"Entends-tu le souffle du nénuphar qui se meurt, de Saint-Ange ? C'est tellement subtil qu'il faut, je crois, être désespéré soi-même pour le surprendre. Il est aussi doux que le bruit des illusions qui éclatent, aussi doux mais aussi douloureux. C'est un souffle affreux, qui lacère les chairs, le coeur et les tripes. J'ignorais qu'une fleur était capable de se lamenter si fort, que son agonie s'étirerait si longtemps. Je la pleure, les larmes sont tout ce qu'il me reste pour accompagner sa mort..."
Lorsque Maximilien détacha ses yeux du nénuphar, il les vit, les perles brillantes sur les joues de son ami, et il sut qu'elles n'étaient pas destinées seulement aux pétales flétris écrasés entre ses doigts.