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Citations sur Oedipe à Colone (35)

ŒDIPE : Qui accordera aujourd'hui à Œdipe le vagabond quelque misérable aumône ? Je demande peu, j'obtiens moins encore — et cependant assez pour moi : mes épreuves et les longs jours que j'ai vécus m'apprennent à ne pas être exigeant ; ma fierté fait le reste.
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ŒDIPE : C'est donc quand je ne suis plus rien, que je deviens vraiment un homme.
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OIDIPOUS

Je tiens ce qui m’est le plus cher, et je ne serai pas le plus misérable des hommes si je meurs vous ayant près de moi. Appuyez-moi, õ enfants, de l’un et l’autre côté , pressez-vous contre votre père et mettez fin à la douloureuse solitude où l’avait laissé votre enlèvement.
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THÉSÉE : Je n'oublie pas que moi même j'ai grandi aussi dans l'exil, étranger, comme toi, et que j'ai plus qu'un autre risqué ma vie en maints combats sur une terre étrangère. Aussi n'est-il point d'étranger pareil à toi aujourd'hui à qui je puisse refuser assistance. Je sais trop que je suis un homme et que, pas plus que toi, je ne dispose de demain.
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ŒDIPE. – […] Tu me reproches mon parricide, mon mariage et mes malheurs. Mais tout cela, je l’ai subi, je ne l’ai pas voulu. Tel était le bon plaisir des dieux ; sans doute poursuivaient-ils ma race d’une haine ancienne. Car tu ne trouverais rien qui ne dût être imputé personnellement à crime contre moi-même ou contre les miens. Si un oracle a prédit à mon père qu’il mourrait de la main de ses enfants, par quel biais, dis-moi, pourrais-tu me le reprocher, puisque ma mère ne m’avait pas enfanté, puisque je n’avais pas encore été conçu ? Et s’il est trop vrai, hélas ! que j’ai échangé des coups avec mon père et l’ai tué, mais sans préméditation, sans savoir à qui je m’en prenais, de quel droit blâmerais-tu un forfait involontaire ?
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LE CHŒUR : Celui que ne satisfait pas une part normale de vie et qui en souhaite une plus grande obéit à pure sottise : pour moi, toujours, ce sera là une éclatante vérité.
Les longs jours n'ont jamais réservé à personne que des épreuves plus voisines de la douleur que de la joie. Les joies, où sont-elles ? [...] Ton seul recours sera dès lors celle qui donne la même fin à tous, à l'heure où se révèle la crise meurtrière qui fait taire les chants, les lyres et les danses, ce sera la Mort, qui termine tout.
Ne pas naître, voilà ce qui vaut mieux que tout. Ou encore, arrivé au jour, retourner d'où l'on vient, au plus vite, c'est le sort à mettre aussitôt après.
Dès l'heure en effet où le premier âge cesse de te prêter sa douce inconscience, est-il désormais une peine qui ne t'atteigne quelque peu ? est-il une souffrance qui manque à ton compte ?
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THÉSÉE : Ce n'est pas par des mots que je veux voir donner quelque éclat à ma vie, ce n'est que par des actes.
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Traité de cette sorte, je me suis cru en droit de le traiter de même. La colère ne vieillit pas, elle ne cède qu'à la mort : les morts seuls sont insensibles. J'ai dit. Tu feras ce que tu voudras. J'aurais beau fournir de bonnes raisons, l'isolement fait de moi le plus faible. À des actes pourtant, si vieux que je sois, j’essaierai de répondre de même façon.
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CHANT DU CHŒUR
Celui qui, dédaignant la part commune, aspire
A reculer sans fin les ornes de sa vie,
Qu’il ait fait un mauvais calcul,
Je tiens que, tôt ou tard, on s’en apercevra.
Que nous apportent les vieux jours ? Plus de chagrins
Que de bonheur… On ne sait même plus
Ce que c’est que la joie, hélas ! quand la malice
Du sort nous fait franchir les bornes raisonnables.
Egal pour tous et fatal, le salut
Nous vient d’en bas lorsque, du destin messagère,
Sans éclat de chants d’hyménée
Ni lyres ni chœurs, a surgi
La Mort, qui conclut tout.

Mieux vaut cent fois n’être pas né ;
Mais s’il nous faut voir la lumière,
Le moindre mal encore est de s’en retourner
Là d’où on vient, et le plus tôt sera le mieux !
La jeunesse passée, entraînant son cortège
D’inconséquences, de folies,
Qui ne chancelle sous les maux, qui leur échappe ?
Quel chagrin nous est épargné ?
Rixes, factions, discordes, combats,
L’envie aussi… Et puis lorsque survient
La dernière épreuve, la pire :
L’odieuse, revêche et débile vieillesse,
Qui chasse les amis,
Mais chez qui tous les maux se donnent rendez-vous !

Tel est (je ne suis pas le seul !) ce malheureux,
Pareil au rivage du nord
Qu’assiège la vague en furie :
C’est ainsi que sur lui les houles d’infortune,
Sans trêve, font rage, se brisent,
Les unes du couchant du soleil accourues,
Les autres du levant,
Les autres du midi,
Les autres du septentrion plein de rafales et de nuits !
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ISMENE. – Mon père et ma sœur, quelle joie de vous appeler tous deux, de vous parler ! Je ne vous ai pas trouvés sans peine, et maintenant c’est à peine si mon chagrin me laisse vous regarder.
ŒDIPE. – Mon enfant, c’est toi qui es venue !
ISMENE. – O père infortuné, douloureux spectacle !
ŒDIPE. – Mon enfant, c’est toi qui es ici ?
ISMENE. – Et certes ce n’est pas sans peine !
ŒDIPE. – Viens, touche-moi, mon enfant.
ISMENE. – Je vous serre tous les deux dans mes bras.
ŒDIPE. – O chair fille et sœur de ma chair !
ISMENE. – O vies deux fois accablées !
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