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Citations sur Mystérieux Mozart (23)

La musique est devenue espace, le temps se représente, dans un songe très lucide, comme une peinture en mouvement, un corps de beauté, le morceau est vu d'un seul regard, même s'il est long, les parties sont entendues toutes à la fois, et ces instants sont délicieux. Entendre un concerto, une symphonie ou un opéra en les voyant simultanément dans tous leurs détails, est une expérience divine.
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J'espère simplement mettre ensemble des notes qui s'aiment.
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"Sans la musique, la vie serait une erreur" Friedrich Nietzsche
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Dans ce livre j ai en quelque sorte redécouvert le génie de Mozart,unêtre fascinant et ses liens avec le Divin.Tous les génies ne seraient ils pas touché par sa Grace ? grande question...Un portrait plusqu admiratif de Sollers et si vous aimez Mozart je vous recommande ce livre
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Dans ce livre j ai en quelque sorte redécouvert le génie de Mozart,unêtre fascinant et ses liens avec le Divin.Tous les génies ne seraient ils pas touché par sa Grace ? grande question...Un portrait plusqu admiratif de Sollers et si vous aimez Mozart je vous recommande ce livre
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puissance de la musique: la force lumineuse a triomphé. Ici chez le mystérieux Mozart ,tout est sagesse et beautée.
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« La mise en quintette renforce le sentiment de solitude. Les concertos, les symphonies et les opéras sont « dehors », les quintettes dedans.
Mozart a su qu’il ne ferait jamais mieux que les quatuors et les symphonies de Haydn. Pour les concertos et les opéras, c’est autre chose. Et puis, il y a le quintette. Quatre, c’est Haydn, d’accord. Cinq, c’est moi.
Le 1er septembre 1785, il dédicace ses six quatuors à Haydn de la façon suivante :

A mon cher ami Haydn,
Un père, s’étant décidé à envoyer ses fils de par le vaste monde, estima devoir les confier à la protection et à la direction d’un homme alors très célèbre qui, par bonheur, était de surcroît son meilleur ami. C’est de la même manière, homme célèbre et ami très cher, que je te remet mes six fils. Ils sont, il est vrai, le fruit de longs et laborieux efforts, mais l’espérance que m’ont donner de nombreux amis de les voir en partie récompensés m’encourage, et je me flatte à la pensée qu’ils me seront un jour de quelque consolation [...]

De tout coeur, ami très cher,

ton ami le plus sincère

W.A. Mozart.

Mozart est devenu père. Mais son vrai père à lui est Haydn.
Un musicien qui a connu Haydn à Londres en 1792, raconte dans ses mémoires ceci :

« Le prince Lobkowitz demanda à Haydn pourquoi il n’avait pas écrit de quintette instrumental ; il répondit qu’il n’avait jamais rêvé de pareille chose avant d’avoir entendu les célèbres quintettes de Mozart, et qu’il les trouva si sublimes et si parfaits qu’il ne pouvait imaginer se mettre en concurrence avec un tel compositeur.
Belle et intense amitié, secrète histoire.
De Haydn encore, ce témoignage dans une lettre de 1787 :

Si seulement je pouvais graver dans l’esprit de tout ami de la musique, mais surtout dans l’esprit des puissants de cette terre, les inimitables travaux de Mozart, les leur faire entendre avec la compréhension musicale et l’émotion que j’y apporte moi-même, par Dieu, les nations rivaliseraient pour avoir ce joyau chez elles. Prague doit particulièrement s’efforcer de ne pas le laisser échapper, en l’enchâssant comme il le mérite. La vie des grands génies est trop souvent attristée par l’insouciante ingratitude leurs admirateurs. Je m’étonne que Mozart, cet être unique, ne soit pas encore appointé dans une Cour impériale ou royale. Pardonnez-moi si je déraille : j’aime trop cet homme !
Peu d’hommes au monde auront été aussi géniaux, aussi discrets et bien que le grand Joseph Haydn.
Et puis, bien sûr, cette déclaration à Léopold, très impressionné :

Je vous le dis devant Dieu, et en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom. Il a du goût et, en outre, la plus grande science de la composition.
Il y a donc eu une époque où le mot goût était l’éloge par excellence. Il faut le réentendre avec cette correction de Lautréamont :

Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C’est le nec plus ultra de l’intelligence. Ce n’est que par lui seul que le génie est la santé suprême et l’équilibre de toutes les facultés. » [10]
On ouvre une partition de Mozart : on y est.
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Mozart croît à la puissance dramatique de sa musique, c'est tout. On n'a, de toute façon, que le Dieu de son drame.
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Vous venez de revoir, à la télévision, le célèbre film de Forman, Amadeus, et vous êtes à nouveau sous le choc de la mort dramatique du génial compositeur. A-t-il été assassiné ? Ce n’est pas exclu, l’affaire reste très obscure. Mais ce n’est pas un seul film qui peut suffire à cerner le mystère de Mozart. Il en faudrait vingt, trente, cinquante, et c’est pourquoi sa Correspondance complète est indispensable. Gloire, donc, aux Editions Flammarion de l’avoir rééditée en un seul volume (au lieu des sept précédents). Comme vous entrez dans la crise, il vous faut du sûr, du solide. Inutile de vous disperser ; le vrai roman passionnant est là.

C’est un monument extraordinaire de 1900 pages, qui permet de corriger les clichés et les idées reçues, notamment romantiques. Le père de Mozart, d’abord, Leopold. Quel type fabuleux, quelle activité inlassable comme imprésario de son fils prodige ! Ce Wolfgang est un trésor envoyé par Dieu, et on tremble pour sa santé à travers les voyages. A 9 ans, à La Haye, « il est dans un état si misérable qu’il n’a plus que la peau sur les os ». A Munich, « il n’a pu mettre un pied par terre ni remuer le moindre orteil ni les genoux, personne ne pouvait le toucher et il a passé quatre nuits sans dormir ». Va-t-il pouvoir jouer au clavier et attirer la curiosité et l’admiration unanimes ? On meurt beaucoup, en ce temps-là, la variole décime les enfants. Mais Leopold veille, s’occupe de tout, accumule des notes d’une précision étonnante. C’est un musicien, un violoniste expérimenté, et surtout un organisateur de premier ordre. Le divin « Wofgangerl » stupéfie l’Europe, il joue sans arrêt et n’en finit pas de composer. À 12 ans, il a déjà un catalogue de plusieurs pages, sonates, symphonies, trios, messes, petit opéra. Bien entendu, cette irruption d’enfance inspirée déclenche des jalousies et des cabales multiples. On accuse le père de prostituer son fils. Toute la vie de Mozart sera une guerre incessante.

Le voici en Italie, il a 14 ans, et c’est l’éblouissement. Il écrit beaucoup à Nannerl, sa sœur aînée, sa « petite sœur chérie ». Décidément, ce garçon est étrange. Voyez cette lettre de Vérone, en 1770 : « Quand on parle du diable, on en voit la queue. Je vais bien, Dieu merci, et brûle d’impatience de recevoir une réponse. Je baise la main de maman, envoie à ma sœur un baiser grassouillet, et demeure le même... mais qui ? Le même guignol, Wolfgang en Allemagne, Amadeo De Mozartini en Italie. » Ou de Rome : « Je suis en bonne santé, Dieu soit loué, et baise la main de maman comme le visage de ma sœur, le nez, la bouche, le cou, ma mauvaise plume, et le cul s’il est propre. »

On a beaucoup glosé sur les fantaisies scatologiques de Mozart avec sa « petite cousine », sa « très chère petite cousine lapine », qu’il appelle, d’une façon clairement incestueuse (elle a le même prénom, Maria-Anna, que sa mère et sa sœur), « ma très chère nièce, cousine, fille, mère, sœur, épouse ». Il faut croire que les corps de cette époque, très peu XIXe siècle, étaient moins embarrassés par la crudité organique : « Je te chie sur le nez, et ça te coule jusqu’au menton. » Mozart est fou, il écrit n’importe quoi, il s’en fout, il invente l’écriture automatique. C’est un surréaliste débridé, dont on peut augurer qu’il ne respectera rien ni personne. Musique ! Musique ! La communication suivra !

