Citations sur Les régressions de Richard Bachman, tome 1 : Kurt Cobai.. (3)
Tammy donnait justement la touche finale à sa dernière création : une sorte de gnome hydrocéphale, flanqué de cornes phalliques, en train d'uriner sur un globe terrestre. En y regardant bien, on pouvait lui trouver un air de ressemblance avec Donald Trump, dont il partageait l'improbable tignasse. On allait certainement gloser dans les alcôves sur les intentions de l'artiste... On parlerait d' « œuvre engagée à dimension politique ».
Deux enfants magnifiques sont arrivés et sans doute que, comme à ma femme, je ne leur ai pas accordé tout le temps qu'ils méritaient. (...) L'écriture m'a donné beaucoup, et pas seulement une fortune immense. Elle m'a pris tout autant. L'écriture est une maîtresse insatiable. Elle occupe vos pensées, tout le temps. Votre femme est en train d'accoucher de votre second enfant, et vous vous demandez quelle fin vous allez donner à votre livre. Vous mariez votre fils, mais vous le voyez à peine passer la bague au doigt à sa femme, parce que vous êtes en train de crapahuter avec votre personnage principal dans le Grand Nord glacé.
Le bien, le mal sont des concepts humains totalement subjectifs. Sauvez une araignée de la noyade et vous condamnez plusieurs mouches. À moins de considérer que la vie de l'araignée vaut plus que celle d'une mouche, il n'y a rien de bienveillant là-dedans.
Peut-être que dans les trois-mille victimes de l'attentat du World Trade Center se trouvait le père ou la mère d'un futur dictateur sanguinaire. Ou pire, le père ou la mère de l'inventeur d'une arme qui aurait causé la destruction de l'humanité. Comment savoir ?