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3,79

sur 1111 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
880 pages dans la peau d'un tueur en série, un psychopathe sanguinaire d'une intelligence diabolique, ça vous tente ?

C'est l'horreur ! le pauvre criminel a sûrement eu une enfance malheureuse, c'est probablement la faute de sa mère… Et les femmes qu'il choisit, des victimes toutes désignées, on y cherche en vain un portrait de femme positif…

Pendant que le tueur assassine sans relâche à travers les USA, une chasse à l'homme s'organise. Un journaliste, un détective, on y ajoute un peu de politique pour créer un thriller efficace, une lutte à finir entre le bien et le mal.

Un polar fascinant, mais qui donne dans brutalité sanguinaire et la misogynie.
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Bon, 2 ans que j'attendais sa sortie en poche, pleine du souvenir des critiques dithyrambiques vues ici et là.
Le roman fondateur du genre d'après beaucoup, et pas des moindres (Stephen king, Thomas Harris ou encore James Ellroy!!!)...
LE thriller qu'il faut avoir lu, LE livre incontournable concernant les serials killers...
Si l'on considère l'époque où il fut écrit, effectivement on comprend ce qu'il a pu apporter au genre...

Mais que me reste-t-il au bout de ces 900 pages ?
Je me sens partagée. A la fois conquise et déçue.
D'abord, si vous vous engagez dans cette lecture, soyez prêts à lire l'insoutenable, à plonger tête première dans un océan de sang, de sexe, de souffrance, de manipulations en tous genres. le tout dit de la manière la plus crue et avec un détachement parfois plus insupportable que les faits racontés..

Le principal atout du livre réside, à mon sens, dans l'immersion la plus complète au coeur de cette âme torturée. le "pourquoi", puis, le : "comment" devient-on sérial killer ? Ou, comment la vie peut-elle transformer, façonner un être jusqu'à le rendre incompréhensible aux yeux du plus grand nombre jusqu'aux spécialistes...
Shane Stevens nous présente d'abord un enfant torturé puis un adulte prisonnier de ses délires les plus monstrueux..
Il décortique, analyse de façon très "universitaire" puis "journalistique" le processus fatal l'ayant conduit à commettre ses crimes.
Il nous donne une clé pour pénétrer dans son esprit aliéné en nous livrant ses réflexions intimes, ses questionnements et ses réponses face aux tortures mentales, physiques et morales qui lui ont été infligées lorsqu'il était enfant.
Sans pour autant justifier ou légitimer ses actes (et heureusement!), il nous permet une compréhension du mécanisme pervers l'ayant amené à la folie.
Le résultat par moments, nous glace de l'intérieur. Lorsque l'on se rend compte que, malgré l'horreur, il nous arrive d'éprouver de la sympathie pour le personnage... Mais, par moments seulement, car l'auteur ne nous laisse pas le temps de nous apitoyer sur le "monstre".

L'un des points forts du roman : les différents points de vue amenés par les autres protagonistes du livre.
Adam Kenton- journaliste-, Stoner-sénateur-, le docteur Finch-spécialiste universitaire des tueurs en série, Oates-shérif-, Spanner-inspecteur- et beaucoup d'autres (un peu trop parfois?), nous entraînent dans leurs enquêtes et dans leurs expertises respectives.
Ainsi, Shane Stevens se livre à une critique sans égards du pouvoir et de ses "monstruosités"... de la société américaine des années 70. du pouvoir en place.
Et, il nous explique, démontre le retentissement que peut avoir ce genre d'affaires sur le monde politique, la façon dont il les récupère et dont les hommes de pouvoir les utilisent pour servir leurs desseins. Allant même jusqu'à espérer que le tueur ne sera pas arrêté trop tôt, histoire de leur laisser le temps de manipuler l'opinion publique. Et tant pis pour les victimes potentielles!!!
Idem pour la presse ou le chercheur ambitieux.
Le tout donne lieu à une réflexion intelligente et argumentée sur des sujets sensibles tels que la peine de mort, le pouvoir, la corruption,la peur tout en nous ramenant inlassablement vers un questionnement abouti sur le Mal, ses origines, ses complices involontaires ou plutôt inconscients. Mais l'inconscience est-elle une excuse ou juste une circonstance atténuante ? Et, le plus monstrueux est-il celui que l'on croit être? Tous ces pontes, évoluant dans les hautes sphères, mais eux, très conscients des notions de bien et de mal, eux ayant le choix, ne sont-ils pas au final plus effrayants ? Et plus condamnables ?
C'est vers cette réflexion là que nous dirige inlassablement Shane Stevens....

