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Les régressions de Richard Bachman tome 1 sur 4
EAN : 978B07J4B5K1S
89 pages
(06/10/2018)
3.81/5   8 notes
Résumé :
Richard Bachman, 67 ans, est l'écrivain le plus riche et célèbre de sa génération. Une terrible maladie neurodégénérative le condamne hélas à une totale invalidité et à une mort prochaine. Le but de Bachman, avant de mourir : terminer sa saga mystique, Le peuple des Sept Feux. Alors qu'il pense ne plus avoir qu'une ou deux années à vivre, il reçoit une étrange proposition de la part d'un de ses fans ; celui-ci aurait la solution à son plus gros problème.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce que j'aime avec certains auteurs, c'est le sentiment de plaisir qu'ils ont pris lors de l'écriture.

J'ose espérer, que Frédéric Soulier a pris son pied, en tout cas moi oui… A modeler la vie de Richard Bachman (alias Stephen King, pour ceux qui ne le savent pas).

C'est la troisième fois que je lis du Soulier et à chaque fois, je suis bluffée par la qualité de sa plume.

Trois lectures aux intrigues très différentes, au rendu très différent, mais à la qualité littéraire irréprochable.

Avec « la chambre de lactation », l'auteur explore la bête humaine et sa perversité, mais après plusieurs mois, je peux dire que l'auteur s'est bien fendu la poire en proposant une intrigue complètement barge et décalée… Comme un pied de nez… Vous voulez du crade, des vomissures ? Tenez mangez-en ! Et ça match… La plume au service de l'ironie…

Avec « Pétrichor : l'odeur de la terre mouillée », on est dans une sphère à part. Une nouvelle de 57 pages d'une qualité, que je peux qualifier de diamant brut aux reflets les plus sombres. le talent ne se mesure pas au nombre de pages.

Avec « Les régressions de Richard Bachman », le registre est très différent, puisque nous sommes en présence de science-fiction, adaptant la vie de Stephen King.

Richard Bachman, pseudo de Stephen King, prend vie sous la plume de Frédéric Soulier, qui va utiliser les références kinguiennes les plus connues. L'auteur, modifie le continuum espace-temps, en parsemant son récit de références culturelles et d'humour. Un humour cynique et jouissif, celui qui fait grincer des dents, mais qui fait passer les instants déplaisants…

Un récit court de 89 pages, à la qualité littéraire irréprochable, mais rien d'étonnant à cela, c'est la marque de fabrique de l'auteur. Je ne sais pas si cela est dû au thème plus léger, même si Richard Bachman est atteint de la maladie de Charcot, mais j'ai trouvé la plume plus chantante. L'auteur se plaît à faire virevolter les mots avec une syntaxe irréprochable, l'utilisation d'une conjugaison soutenue et variée, loin du sempiternelle présent et passé simple… le tout donne un ton chatoyant et chantant. Certains mots, pourraient rebuter le lecteur par leur complexité, mais ont rendu ma lecture pleine de luminosité et de plaisir.

En bref et moins bref… Je me suis éclatée ! Non seulement, je veux connaître la suite des aventures de Richard Bachman mais, j'ai aimé redécouvrir de la complexité dans un récit. Les belles-lettres et leur utilisation à bon escient, ne supplantent pas l'intrigue, bien au contraire, elles mettent en valeur un récit déjà original, qui prend encore plus de valeur.

Au prix du numérique, vous ne risquez pas grand chose, sauf celui de vous faire plaisir.

