Une enquête de Kate Shugak, tome 25 : Mort en eaux vives

Son cœur portait le deuil de ce qu'elle abandonnait, alors même que son pas de plus en plus vif la portait sur la sente de la liberté.

Évidemment qu'il lui donnerait du fric. Évidemment . Mais il espérait que le vieux schnock aurait une attaque en essayant de lui dire merci .

Au détour d'un méandre, un grizzly qui dormait paisiblement sur un banc de gravier se réveilla en grognant et parcourut les alentours d'un œil myope. Il se redressa sur ses quatre pattes pour s’ébrouer, faisant ondoyer sa riche fourrure dorée par-dessus son épaisse couche de graisse, et entra dans la rivière en se dandinant pour s'offrir un petit déjeuner de saumons.

On ne savait jamais ce qu'elle pensait quand elle avait cet air là. Jusqu'à ce qu'elle décide de vous dire son fait. Plus aucun doute n'était alors permis, du moins à condition que l'on ait survécu.

Il avait cessé d'écouter de la musique depuis l'avènement du rap.

Les pêcheurs alaskiens ne savent pas nager, c'est bien connu : vu qu'un homme tombant à l'eau meurt d'hypothermie avant d'avoir eu le temps de remonter à la surface, à quoi bon apprendre la brasse ?

Ils burent. le café donnait l'impression d'avoir été préparé du temps du président Kennedy, une mixture à laquelle on ajoutait chaque matin de l'eau chaude et des grains supplémentaires. Sentant les yeux du vieillard sur lui, Jim but une autre gorgée, réprimant son haut-le-coeur sans même un frisson susceptible de le trahir. Ce n'était pas pour rien que les flics de l'Alaska étaient considérés comme des durs de durs.

Si Jim se levait, il dominerait le nouveau venu de toute sa taille. Mais s'il ne se levait pas, cela pourrait être interprété comme un manque de respect envers l'homme mais aussi sa tribu.

La dernière fois qu'on a essayé la prohibition, ça n'a rien donné de bon. Interdire quelque chose ne fait que le rendre plus attirant, surtout aux yeux des adolescents.