Citations sur L'île des disparus, tome 3 : Les lueurs de l'archipel (9)
- Sauf que personne ne peut faire renaître le Gulf Stream, dis-je. S'il disparaît, c'est pour de bon. Les hivers vont rapidement devenir plus rudes et la glace se formera partout.
Ils ont entendu l'appel de Maria. Les elfes, les lutins, les farfadets...Toutes les créatures des forêts qui se terrent d'ordinaire entre les bouleaux et les sapins viennent s'unir à moi.
La mer est ébranlée par un mur de force. Une énorme vibration, une cacophonie de sons qui laisse place au vide. Au loin, un courant puissant meurt à petit feu.
L’équilibre des océans s’en trouve bouleversé.
Le paysage hivernal semble ensorcelé, comme dans une vieille légende. Non pas un de ces beaux récits qui se terminent bien, mais une histoire de créatures sinistres vivant dans l'ombre. Un endroit où les humains ne sont pas les bienvenus.
Quand on a un enfant, on ne réalise pas tout de suite la responsabilité que ça représente, ajoute-t-il tout bas. Il ne s'agit pas juste de s'occuper et de nourrir un petit, mais d'être digne de confiance.
Hedda, elle, ne semble pas du tout s'en faire. C'est sans doute à cause de son grand âge. Comme le dit souvent mamie Gerd : quand on est vieux, on arrête de se faire du souci pour rien.
Frej Ernberg aurait pu être mon père, mon frère ou mon oncle. Mais il est mort et je suis la dernière survivante de mon peuple.
Je suis terriblement seule. Et il ne reste que trois jours.
Il ne s'agit pas juste de s'occuper et de nourrir un petit, mais d'être digne de sa confiance.
Je ne suis plus cette petite fille apeurée sur le point de se noyer dans les eaux de Kanholmsfjärden. À moi seule, je suis le peuple des océans ; et toute la magie dont j’ai hérité prend vie dans mon organisme.