Citations sur Mon initiation chez les chamanes : Une Parisienne en .. (20)
Je n'aurai jamais pensé lors de ces premiers voyages en Mongolie que " devenir ce que je suis" me conduirait à ces découvertes.
Tout ce que je sait, c'est qu'il faut attendre. Que ce soit le moment C'est ça le pire. Attendre. Je vais réfléchir. Non. Pas réfléchir. Surtout pas. Les réponses de la vie ne s'apprenne pas. Elles s'imposent. Comme celles de la mort. La questionner c'est s'inquiéter d'autre chose que de l'instant. C'est être en dehors de la vie. Et c'est perdre sont temps puisque la réponse arrive forcément.
Les choses arrivent quand on est prêt à les recevoir.
Je sens que le son m'emporte. Mes yeux se ferment. Je glisse. Jusqu'à ce que Naraa se mette à me taper dessus. J'ouvre les yeux. Elle me parle ? "Reviens tout de suite ou je te fais sortir ! Balgir a dit que c'était dangereux pour toi d'entrer en transe..." Mes oreilles aspirent le son du tambour comme un vertige sonore. C'est terrible ce qu'a dû subir Ulysse avec les sirènes. Terrible. Frustrant. Insupportable. Je me mets en colère. J'engueule Naraa, je la supplie de me laisser partir dans le son. Elle s'en fiche. Elle continue de me taper. Ma tête va exploser. Laisse-moi plonger. Elle s'en fiche. Elle me tape. Jusqu'à ce que le tambour s'arrête. Comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, je tombe dans le silence. Epuisée. (p. 59)
L'amour est plus fort que la mort.
Que faut-il faire du passé ?faut il l’oublier pour ne pas souffrir dans le présent ?comment aimer le présent sans le passé ?Aimer quoi dans le présent?l’instant?sans mémoire alors.C’est la douleur du passé dans le présent qu’il faut détruire. Pour aimer le présent.Pour aimer de nouveau.
Je réalise à quel point je ne supporte plus les responsabilités depuis que tu n’es plus là. Impossible de me sentir attachée à quoi que ce soit. J’ai besoin d’être libre, légère, sans attaches. Difficile d’aimer dans ces conditions. Et de se laisser aimer.
Et puis la joie redevient plate.Mais elle est toujours là, prête à se mettre en mouvement. Comme les autres émotions. C'est peut-être ça être vivant. C'est accepter de ne pas rester plat. C'est accepter de vivre toutes les émotions. Pour apprendre à les dépasser.
C'est très étrange cette notion de savoir qu'on sait ce qu'on fait , sans savoir comment on le sait. En tout cas , la transe me fait découvrir qu'on peut être connecté à une sorte d'énergie, à une sorte d'intelligence "perceptive" qui ne fait pas intervenir mon mental mais qui, au contraire, me montre les limites de ce mental.
Je pars m'installer sur une plage d'herbe, le long du ruisseau. J'ai besoin de me parler. D'écrire. D'aspirer ta vie. Et de l'insufler dans les mots pour les faire frétiller. Petits poissons.