Citations sur Sacrés Américains ! Nous, les Yankees, on est comme ça (19)
Je vais déjeuner dans un restaurant de Columbus réputé pour sa viande cuite au feu de bois et commande un hamburger à la serveuse qui m’interroge sur la cuisson :
“Saignant ! s’il vous plaît.”
Elle me jette un regard comme si j’étais Jack l’Eventreur.
“Désolée, Monsieur, mais nous ne pouvons pas satisfaire votre demande. Nous n’avons plus le droit de servir de la viande saignante.”
Et le jeune femme m’indique un panneau au mur indiquant : “La viande insuffisamment cuite pour tuer les toxines est à l’origine de quelques décès aux Etats-Unis. Désormais, les assureurs exigent que la viande soit cuite.”
Si je mourrais après avoir ingurgité un steak bien rouge, ma famille pourrait attaquer en justice le restaurant et sa compagnie d'assurances, gagnant ainsi des millions de dollars. Ainsi vont les choses en Amérique.
On peut aimer son pays, mais l'amour n'est pas forcément aveugle. Et l'affection d'un expatrié est souvent plus lucide, plus ambiguë aussi, que celle de ses compatriotes moins aventuriers.
Reste que la pus belle victoire de notre etablishment militaire est de réussir à faire croire au public américain qu'il n'a jamais perdu de guerre. L'épisode de la guerre de 1812 où les Britanniques ont tout de même réussi à brûler notre Maison Blanche? Zappée des manuels d'histoire. La Corée et le Viêt-nam? Des matchs nuls, joués à l'extérieur, donc une performance honorable! Et chacun d'oublier le "génie" militaire du général Westmoreland responsable de la perte de 55 000 GI face à un adversaire qui n'avait ni hélicoptère ni porte-avions.
Une chose positive, en tous cas, dans la vie politique américaine : la corruption n’y existe presque plus, car il faut déjà être multimillionnaire pour être élu, à l’inverse de la France où l’on commence à s’enrichir une fois arrivé au pouvoir.
"On s'est gouré en tirant sur eux, on a même tué le grand-père, et malgré cela il nous adorent", s'était félicité le sergent de l'unité, qui a donné l'ordre à ses hommes d'aider à enterrer la victime sur place. Cet officier n'avait évidemment rien compris : les survivants, terrorisés à la vue de ces hommes surarmés et faisant feu à volonté sur des civils, les imploraient simplement de les épargner. On est loin d'une quelconque reconnaissance pour le libérateur.
Les généraux américains ont au moins une qualité : ils n'ont jamais essayé de prendre le pouvoir. Pour nous, les coups d'État sont un produit exclusivement réservé à l'exportation, et c'est la CIA qui en détient la licence.
Et puis, on n'est pas obligé non plus de regarder tous les soirs à la télé un Bernard Henry Lévy en décolleté ou un André Glucksman coiffé comme une vieille squaw. Sur nos petits écrans, on n'a que des séries débiles - c'est plus reposant.
En politique, l'Américain n'a rien d'un idéologue forcené. Pour nous, Marx, c'est Groucho, celui qui fumait des cigares, pinçait les fesses des femmes et avait trois frères. Mais le vrai comique, c'était l'autre", Karl l'Allemand, car il prétendait qu'un chirurgien et un plombier devaient toucher les mêmes salaires. Or, tout le monde sait qu'un bon plombier vaut trois fois plus.
Je ne connais pas de pays où l'amour de l'argent tienne une plus large place dans le coeur de l'homme .