Écrit en 1979,
Au delà du mal est un précurseur du genre. Devenu un véritable standard, c'est lui qui a posé les bases du thriller. Aujourd'hui, noyé parmi les centaines de thriller qui sortent chaque année, il a perdu un peu de sa superbe.
Je suis allée au bout de ce bouquin, qui, n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de court ! Recommandé par les
Stephen King,
Thomas Harris ou encore autre
James Ellroy, je me suis quand même posée des questions... Mes débuts ont été plutôt laborieux, voire carrément difficiles, je n'arrivais pas à rentrer dedans. Trop d'informations, de digressions, j'avais l'impression de lire une succession de faits sans rapports évidents, beaucoup de personnages et d'histoires qui se mélangent. Bref, c'était pas clair tout ça.
Il m'a bien fallu les 150 premières pages pour commencer à rentrer dans l'histoire, soit à peu près au moment où l'on fait réellement connaissance avec le héros de l'histoire. Thomas Bishop. Enfance très difficile, horrible même, Père absent, maltraitance, isolement.. Autant d'éléments qui font que notre Thomas Bishop finit par être interné dans un asile psychiatrique pour criminels à l'âge de 10 ans. Un départ dans la vie pas franchement optimiste n'est ce pas ?
Comme on pouvait s'y attendre, à 25 ans il est complètement détraqué et surtout il en a marre d'être enfermé. Il va alors s'évader et se lancer dans la quête pour laquelle il est né : éliminer la gente féminine de la surface de la terre. Oui, notre Thomas Bishop va devenir le tueur en série le plus célèbre des États-Unis en l'espace de quelques mois. Il est très intelligent et se faufile à travers les mailles des filets qu'on lui tend partout où il passe, au grand damne des policiers, politiciens et autres journalistes. Il faut dire qu'il n'y vas pas de mains mortes avec ses victimes. Vous aurez droit à quelques scènes “trash” qui pourront peut-être faire frémir les âmes sensibles mais qui manquaient de détails pour moi. Non, non, non je ne suis pas une grosse sadique !
Au delà du mal, c'est un thriller mais c'est surtout la traque d'une bête. Une traque qui va être menée conjointement par des policiers et par un journaliste, Adam Kenton. Adam Kenton, c'est un peu l'homme de la situation et surtout celui qui se rapprochera dangereusement du serial killer.
Comme ça, le synopsis donne envie, enfin en tout cas, moi je trouvais que ça sonnait plutôt pas mal. Mais pourquoi autant de digressions et d'histoires autour d'autres personnages qui viennent empoisonner le récit ? Je n'ai toujours pas trouvé de réponse à cette question, un vrai mystère. Et puis ces histoires de politiques... moi ça me soûle. Certains vous diront que c'était important de poser l'histoire dans le contexte historique de l'époque... mouais. Pour moi à part ralentir le récit et me faire pousser de grands soupirs, ça n'apporte pas grand chose.
Je récapitule : après un début difficile, je suis entrée dans une sorte de phase d'intérêt qui correspond au moment où Bishop commence à tuer, puis il y a un espèce de ventre mou d'au moins 200-250 pages où tout ce qui ne touche pas à Bishop n'est pas très prenants ! Oui c'est beaucoup, il va falloir s'accrocher. Et puis, alors que tout espoir semble perdu, vous apercevez de la lumière au bout du tunnel, et vous vous laissez très facilement emporté par les 150 dernières pages qui sont à la hauteur des plus grands thrillers, un peu le grand frisson en somme ! Je suis presque (et j'insiste sur le presque) restée scotchée à mon livre, vraiment pas mal. Malheureusement ça ne suffira pas.
Malgré une fin très réussie, cette lecture a été un peu difficile pour moi et je me connais, je pense être plutôt du genre indulgente, raison pour laquelle ce n'est pas un livre que je recommanderai. Visiblement
Stephen King,
Thomas Harris,
James Ellroy et moi avons des avis divergeants sur la question. Dommage.
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