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Bof
Je ne suis pas arrivé a rentrer dans l'histoire malgré la maladie du héros je n'ai pas été touché par les personnages. Il y a trop de descriptions et manque de peps Vous pouvez le télécharger gratuitement pour vous faire une idée
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Après plusieurs lectures d'auteurs "professionnels" m'ayant laissé un sentiment pour le moins mitigé, je retourne donc vers un auteur "amateur" qui ne m'a quasiment jamais déçu, et encore une fois, je mesure à quel point être un "amateur" ou un "professionnel" ne veut pas dire grand-chose dans le milieu de l'écriture, si tant est que l'on sache trouver les bons "amateurs".
La dernière oeuvre que j'ai lue de Soulier, c'était son deuxième recueil de nouvelles, que, bien que très bon, j'avais trouvé un peu en deçà du premier, et je me souviens que j'avais conclu qu'il avait fait le tour de certaines outrances, qu'il n'avait pas besoin de ça pour être excellent, et qu'il était temps de passer à autre chose (ce qui était déjà fait avec "galeries", d'ailleurs, que j'avais lue avant alors qu'elle était postérieure, non, rien à voir avec le cul).
Je suis très heureux de constater qu'il a persévéré dans cette direction, même si bien loin de moi l'idée de penser que c'est parce qu'il aurait suivi mon conseil, restons modeste.
Car oui, Soulier sans trash, Soulier sans scatophilie, Soulier sans pornographie, c'est non seulement excellent, mais c'est encore meilleur qu'avec.
J'ai lu ici et là que pour pleinement apprécier cet opus, il faut vraiment pouvoir y repérer les clins d'oeil et hommages répétés à Stephen King. Je confesse ne pas être Kingophile, et j'ai pourtant pris un pied de dingue. Je me suis enfilé le machin à vitesse grand V, ne le quittant que pour les obligations quotidiennes. le personnage de Richard Bachman tient le haut de l'affiche, et l'on comprend pourquoi il fascine autant ses fans qu'il suscite l'amour et le respect de ses proches. Loin du connard abject et capricieux coutumier du show biz, il garde simplicité, orgueil (bien placé) et faconde qu'il met à profit pour des envolées de cynisme, d'humour noir et d'autodérision qui emportent aussitôt l'adhésion, voire l'admiration.
Si un jour j'étais affligé de cette saloperie de SLA, alias maladie de Charcot, – le sort m'en préserve – j'aimerais crever avec autant de panache.
Plus qu'à espérer que la suite soit à l'avenant, et je vais le vérifier sans tarder !
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Et le 100ème avis de l'année revient à : Frédéric Soulier pour "Les régressions de Richard Bachman (1) Kurt Cobain n'est pas mort…
Allez savoir pourquoi lorsque j'ai lu ce nom (qui était l'auteur compositeur guitariste de Nirvana) j'ai fait l'amalgame avec Korben Dallas du 5ème élément! (le film avec Bruce Willis). Je crois que, à force de lire des textes complètement déjantés, je le deviens complètement. Enfin bref, l'environnement de ce récit est quand même aussi du style science-fiction, fantastique, fantasy, on touche ici au temps et à la civilisation d'aujourd'hui. Et c'est avec Subrahman Chopra que Bachman va avoir affaire.

- "Subrahman Chopra ferma la porte de chez lui à double tour. Ses quelques connaissances ne devaient pas venir le déranger. Rien ni personne ne devait entraver la marche de la science. La probabilité était faible. Il n'avait plus du tout de famille, hormis quelques parents éloignés, et les rares amis qu'il s'était faits en 76 ans étaient presque tous morts ou à l'autre bout de l'Inde. Il avait consacré l'essentiel de son existence à sa quête, sans trop savoir au début en quoi elle consistait. Elle ne s'était concrétisée que dans les quinze dernières années."

Allez donc voir le résumé pour en savoir plus si vous le souhaitez. L'auteur nous propose un premier récit pour cette série avec des références à plusieurs romans de Richard Bachman (qui ne le connait pas?!), les noms des personnages sont plus ou moins stylisés mais pour ceux qui connaissent on s'y retrouve sans problème. Sachant qu'il y aura plusieurs épisodes je m'attendais à cette fin et heureusement j'ai le second… et je viens de voir que le troisième est sorti en juillet. L'écriture de l'auteur n'est plus à prouver pour moi, ses histoires, peu importe le genre, sont toujours un régal. Et cerise sur le gâteau à tout petit prix ridicule. A suivre bien sûr…
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Très efficace !

Consacrer une nouvelle, mieux, une série de nouvelles à l'une de ses idoles est un pari risqué. En effet, nous pouvions craindre que l'auteur ne tombât dans l'adulation outrancière ou la fan-fiction à deux sous. Il n'en est rien. Frédéric Soulier a l'intelligence de mettre en scène son héros sans le ménager, mais en s'efforçant de rester au plus près des faits, qu'il arrose bien sûr d'une atmosphère SF bien dosée – et pas d'une de ces rasades indigestes qui dénaturent la trame du récit, tissée par l'humain.
Si, d'ordinaire, les textes qui parlent d'écriture ou qui mettent en scène un romancier m'ennuient profondément – par le nombrilisme qui en dégueule à chaque ligne ou les réflexions stériles sur le pourquoi du comment de la vocation de la raison que le dieu de l'inspiration nous habite -, ici c'est malin, dynamique, constructif et, comme d'habitude avec cet auteur, profondément humain. Pour tout dire, avant ces Digressions, il n'y a que Condie Raïs qui avait réussi à m'emporter avec un livre sur le sujet, dans L'Ombre d'un écrivain.

