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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la tradition vaudou haïtienne, Tonton Clarinette est un voleur d'enfants qui s'accapare leurs âmes innocentes à l'instar du joueur de flûte du conte allemand qui charme avec le son de son instrument ; Tonton Clarinette fait sensiblement pareil mais dans une version plus exotique.

Notre thriller s'articule autour de cette trame : qui vole les enfants haitiens tout autour de la capitale dévastée qu'est Port au Prince ? Et surtout qui a kidnappé il y a de cela 3 ans le jeune Charlie, fils d'une des plus grosses fortunes de l'île ? C'est là qu'entre en jeu notre enquêteur Max Mingus qui vient de finir sa peine de 8 ans de prison à Rikers. Son crime : avoir assassiné des violeurs d'enfants de sang froid (pas trop envie de la juger perso mais bon la loi est la loi). Ancien flic à Miami, devenu détective privé, marié à la belle et sensuelle Sandra, son monde s'est écroulé le jour où la sentence est tombée. Résultat des courses, à sa sortie de prison Max Mingus n'est quasiment plus rien : sa femme est morte, ses amis l'ont abandonné sauf son ancien acolyte Joe. Alors quand une des plus grosses fortunes d'Haïti vous propose ni plus ni moins que 10 millions de dollars s'il retrouve son fils vivant, dur de faire la fine bouche. le seul bémol c'est qu'il faut embarquer en Haïti, en 1996, île détruite (et encore il n'y pas eu de tremblement de terre) par des décennies de dictature sous le joug des Duvallier Père et fils, puis d'Aristide, pays soumis à la plus extrême pauvreté et qui en 1995 se fait "aider" par les forces américaines et l'ONU pour "réinstaurer" la démocratie. le constat est sans appel : à part semer la peur au sein de la population locale en la méprisant, les USA ne font pas grand chose pour le redressement du pays. du coup l'Oncle Sam a franchement mauvaise presse. Max Mingus va prendre une sacrée claque dans la figure en découvrant ce pays ravagé, si pauvre que les enfants mangent parfois de la boue pour tenir et sombrent dans la drogue, où le SIDA commence à décimer la population dans l'indifférence totale, une île autrefois belle, verdoyante et généreuse, dorénavant aride et pillée de tout bord. Dans ce chaos, Max Mingus va revoir ses a priori, rencontrer nombre de personnages ambiguës, côtoyer de près ce qui peut être commis de pire par l'esprit tordu des hommes. Entre séances vaudou et magie noire, superstition farfelues, corruption et sombres pans de l'histoire d'Haïti, autant vous dire que notre héros déchante rapidement.

Inutile de vous préciser que j'ai adoré Tonton Clarinette. Enfin un thriller qui a de la gueule, du style et un vrai fond derrière l'enquête elle-même très maîtrisée et parfaitement agencée ! Nick Stone nous décrit sans ambage la réalité de cette île si chère à son coeur (issu d'une des plus vieilles familles haitiennes). Portrait sans concession d'un pays qui sombre, d'une population attachante mais encore très empreinte de superstitions, pays qui garde malgré lui les séquelles de son passé esclavagiste, Tonton Clarinette est un thriller de qualité, intelligent, porté par des personnages intéressants et hauts en couleur, qui m'a secouée au plus profond (certains passages sont d'une telle violence que j'ai du interrompre ma lecture). Aucun faux pas, un véritable sans faute pour ce premier opus des enquêtes de Max Mingus que je vais bien evidemment suivre de près (deux tomes sont déjà parus, ils sont d'ores et déjà dans ma liste des futurs achats livres). Je suis même triste d'avoir du quitter Max Mingus c'est vous dire.
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Superbe première enquête du privé Max Mingus, ex-flic et ex-taulard, dans l'Haïti en folie de 1996.

Publié en 2006 (et efficacement traduit en français en 2008 par Marie Ploux et Catherine Cheval), premier roman du britannique Nick Stone, "Tonton Clarinette" est donc la première enquête de Max Mingus, ex-flic de Miami, ex-taulard pour meurtre, et désormais enquêteur privé.