VOIR
Mozart à Paris
Le petit Mozart, à 6 ans, avait épaté Versailles. Le revoici à Paris, à 22 ans, mais il trouve les Français très changés, devenus grossiers, et incapables de sentir la musique. « Je suis entouré de bêtes et d’animaux. » « Donnez-moi le meilleur piano d’Europe, mais comme public un audi­toire de gens ne comprenant rien, ne voulant rien com­prendre, ou qui ne ressentent pas avec moi ce que je joue, et je perds toute joie. »

À partir de 1780, le grand Mozart commence. Voici ce qu’il dit de son opéra « Idoménée » : « J’ai la tête et les mains si pleines du troisième acte qu’il ne serait pas impossible que je me transforme moi-même en troisième acte. » Sa vie est un opéra fabuleux. Il se libère de Salzbourg et de Leopold, devient le premier musicien libre, établi à son compte. Il se marie avec Constanze Weber, « deux petits yeux noirs et une belle taille ». Contrairement à la légende romantique, il est très heureux avec sa femme qu’il appelle « Stanzi Marini ». Et c’est le succès des Noces de Figaro, surtout à Prague : « On ne parle que de "Figaro", on ne joue, ne sonne, ne chante, ne siffle que "Figaro". » Même succès, dans la même ville avec « Don Giovanni », en 1787, l’année de la mort de Leopold (sa mère, elle, est morte à Paris, en 1778, et ses restes doivent se trouver quelque part du côté de l’église Saint-Eustache). Autre film à faire : la rencontre, à Prague, pour la première repré­sentation de « Don Giovanni », de Da Ponte (le librettiste), Mozart et Casanova, venu en voisin de son petit château d’exil en Bohême. Ce trio d’enfer fait rêver, d’autant plus que Casanova a mis la main au fameux « Air du catalo­gue ». Aucun doute, la révolution est là.

Les Viennois ne sont pas d’accord, la bonne société le boude. Plus Mozart travaille, moins il gagne d’argent. Ici apparaît un personnage étonnant, Puchberg, frère de loge du franc-maçon Mozart. Il a de l’argent, lui, il fait commerce de soieries, rubans, mouchoirs, gants. Mozart n’arrête pas de lui demander des prêts de façon urgente. Pourquoi à ce point ? Pour régler des dettes de jeu ? C’est probable. Ces lettres sont des appels au secours. Mozart est malade, sa femme est malade, il se dit « écrasé de tourmente et de soucis ». « Je n’ai pu, de douleur, fermer l’œil de la nuit. » Le brave Puchberg envoie de l’argent, la somme empruntée par Mozart en quatre ans est astronomique. On se demande, dans ces conditions, comment il a pu composer ce chef-d’œuvre de lumière qu’est Cosi fan tutte. « Venez à 10 heures demain chez moi pour la répétition », écrit Mozart à Puchberg, il n’y aura que Haydn et vous. Autre film à faire : l’admiration réciproque et l’amitié entre Joseph Haydn et Mozart.

L’histoire du Requiem, bien sûr, dont il ne parle jamais, mais surtout La Flûte enchantée, un grand suc­cès populaire, le 30 septembre 1791 (simultanément La Clémence de Titus triomphe à Prague). Deux mois avant sa mort, Mozart va très bien, et il est impossible de ne pas être ému en le voyant manger de si bon appétit, boire un café « en fumant une merveilleuse pipe de tabac ». Il aime plus que jamais sa « trésorette », à qui il écrit : « Très chère petite femme de mon cœur ! » Tout indique qu’elle aime et comprend sa musique. Il lui écrit encore : « Dieu te bénisse, Stanzerl, coquine, petit pétard, nez pointu, charmante petite bagatelle. » Et aussi : « Je me réjouis comme un enfant de te retrouver, si les gens pouvaient voir dans mon cœur, je devrais presque avoir honte. »

« Je peux faire un opéra par an », écrivait Mozart à son père. Et ceci à propos des « cabales » : « Ma maxime est que ce qui ne m’atteint pas ne vaut pas la peine que j’en parle. Je n’y peux rien, je suis ainsi. J’ai honte au plus haut point de me défendre lorsque je suis accusé à tort, je pense toujours que la vérité finira par éclater au grand jour. »

Mozart est ce grand jour.
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Il n’est pas inutile de rappeler ici les derniers moments de Giordiano Bruno, brûlé à Rome en 1600 :
« Sa dernière déclaration fut pour dire : 1. Qu’il n’avait pas le désir de se repentir. 2. Qu’il n’y avait pas lieu de se repentir. 3. Qu’il n’y avait pas de matière sur laquelle se repentir. En conséquence de quoi, on décidé de brûler : 1. Les livres. 2. Leur auteur. 3. Des branches de chêne-liège. »
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