Son concept, sa trouvaille pour lancer une série de plusieurs épisodes est tout simplement brillante. En amateur averti de science-fiction, je dois reconnaître que l'auteur excelle en la matière. On sent son profond respect pour ce “genre” littéraire, pour toutes les possibilités qu'il ouvre, mais je ne saurais dire s'il est meilleur là-dedans que dans ses romans plus “classiques”. Cette indécision s'explique certainement par le fait que ce premier épisode n'est en fait qu'une introduction à l'ensemble de ces Digressions ; on met le pied dedans, bien volontiers même, et puis pof, voilà que c'est fini.
Par exemple, et toujours en matière de SF, sa nouvelle le Transastral ZX08 est tout bonnement excellente, car bouclée en un voyage.

Il n'en demeure pas moins qu'on retrouve ici avec plaisir le style riche et maîtrisé de Frédéric Soulier. Ouais, il ne déçoit pas, le bougre, et n'écrira jamais pour meubler, pour publier à tout prix. Il aime trop la littérature pour cela, et ça transpire à chacune de ses lignes. Son texte est littéralement inspiré, ballotté à droite à gauche dans les tripes et la cervelle du créateur, puis expiré avec une manière d'élégance, de classe à la fois sobre et méticuleusement ciselée.
La sobriété est dans la profondeur des personnages, sans voile, sans artifices. L'auteur nous les décrit tels qu'ils sont, vrais, intransigeants, directs, parfois bruts, mais ne s'étend pas sur leurs caractères profonds, il n'en a pas besoin, la suggestion s'en charge pour lui. C'est tout en finesse qu'on devinera les regrets d'untel, qu'on acceptera les choix d'un autre, les sacrifices consentis, l'acceptation, les différences et l'amour inusable d'une famille ressoudée par la maladie, quand tant d'autres se disloquent. Quelques lecteurs passeront complètement au travers de cette profondeur humaine, par manque de sensibilité sans doute, mais ce n'est pas en forçant le trait à l'excès qu'on rend un personnage vivant, pas vrai ? Les choses les plus vraies sont celles que l'on ne dit pas, mais que l'on soupire.
Le contrechamp de cette sobre humanité se trouve dans la recherche presque obsessionnelle de l'auteur pour le mot qui tombera quand il faut où il faut, et claquera dans l'esprit du lecteur en portant toute une phrase à lui seul. Aucunement complexe, l'écriture de Frédéric Soulier est fouillée, réfléchie, et vous trouverez en vérité assez peu d'auteurs contemporains avec un vocabulaire aussi varié – sans en devenir pompeux. Ça se lit tout seul, ça se déguste, et on se surprend à vivre les scènes les plus calmes avec autant d'intérêt que s'il s'agissait de péripéties rocambolesques.

C'est vrai, il ne se passe pas grand-chose dans ce premier épisode, mais les personnages sont tellement réels qu'il serait absurde de s'en priver.
Je m'avoue encore une fois impressionné.
Lien : https://editionslintemporel...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tammy donnait justement la touche finale à sa dernière création : une sorte de gnome hydrocéphale, flanqué de cornes phalliques, en train d'uriner sur un globe terrestre. En y regardant bien, on pouvait lui trouver un air de ressemblance avec Donald Trump, dont il partageait l'improbable tignasse. On allait certainement gloser dans les alcôves sur les intentions de l'artiste... On parlerait d' « œuvre engagée à dimension politique ».
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Deux enfants magnifiques sont arrivés et sans doute que, comme à ma femme, je ne leur ai pas accordé tout le temps qu'ils méritaient. (...) L'écriture m'a donné beaucoup, et pas seulement une fortune immense. Elle m'a pris tout autant. L'écriture est une maîtresse insatiable. Elle occupe vos pensées, tout le temps. Votre femme est en train d'accoucher de votre second enfant, et vous vous demandez quelle fin vous allez donner à votre livre. Vous mariez votre fils, mais vous le voyez à peine passer la bague au doigt à sa femme, parce que vous êtes en train de crapahuter avec votre personnage principal dans le Grand Nord glacé.
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Le bien, le mal sont des concepts humains totalement subjectifs. Sauvez une araignée de la noyade et vous condamnez plusieurs mouches. À moins de considérer que la vie de l'araignée vaut plus que celle d'une mouche, il n'y a rien de bienveillant là-dedans.
Peut-être que dans les trois-mille victimes de l'attentat du World Trade Center se trouvait le père ou la mère d'un futur dictateur sanguinaire. Ou pire, le père ou la mère de l'inventeur d'une arme qui aurait causé la destruction de l'humanité. Comment savoir ?
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