deux époques différentes, ce qui n'est pas évident à la lecture. S'intercale également le récit de Soledad, la nièce d'Anaël/Manuel à qui il était très attaché. J'ai été assez déçue par ce roman qui m'intéressait beaucoup et qui me questionnait quant à la façon dont l'auteur allait traitait le sujet délicat de la schizophrénie. Il y a certes quelques passages intéressants et l'écriture est agréable mais pour moi le pari n'est pas tenu. En effet dans toute la première partie, Anaël/Manuel mêne une vie de luxe et de débauche qui ruine ses parents. Mais la question de "faire payer" ses parents pour sa maladie n'est qu'effleurée, et le personnage n'est pas encore diagnostiqué à ce moment. Si un tel cas de figure peut exister en vrai, je suis mal à l'aise avec l'idée que le lecteur puisse n'avoir que cette vision de la maladie.La fin du livre est plus réaliste, le personnage est en hôpital psychiatrique et l'on ressent réellement l'ennui et l'abrutissement lié à la forte prise de médicaments. Ce passage est bien traité, sans tomber dans la caricature même s'il reste pour moi bien trop court.
Quant à la relation oncle/nièce, je me demande un peu ce qu'elle apporte au roman. Le poids de la génétique n'y est que survolé..
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Il y avait une seule personne avec laquelle Manuel ne se sentait pas jugé, Soledad, sa nièce. Avec elle qui pose sur lui son regard d'enfant, il peut échanger et rire normalement. Elle le regarde et voit un adulte excentrique différent des autres certes, mais ne pose pas sur lui un regard "social" qui met les gens dans une case. Car Manuel ne rentre pas dans les cases de la société. Manuel est schizophrène.
Ce premier roman est un coup de poing qui nous plonge dans l'intimité d'un homme que la maladie a ravagé, conscient de l'inanité de sa vie, révolté et décidé à faire payer à sa famille cette vie avec une "tête pourrie" dont il ne veut pas.
Une des rares choses dont il a besoin outre le tabac, le coca et l'alcool, c'est d'écrire sa vie ou plutôt la vie du double qu'il s'est inventé, Anaël, sur tout et n'importe quoi, des bouts de carton ou des papiers microscopiques. Soledad héritera de 44 ans de notes avec la mission d'écrire ce que lui n'a pas pu dire. Et avec cet héritage incongru, lui tombera dessus l'angoisse de transmettre à l'enfant qu'elle porte le gène maudit...
C'est violent moralement, c'est bouleversant cette plongée dans la schizophrénie, un monde inconnu et plutôt terrifiant... Pourtant j'ai été embarquée dès les premières pages, partagée entre sidération et empathie. Que de souffrances derrière cette maladie, derrière cette haine des siens, cette haine de soi....
Un premier roman fascinant à l'écriture flamboyante basé sur l'histoire de l'oncle de l'auteur, lu dans le cadre des #68premieresfois (2/18)
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