En Belgique, Napoléon signifie Waterloo. Tout le monde le sait. La défaite face aux Anglais, le dernier bivouac aux Quatre-Bras, les errements de Fabrice Del Dongo dans le brouillard du champ de bataille, le lion sur la butte construite par les paysannes, seau après seau, avec la boue rougie du sans de leurs morts.
En japonais, cette façon de suivre la personne aimée s'en aller en l'accompagnant du regard le plus longtemps possible s'appelle omiokuri, le mot relie celui qui s'en va à celui qui demeure.
Lièges est belle sous le soleil.
Magnifiques les échappées sur le fleuve. Eclatante la façade sang de boeuf du musée Grand Curtius restaurée de frais. Riante et calme, la rue pavée et moussue du Mont-de-Piété, ses coquettes maisons de briques rafistolées et ses cascades de géraniums lierres rouge pompon.
Michel ne tient pas en place.
Mon frère rêve d'un tour du monde..... Parmi mille professions ...
Travail éreintant, salaire de misère.
Baron du Saint-Empire germanique, vêtu de tweed et de belles matières, Michel s'en moque.
"Il n'est plus ce qu'il était, il est mort !" L'info est un monde spécial, Isabelle.
Esprit dérangé, pensées en vrac ? Un seul remède : démonter un gadget et le remonter ; une fois, deux fois, cent fois.
Aux morts, la paix.
Aux vivants, la mémoire.
Devant la mort, en moi, le silence.
Yesterday is history
Tomorrow is mystery
Today is poetry