AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 136 notes
Un fantastique livre pour une incroyable histoire.
Commenter  J’apprécie          00
Sans apitoiement et avec une lucidité frappante, Pierre Souchon détaille avec une minutie cruelle et de grandes fulgurances ses accès de violence et de folie incontrôlables, la noirceur qui l'habite et que le monde n'illumine pas. Se mettant à nu, il jette sur le papier de manière déstructurée toutes ses pensées, ses réflexions sur la maladie et les traitements à la fois nécessaires mais aussi destructeurs. Des traitements qui l'affaiblissent autant qu'ils le renforcent dans ses convictions profondément humaines. Dans de merveilleuses envolées, il s'insurge d'ailleurs contre cette humanité qui semble avoir déserté le coeur des Hommes alors qu'elle est la solution pour les sauver. Et il défend avec amour cette terre d'où il vient, le monde paysan et ouvrier qu'il nous donne à découvrir tout au long de son récit.

250 pages d'une densité comme j'en ai rarement vu portées par un rythme frénétique, incisif mais hypnotique. Et on souffre avec lui mais on rit aussi. Souvent. Un humour qui transpire dans ces lignes comme pour dédramatiser la douleur physique et psychique qui ne le quitte pas. Il remonte le temps pour tenter de comprendre à quel moment tout a merdé, quand son cerveau à commencer à vriller. Alors il passe en revue ses souvenirs familiaux, remonte le temps, bien avant sa naissance et part à la rencontre de ses grands-parents qu'il a parfois idolâtrés ou parfois négligés. En retraçant les échanges qu'il a avec son père lors de ses visites et qui lui permettent de sentir la chaleur et les odeurs de sa terre paysanne, il plonge dans son histoire pour se sentir ... encore vivant.

Lire ce livre c'est danser, avec Pierre, au bord de l'abime. C'est comprendre la maladie autant que la révolte. C'est prendre conscience du rejet. Découvrir l'espoir et la beauté insoupçonnée d'une vie qui semble sans lumière. Mais c'est aussi et surtout se rendre compte que ce que l'on nomme vulgairement folie peut également être empreint d'une belle humanité.
Lien : http://www.livresselitterair..
Commenter  J’apprécie          00
Hospitalisé lors d'une crise maniaque, Pierre Souchon, journaliste à L'Huma et au Monde diplomatique, revient sur son parcours et celui de sa famille, dans un récit autobiographique liant bipolarité, extinction du monde paysan ardéchois et lutte des classes.

Un jour de 2008, Pierre Souchon se retrouve perché sur la statue de Jaurès, persuadé d'être poursuivi par les envoyés du diable. C'est une crise mystique, par laquelle s'achève la phase maniaque d'un bipolaire. Quelques années auparavant, il avait déjà connu une telle crise et avait déjà été hospitalisé. Cette fois, tout allait bien dans sa vie. Il avait du travail et venait de se marier. Mais l'interruption de son traitement, décidée par son médecin, l'a fait replonger. Et la maladie va tout emporter : licenciement, hospitalisation, séparation.

Ne comptez pas sur moi pour écrire une critique de ce livre. L'auteur y a mis bien trop de lui-même. Alors je vous livre juste quelques impressions. J'ai trouvé passionnant le récit placé au coeur du livre de l'évolution de la maladie au fil des ans, à partir d'une dépression en classe de terminale. Ce que Pierre Souchon écrit sur l'hôpital, sur les personnages qu'il y croise est souvent bouleversant. Mais je ne suis pas sûre d'avoir tout compris du lien qu'il établit entre le roman familial qu'il a construit à partir de ses origines paysannes, son engagement politique et la maladie. C'est donc un récit que j'ai lu dans l'empathie, mais dont je suis pourtant passée un peu à côté.
Lien : https://marentreelitteraire...
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (336) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}