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Citations sur La cour de France (11)

Nous imaginons mal, de nos jours, l'importance et le rôle des fêtes de la Renaissance. Loin d'être attraction exceptionnelle, elles sont, dans l'esprit du temps, élément de vie dont les contemporains attendent des effets puissants, comparables à ceux de la magie et de l'astrologie. La fête n'est pas vulgaire délassement, détente banale ou frivole récréation, c'est l'indipensable partenaire de l'existence humaine et de la vie collective. Elle doit exprimer le souci de plaire, mais aussi d'instruire, d'exalter et "agir sur les diverses facultés de l'âme et sur les plus nobles des sens".
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L'attraction de la cour est sélective. Ceux qui succombent à son charme ne la fréquentent que par intermittence. Le train de pareille cour varie, gonfle ou se contracte au gré des circonstances. Les grands officiers en forment le noyau : ils ne quittent guère le souverain. En revanche, la plupart des fonctions auliques ne sont pas exercées continûment. Leurs titulaires servent par quartiers, c'est-à-dire trois mois dans l'année. Les gentilshommes affectionnent ce service partiel. Il leur permet, toutes obligations remplies, de retrouver manoir familial et affaires domestiques, de gérer leurs domaines,renouer avec les préoccupations du gentilhomme campagnard.
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La cour est plus diverse, plus mouvante que ne le laissent croire les protocoles royaux. « C'est un pêle-mêle sans ordre et sans règle aucune », répètent inlassablement les ambassadeurs vénitiens, observateurs privilégiés. « Notre cour se change souvent », proclame un édit, navré des incessantes allées et venues des courtisans dans les palais royaux.
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Ainsi avec ses 366 officiers en 1495, la maison royale était quatre fois plus nombreuse que sous Louis XI. En 1523, elle comptait 540 officiers, 622 en 1535.
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"Messieurs, le roi est mort, vous n'avez plus de charges."
Son bâton de commandement rompu, l'officier laisse passer un moment, prend un nouveau bâton, signe de son autorité, et s'écrie : "Messieurs, le roi vit et vous rend vos charges."
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La cour est une noria. Ses effectifs se renouvellent sans cesse. Elle accueille les nobles visiteurs qui, résidant en province, ne dédaignent pas occasionnellement de faire visite au roi, tenir, plusieurs jours ou quelques semaines, compagnie à leur souverain. Lorsque la cour se déplace, ses résidences temporaires sont, l'espace d'une étape, le rendez-vous des seigneurs du voisinage. Certains la rejoignent en curieux, d'autres en solliciteurs.
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La cour est tout en contrastes. Elle ne se réduit pas à la seule noblesse. Des offices sont réservés au second ordre, d'autres sont ouverts aux roturiers et font la joie et l'orgueil de riches bourgeois et de coqs de paroisse. Certaines charges anoblissent, d'autres pas. La qualification, seulement honorifique, d'écuyer attribuée aux commensaux de la deuxième classe suffit à satisfaire bien des vanités. Mais les privilèges fiscaux attachés aux fonctions de cette catégorie – exemption de taille, guet et garde, logement des gens de guerre... – ne laissent pas indifférent.
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Notre siècle est moins susceptible. Les historiens des arts, de la musique et de la littérature reconnaissent en la cour, dès le règne de François Ier, un brillant foyer de culture, le laboratoire d'un mécénat royal incomparable. Mais les légendes sont tenaces. En 1987 elles n'ont pas toutes disparu. On accorde plus de crédit à La Dame de Monsoreau d'Alexandre Dumas qu'aux travaux des historiens des Valois. Le talent littéraire de Saint-Simon continue à dissimuler ses rancœurs et ses haines, même si M. François Bluche nous enseigne de meilleurs guides pour comprendre la cour de Versailles. On préfère parfois la littérature scandaleuse de la fin du XVIIIe siècle et les mémoires apocryphes aux témoignages pudiques et sûrs d'un duc de Luynes ou d'un prince de Croÿ.
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Cour signifie entourage du prince. Elle rassemble compagnons, dignitaires, serviteurs dont les fonctions domestiques sont soumises à un minutieux rituel. Au temps où le maître de l'État ne se distingue pas de l'homme privé, elle est aussi centre de gouvernement, siège des conseils, résidence des ministres. Ses intrigues la posent parfois en rivale du pouvoir souverain. Les querelles de clans, les coteries du harem, les révolutions de palais ont sans cesse menacé l'autorité du pharaon comme elles ont miné celle des médiocres princes Séleucides et précipité la décadence des Ming ou des Ottomans. Mais, dominée par un monarque soucieux d'affirmer sa puissance, la cour devient instrument de règne.
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De l'Égypte à la Perse, de l'Inde à la Chine, le prince – qu'il soit pharaon, empereur, Grand Roi ou Grand Moghol – aime à s'entourer d'une cour.
La monarchie appelle la cour. En Occident comme en Asie, l'affermissement du pouvoir royal s'accompagne de la constitution d'une aula. En émergeant lentement de la féodalité, la royauté française des XIIe et XIIIe siècles a progressivement sécrété un embryon de cour.
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