Tout cela donne une densité et une force indéniables au roman... Pourtant, il m'est arrivé de m'ennuyer...
Justement parce que les multiples points de vues finissent par nous noyer dans de nombreuses pistes et réflexions sans faire avancer le récit... On saute d'un personnage à l'autre sans que leurs élucubrations n'aient avancé d'un pouce ou presque... Il ne s'agit que d'errances peu fructueuses dans un monde ou un autre, politique, policier, médical ou médiatique.
Un peu agacée aussi par moments par la faculté qu'a Thomas Bishop à échapper aux poursuites uniquement grâce à des "trucs" appris à la télévision. Trop répétitif et souvent invraisemblable... Même si là encore, ça peut-être prétexte à une réflexion sur l'influence du petit écran. Certes ça nous donne une clé de plus pour la compréhension du fonctionnement du tueur. A savoir : interné à l'âge de 10 ans, sans autre souvenir que les tortures subies ni autre influence que les programmes télévisés devenus professeurs et modèles.
Faute d'autre chose...

En plus de tout ça, en filigrane, et sans savoir s'il s'agissait d'une intention de l'auteur, immanquablement on finit par se demander d'où nous vient cette fascination pour le mal et ses rouages... parce que, non, on ne va pas au bout d'un tel livre si l'on n'a pas au fond de soi un minimum de curiosité (certains diront voyeurisme) envers le mal... parce que l'on se sent coupable, forcément, d'éprouver de l'empathie voire de la compassion pour Thomas Bishop....

Parce que peut-être nous avons chacun une conscience plus ou moins précise de notre dualité profonde, une intuition de notre capacité à faire le mal autant que le bien, certaines pulsions parfois qui nous poussent à détester et à haïr.
Personnellement, oui, le mal me fascine.... Mais plus encore, ses origines. La source de l'altération des notions fondamentales qui nous permettent de juguler nos pulsions destructrices. Ces toutes puissantes notion et conscience de bien et de mal....

Le dénouement quand à lui reste prévisible malgré un rebondissement qui n'amène rien de plus au récit...

Au final, si l'on prend en compte l'époque à laquelle a été écrit le livre, alors, oui, on peut le considérer comme précurseur d'un genre... Mais je crois que la surabondance actuelle d'ouvrages sur le sujet, qu'il s'agisse de livres, de documentaires ou de séries télévisées, a un peu parasité mon intérêt pour cet "Au Delà du Mal". Dommage pour moi...
Mais, si le sujet vous intéresse
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"Au-delà du mal" est typiquement le genre de polar qui pourra diviser ses lecteurs.
Présenté comme une roman précurseur (paru en 1979) ; précurseur d'un genre (les histoires de tueurs en série) qui a fait les choux gras de la littérature policière depuis.
D'aucuns y trouverons une plongée saisissante au plus profond de l'esprit d'une figure du mal, d'autres trouverons cette immersion bien trop longue.
L'auteur a en effet une façon particulière de raconter son histoire, avec un style quasi documentaire, très descriptif, presque journalistique, et souvent dénué de tout émotion à vouloir décrire précisément le ressenti du personnage.
Tout au long de la lecture, j'ai basculé d'un coté à l'autre. Fasciné par cette destinée d'une noirceur absolue. Mais aussi, plongé dans la lassitude par moment devant tant de description tout au long de ces 750 pages, pesantes au sens propre comme au figuré.
Une expérience mitigée, dérangeante, qui explique les avis tellement divergents sur ce polar effectivement hors norme.
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Thomas Bishop à l'âge de 10 ans assassine sa mère...
Cet enfant débute très mal des les premières heures de son existence !
Il partira en hôpital psychiatrique d'où il s'échappera et entamera un périple meurtrier !

Alors... Alors ce roman.... Je suis mitigée malheureusement.. J'ai aimé suivre ce dangereux criminel mais je trouve que cela est gâché par des longueurs... Car même si une "petite pause " ne fait pas de mal (oui car c'est quand bien trash ses meurtres..) et bien ses moments de calme m'ont paru une éternité...
J'avoue avoir même sauté quelques lignes.
À mes yeux c'est ce qui gâche ce roman. Car l'intrigue est excellente ! On ce demande bien si ils vont réussir à attraper ce serial Killer si méticuleux ! La fin est juste magnifique, nous laisse en questionnement !

