Dans ce tome de Dr. Strange, une aventure de Dr. Strange.
Cool.
Le scénario de
Roger Stern est bien ficelé, original, axant son aventure sur le fait que le Dr. Strange ne serait malgré lui qu'un malade mental se prenant pour un personnage de comics. Sympa, mais pas forcément indispensable.
Mais attention, il y a une perle dans cet album.
Un comic sur le viol.
Et effectivement, j'ai envie de parler de perle, parce que dans ce genre traditionnellement destinés aux garçons, aux ados, se glisse une histoire qui traite d'une des plus graves atteintes que l'on puisse faire à son prochain, et non pas sur un ton moralisateur, mais en se plaçant du côté de la victime.
Et le plus fort dans tout ça, c'est que même si la victime se dégottera des super-pouvoirs (la force de surmonter l'épreuve ?), celle-ci retrouvera ses agresseurs et leur infligera, non pas une raclée, non pas la même souffrance, mais leur insufflera la peur de subir ce qu'ils ont infliger à autrui.
Et rien que pour cette histoire, non signée, sans véritables super-héros connus, qui sort de je ne sais où, sortie apparemment en 88, cette toute petite histoire prouve à tous les détracteurs que non, les comics, ne sont pas juste des histoires de surhommes qui volent avec leur slip par-dessus leur pantalon.
Les comics sont inscrits dans la société actuelle, y compris ce que nous, nous ne voulons pas voir.