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Citations sur Le cri sauvage de l'âme (11)

C'était trop. Moi j'étais dur au mal. Un foutu pitbull de cinquante kilos tout mouillé...J'en avais eu mon lot de torgnoles, au propre comme au figuré ! La vie m'avait tellement plié dans tous les sens, elle m'avait tellement battu entre le fer et l'enclume que j'étais comme de l acier de Damas, incassable. Vous auriez pu m'agonir de calomnies, me tanner le cuir à coup de batte, me jeter dans une fosse à merde, m'effeuiller les ongles, me souhaiter les pires déconvenues, me voler mes cinq cent euros, que vous m'auriez pas tiré une seule larme de mon corps. Je m'étais fabriqué des callosités autour du cœur.
Mais que quelqu'un eut envers moi une délicate attention, une parole aimable, un acte de générosité désintéressé, et mes digues s'effondraient, j'étais retourné chamboulé de la cave au grenier.
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Screech et sa sœur étaient les dépositaires d'une longue lignée de xénophobes. Chez les Girard, on détestait et rendait responsables de toutes les faillites de la nation : les Arabes, les Juifs, les romanichels et les nègres, de génération en génération. En compraison de sa soeur, Screech était plutôt modéré... Il était raciste, certes, mon pote, mais sans méchanceté, sans convictions avérées, de manière atavique : c'était cette médiocrité ordinaire, cette méfiance de l'inconnu héritée du Paléolithique et qui frappe toujours la plupart des humains, qui sommeille en chacun de nous et que l'on tait par souci du politiquement correct.
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Je mesurai alors l'écart qui existait entre ceux qui n'avaient rien et qui manquaient de tout, et ceux qui possédaient trop. C'était d'un triste, si on y réfléchissait deux secondes... Une partie du monde mourait de cholestérol et de diabète, de maladies cardio-vasculaires, tandis que l'autre crevait la bouche ouverte d'inanition, du choléra et du sida. Les uns empoisonnés par Coca-Cola et Mac Donald's, les autres par de l'eau croupie. Mais les pauvres faisaient des sujets de reportages aussi bons que les riches. Il n'y avait qu'à voir le magazine Sept à Huit, sur TF1, qui alternait l'indécent et l'outrageux.
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La mort, c'est magique, ça vous transforme n'importe quel salopard en type sympathique. Ainsi on trouve parfois post-mortem des qualités de cœur à des despotes sanguinaires, même qu'on les appelle par leur petit nom.
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Dis, j'pue du goulot tant que ça ? Ce connard a gargouillé, j'ai cru qu'il allait dégueuler. J'me rends pô compte...
— Comment dire... Comparées à ton haleine, les loufes de ton chien c'est du Channel numéro cinq...
— Merde, j'risque pas de rencontrer la femme de ma vie, alors. Qu'est-ce que je peux faire à ton avis ?
— P't-être te brosser les dents, de temps en temps ?... Ou aller faire un tour à Lourdes."
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On resta éberlués nous deux devant sa production... Un OMNI, un Objet Merdeux Non Identifié ! Il avait dû se déchirer le périnée pour déféquer un étron pareil. On avait pratiqué des épisiotomies pour moins que ça ! Même Depardieu devait pas en pondre d'aussi grassouillets ! Et d'un brillant satiné, comme passé à l'encaustique, et puis moulé en une seule pièce ! À inscrire dans les annales de science naturelle ! "Faut croire que l'indien, ça m'profite... Quelqu'un qui chie un truc comme ça en s'levant, y peut pô passer une mauvaise journée, dit Screech, que la gueule de bois rendait philosophe.
— Mais c'est pas possible ! que je m'éberluai, t'as presque rien bouffé hier soir !
— P't-être bien, mec, mais j'avais la tuyauterie bouchée depuis une semaine, ça m'a tout décoincé !"
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"Mon p'tit Tom, ce soir je baise ! dit-il fièrement comme s'il avait levé une princesse monégasque. R'garde-la comme elle frétille, la môme. Elle attend qu'ça un coup d'bite, et elle va l'avoir, et c'est moi que j'vais lui mettre ! Le prince Albert va rencontrer sa Graisse Kenny !
— C'est dégueulasse, c'était sa mère.
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Hitler bouffait de la chatte au petit-déj'. Fidel Castro, Saddam Hussein, Bachar el-Assad... Tous les dictateurs bouffent de la chatte. Ils détestent les femmes, ils les veulent soumises, mais ils leur bouffent quand même la chatte, ça leur rappelle d'où ils viennent. C'est le grand paradoxe.
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C'est pas dans la nature humaine, de mendier (...) Il faut savoir ranger son ego bien au fond de sa poche et mettre son mouchoir par-dessus. Ça demande une certaine forme de courage, d'abnégation (...), d'abandon de sa dignité, de demander à un inconnu un service qu'on sait qu'il ne nous rendra probablement pas. C'est se mettre en position de faiblesse. D'ailleurs, le gueux expérimenté sait qu'il est préférable de mendier assis, rabaissé au ras du béton et des crottes de chien, pour que les privilégiés le contemplent de haut et que le fric coule dans sa main tendue ou sa sébile, comme par gravité.
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(...) je cocotais toujours autant des panards. C'était ça, ma vraie malédiction, la croix que je me traînais depuis la puberté. J'arriverais jamais à serrer une fille, jamais, me désespérais-je, elle fuirait ou me dégueulerait carrément dessus dès que je me déchausserais, ou alors il faudrait que je tringle avec des cuissardes et qu'elle ait un gros rhume.
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