C'est donc c'est en demi teinte que je ressors de ce livre ! Mais je pense le relire un jour et la peut être que les longueurs que je trouve à l'heure actuelle me paraîtrons moindres...
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Un thriller efficace bien que peu crédible. On suit un tueur en série extrêmement intelligent et tous les personnages plus au moins liés à lui : un journaliste d'investigation, des policiers et un sénateur qui surfe sur la vague pour atteindre ses ambitions politiques. le problème : c'est très (TRÈS) long. Je dirais à peu près 200 pages qui pourraient être supprimées.
Pour moi, c'est un bon livre mais pas le chef d'oeuvre qu'il est censé être.
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A la fermeture de ce livre, le sentiment qui prédomine est la déception. Annoncé de-ci de-là comme un chef d'oeuvre, j'ai sauté sur cette histoire avec le grand espoir de trouver LE tueur en série.
Les différents angles utilisés par l'auteur (meurtrier, journalistes, enquêteurs, politiques...) permettent à l'écriture de se différencier et d'avoir un style propre et intéressant.
Seulement ce style sans sentiment accouche au final d'une histoire plate et neutre, et qui patit en plus d'un manque cruel de surprises et de suspense.
Les idées sont bonnes, le méchant vraiment méchant, la folie pleine d'intelligence, malheureusement, ce livre est trop long (au moins 300 pages inutiles), mais vraiment trop long.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Il faut être préparé psychologiquement pour attaquer ce pavé de 888 pages où l'on suit le très long et lourd périple d'un tueur en série dès sa naissance. C'est violent, glauque... j'ai adoré les passages sur la peine de mort, les questions politiques, la psychologie criminelle... une bonne brique qui donne à réfléchir !
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Thomas Bishop. Derrière ce nom se cache un tueur en série diabolique, dont l'intelligence démoniaque déjoue tous les systèmes élaborés par les enquêteurs.
Lorsque l'on débute la lecture, Shane Stevens nous conte l'histoire de son héros depuis sa conception, apparemment issue d'un viol, jusqu'à son enfance difficile avec une mère qu'il finira par assassiner à l'âge de dix ans. Ce qu'il a subit oblige le lecteur à compatir avec ce petit bonhomme qui n'avait rien demandé. Et pourtant, dès le commencement, on sait qu'il sera à l'origine de meurtres terrifiants. Car, oui, si vous n'aimez pas les descriptions sanglantes, crues et carrément gores à certains moments, passez votre chemin. Les mises à mort sont d'autant plus horribles qu'on les suit de l'intérieur puisque l'auteur choisit une narration à la première personne du singulier lorsqu'on suit Thomas. Si bien que le lecteur est plongé au coeur de la psychologie de Bishop, pour comprendre ses choix, ses (rares) erreurs, ses obsessions.

Parallèlement au parcours du héros, nous suivons l'avancée de l'enquête, qui sera parsemée, jusqu'à la fin, par des chemins erronés. Erreurs qui sautent immédiatement à nos yeux puisqu'en tant que lecteur omniscient, nous savons exactement ce qu'il en est de Thomas Bishop tout au long de l'histoire : sa véritable identité, pourquoi il tue, où il se cache, la façon dont il manipule les autorités fédérales, etc. Si bien que, parfois, on a réellement envie de rentrer dans le récit pour tout expliquer aux enquêteurs !
Et autant vous dire que 889 pages, c'est très long. Je pense qu'avec beaucoup moins de pages, le livre aurait été tout aussi complet. Mais Shane Stevens tient à entrer dans la moindre faille, le moindre détail. Par exemple, les victimes et leur vie peuvent être très détaillées alors que Bishop ne va les croiser que quelques heures.

Enfin, ce qui fait de ce thriller un best-seller, c'est aussi l'incroyable machine politico-médiatique qui se forme et se sert de l'image de Thomas Bishop : le journaliste en mal de scoop et de reconnaissance, les pro et anti peine de mort, l'auteur qui souhaite vendre un maximum de tirages de son livre, etc.

En conclusion, une lecture longue, parfois fastidieuse, mais avec un serial killer haut en couleurs, dont l'intelligence et la folie meurtrière sont terrifiantes. Néanmoins, je ne le conseillerai pas aussi vivement qu'il en a été fait pour moi.
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Un pavé qui nous entraîne à la fois dans la tête d'un tueur en série particulièrement violent et dans sa traque.
Thomas Bishop a passé beaucoup de temps dans un centre psychiatrique. C'est là, à travers le comportement des autres et de la télévision qu'il va grandir et affûter son intelligence.
Mais ceux qui le traque, et ils sont nombreux, vont en chercher un autre qui demeure introuvable, invisible.
Une très bonne histoire, bien menée. Mais je regrette que l'auteur ait mis trop d'histoires annexes et personnages, politiciens, journalistes, professeurs, même si chacun a apporter une petite pierre, cela apporte aussi parfois de la confusion.
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L'intrigue est vraiment super, on se plonge très vite dans cette chasse à l'homme grâce aux points de vue de Thomas BISHOP et de Adam KENTON tout à tour.
Toutefois, je trouve qu'il y a trop de détails sur la vie des autres protagonistes qui n'ajoutent pas toujours un plus à l'intrigue et perdent le lecteur.
Malgré ce seul point négatif, j'ai dévoré ce livre de ~900 pages en une dizaine de jours.
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