Tout à la fois enquête policière et roman d'aventure, on rentre vite dans l'histoire. Enola est une héroïne dynamique et intéressante, qui essaie de s'en sortir dans un siècle ou ce n'est pas facile pour les filles. Petite soeur de Sherlock Holmes, elle va suivre les traces de son frère, tout en essayant de rester indépendante.
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Londres, août 1888,
Le soir dans les bas fonds de Londres, une autre vie s'anime et la misère du monde prend sa véritable dimension. Une silhouette féminine voilée erre dans les rues...
Quelques jours avant,
Enola ne sait pas pourquoi sa mère l'a appelée ainsi. Enola signifie "seule" (Alone). Est-ce que ce prénom la destine à la solitude ? Est-ce le leg à une fille, d'une mère réservée, secrète, indépendante, parcimonieuse de son attention maternelle ? Depuis sa naissance, Enola vit en retrait de toute société dans le manoir familial Ferndell Hall, une demeure ancrée dans la campagne de Kineford. Elle y vit avec sa mère, une femme excentrique pour l'époque, et un couple qui assume l'intendance de la maison. de sa famille, il ne lui reste que sa mère et ses deux frères, son père étant décédé lorsqu'elle avait quatre ans. le jour des funérailles est un souvenir lointain qui garde l'image d'une querelle entre sa mère et ses frères aînés qu'elle n'a plus revus depuis.
Ces questions, Enola se les pose le jour de son anniversaire car pour ses quatorze ans elle se retrouve seule. Sa mère Lady Eudoria a disparu. Perdue dans ses incertitudes, elle n'a qu'un recours, c'est adresser un télégramme à ses deux frères résidant à Londres, Mycroft et Sherlock... Holmes.
Lorsque les deux hommes arrivent, l'incompréhension est totale. de la résidence qu'ils avaient laissée dix ans plus tôt, il ne reste qu'un domaine sauvage et abandonné... un domaine et une soeur. Leur cadette n'a rien de féminin, elle a poussé comme une plante grossière, non domestiquée et sans tuteur. Si tous deux sont stupéfaits de la situation, leurs comportements à l'égard d'Elona diffèrent. Alors que Mycroft peste et souhaite organiser sans délai le placement de sa soeur dans une pension, Sherlock s'inquiète de la disparition de leur mère et pose sur la jeune fille un regard attendri et curieux. Il faut préciser qu'Enola est un véritable garçon manqué, qui aime monter aux arbres, faire de la bicyclette, courir la campagne, porter des hardes et étudier toutes les matières, des sciences à la littérature.
Une école de perfectionnement pour jeunes filles... Cette idée terrorise Enola. Un carcan, un emprisonnement, des interdits, des contraintes, de la soumission, une lobotomisation... un corset qui enserrera aussi bien la taille que l'esprit... En peu de temps, Enola envisage de fuir et c'est en trouvant les indices que sa mère lui a laissés avant de partir, qu'elle pourra se permettre d'exécuter son projet. Dans un carnet d'esquisses, elle offre à sa fille un code ingénieux avec le langage des fleurs. Les énigmes la mèneront à des cachettes secrètes dans lesquelles elle a placé une petite fortune en billets ; tout un pécule amassé durant une dizaine d'années.
Equipée de sa bicyclette, de quelques tenues de rechange dont celle d'une veuve, d'un corset-armure-coffre-fort, de beaucoup de courage, de hardiesse, de liberté, d'imagination et d'inexpérience, Enola s'engage dans une aventure qui changera sa destinée de façon irrémédiable. L'indépendance que sa mère lui a donnée est un cadeau inestimable qu'elle chérit avec reconnaissance et qu'elle compte exploiter, même si cette autonomie semble pesante à certains moments d'introspection.
Pour Enola, Londres et ses mystères sera un terrain de jeux... et pour Sherlock, Enola sera-t-elle son alter-égo ?
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Le saviez-vous ? le fameux détective Sherlock Holmes avait une petite soeur, née sur le tard mais dotée d'un fort tempérament. La jeune Enola, après la mystérieuse disparition de sa mère, fait appel à ses frère Mycroft et Sherlock mais ces derniers semblent plus intéressés à la faire entrer dans une institution pour jeunes filles de bonne famille qu'à mener l'enquête sur ce qu'ils pensent être (à juste titre) une disparition volontaire. Enola, ni une ni deux, s'enfuit et se trouve mêlée malgré elle à une autre disparition, celle d'un jeune aristocrate sur les traces duquel elle se met en chasse...
Je me suis lancée dans cette lecture sans grand enthousiasme mais je dois avouer que ce roman est assez bon. A la fois peinture sociale de l'Angleterre du 19e siècle et roman d'aventure, je me suis laissée séduire par le personnage haut en couleurs d'Enola, suffragette et pas peureuse, qui se lance sur les pas de son détective de frère avec brio. Premier tome d'une série qui s'annonce donc prometteuse.
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J'ai eu du mal à entrer et m'attacher au personnage d'Enola mais je ne regrette pas d'avoir continué ma lecture. Petit à petit elle m'a apprivoisé et j'ai suivi avec un plaisir grandissant ses aventures d'enquêtrice en herbe.
J'espère qu'on retrouvera également Sherlock dans les prochains tomes et que leur relation va s'approfondir !
Je lirai la suite avec plaisir.
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J'aime beaucoup cette série.
Une héroïne attachante, à la fois très indépendante, mais malheureuse tout de même de se retrouver seule ; pas mal d'humour ; la découverte de Sherlock Holmes côté famille (!). Mais surtout la vie à Londres à la fin du 19e siècle, et encore plus, les contraintes faites aux femmes.
C'est passionnant de découvrir tout ce qu'elles n'avaient pas le droit de faire, tout ce qu'elles se devaient de respecter, ou d'apprendre.
Mais je crois que ce qui me plaît surtout dans cette série, c'est tout simplement que la lecture en est agréable, de l'action, de l'émotion, ça se lit vraiment agréablement.
J'ai juste été légèrement déçue par la fin de l'histoire, il me semble que ce volume, contrairement aux autres, manque un peu de chute. (Sans doute n'aurais-je pas dû lire le tome 3 avant le 1 !)
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