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Critique de Denis_76


C'est une correspondance de huit lettres entre Blyenbergh qui s'initie à la métaphysique, et Spinoza qu'il prend pour maître.
Spinoza n'a pas encore édité « L'Éthique », achevé en 1675, dont j'ai fait la critique, et j'en reprends ici ma conclusion :
Je suppose, après avoir « démontré » l'existence de Dieu, que l'éthique, pour Spinoza, est un rassemblement de valeurs qui permettent, grâce à une prise de conscience, de se libérer de ses penchants pour aller vers les idées adéquates, c'est-à-dire « le bien ». 
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Pour ce qui est de ce présent ouvrage, on peut dire que, dès les premières lettres, il y a incompréhension de part et d'autre. Blyenbergh pose clairement, entre autres, la question :
Adam a-t-il mangé la pomme avec le consentement de Dieu ?
La réponse du maître est alambiquée. En effet, comment peut-il connaître cette réponse ?
Puis, dans la Lettre 4, il s'énerve ! En effet, l'élève a relevé des contradictions chez le Maître ! Les questions sont trop « pointues, et je pense que, « Grand Maître », il ne veut pas admettre son ignorance ! Comment un philosophe peut-il s'énerver ?
Ça fait deux, avec Nietzsche lu précédemment !
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Qu'est ce que le « Verbe » de Dieu ?
Les prophètes, « admis à l'assemblée de Dieu », ont-ils modifié le Verbe pour que les lecteurs comprennent ?
Qu'est ce que l'essence ?
L'entendement est-il limité par Dieu ? … Et la volonté ?
Je pense que le tord de Baruch est de ne pas bien définir les termes qu'il emploie, et c'est alors un dialogue de sourds ! Il s'en aperçoit enfin à la Lettre 6, et définit ainsi les « méchants » au sujet desquels l'élève avait posé plein de questions :

« Les méchants sont ceux qui n'ont pas l'idée de Dieu, mais seulement les idées des choses terrestres, et qui règlent sur elles leurs actes et leurs pensées. »
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C'est alors que je me demande si les « gentils » sont, pour la plupart, désintéressés, faisant des bonnes actions non par altruisme, mais pour gagner une bonne place au ciel ?
Hein ? Il ne l'a pas posée, celle-là, Blyenbergh !
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C'est un débat intéressant, mais à la limite de la connaissance, et je pense que Blyenbergh aurait eu plus de chance avec Blaise Pascal, qui ne monte pas sur ses grands chevaux quand il polémique avec les jésuites !
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