Démarrant dans les dernières semaines des sept ans de prison de Mingus, dont la femme, amour de sa vie, est décédée entretemps, le roman plonge le robuste et bourru privé dans l'imbroglio total de l'Haïti de 1996, deux ans après le débarquement des États-Unis et de l'ONU et le fort controversé rétablissement du président Aristide... Lancé à la recherche du petit-fils enlevé deux ans plus tôt d'un colossal magnat haïtien, après que trois enquêteurs aient échoué, dans des circonstances plutôt dramatiques pour deux d'entre eux, Mingus (dont le personnage lorgne nettement vers les dures et ambiguës figures du Harry Bosch de Connelly ou du John Rebus de Ian Rankin) prend en pleine face, comme il s'y attendait, l'ensemble des clichés haïtiens, que Nick Stone, à la fois fort bien documenté et connaissant remarquablement le pays à titre personnel - sa mère, notamment, est haïtienne) parvient à subvertir très subtilement pour nous livrer un roman inventif, attachant et diablement plaisant, et qui donne bien hâte de découvrir les deux enquêtes suivantes.
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Un régal ce périple de Max Mingus en Haiti.
Un polar autant noir que social. Il aurait pu écrire pour Geo tellement il nous immerge sur ce bout d'ile qui n'a jamais été épargné par la noirceur de l'homme et les aléas de la terre.
Les personnages sont épurés et terribles tout n'est que farce et mascarade sur fond de tragédie humaine.
A lire et à dévorer les autre livres
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Le détective-ex flic Max Mingus parti pour Haïti à la recherche du fils kidnappé de la richissime famille Carver va nous faire découvrir une Haïti intéressante, parmi très riches et très pauvres où se mèlent pratiques vaudoues, quartels de drogues, pédophilie.
Pour moi le meilleur des trois livres, de l'action, qui rend supportable les quelques longueurs et remplissages.
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« Il avait une vision très claire de son avenir, d'ici un an ou deux. Il habiterait un meublé miteux au papier peint pollué, envahi de hordes de cafards pugnaces, avec, placardée au dos de la porte, une liste de consignes draconiennes en espagnol boiteux, écrites à la main par un proprio à demi illettré ».

Ancien flic, ancien détective, Max Mingus rentre à Miami après huit de prison pour meurtres à Rikers Island. Max n'a plus rien, pas même sa femme, morte durant sa détention, et ne peut se résoudre à rentrer chez lui pour contempler l'énorme gâchis qu'est sa vie. C'est pourquoi il finit par accepter l'offre d'un millionnaire haïtien qui le harcèle depuis plusieurs mois, jusqu'en prison, pour qu'il retrouve son fils, disparu deux ans auparavant.

de l'extrême pauvreté aux mutilations les plus horribles en passant par les disparitions d'enfants, Max Mingus va s'enfoncer dans les ténèbres d'Haïti, où se heurtent le monde des morts et celui des vivants, où la vie humaine ne semble pas valoir grand-chose, où le poids de l'histoire pèse comme une chape de plomb et où perdre son âme est une option tout à fait envisageable.

C'est donc un voyage éprouvant que va faire Max Mingus. Et nous avec. Car suivre ce privé dur à cuire mais aussi désespéré, bourré de contradictions assumées et complètement faillible, n'est pas de tout repos. de cul de sac en fausses pistes, de cérémonies vaudoues en scène saisissantes croquant l'extrême pauvreté de ce pays abandonné du monde avec un réalisme qui nous saute à la figure comme un direct du droit, on s'enfonce avec Max aux frontières de l'humainement supportable et du surnaturel.

Nick Stone n'est pas tendre avec son héros, ni avec son lecteur. Encore moins envers ceux, des Duvalier et leurs tontons macoutes à Aristide et aux USA et à l'ONU, qui ont fait d'Haïti un des cercles de l'enfer. Éprouvant et pourtant impossible à lâcher dès que le cadre de l'histoire a été posé, Tonton Clarinette est un premier roman magistralement conduit, puissant, implacable.

le deuxième livre de Nick Stone, Voodoo Land, qui prend place à Miami au début des années 1980 avec un Mingus alors encore policier, est, paraît-il, encore meilleur. On ne demande qu'à voir !


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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enfin un polar où je ne dénoue pas l'intrigue au premier chapitre ! passionnant autant qu'haletant, j'ai plus appris sur la vie en Haïti dans ce livre que par l'écho des médias. Merci Monsieur Stone.
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Max Mingus, privé à Miami, tout juste sorti de taule (il a descendu des kidnappeurs), des perspectives d'avenir plutôt sombres, accepte l'offre plus que tentante de la famille Carver : dix millions de dollars pour retrouver (mort ou vif) Charlie (3 ans), disparu depuis plus deux ans.

Rien de très original jusque là, si ce n'est que l'enfant a disparu en Haïti, où se rend Mingus, et où se déroule tout le livre. Une misère inimaginable, une pauvreté absolue (les gens mangent de la terre), dans un lieu soigneusement ignoré par les médias (autant dire le monde entier). L'enquête, pleine de fausses pistes et de rebondissements, vaut surtout pour le voyage (le livre semble solidement documenté), entre pauvreté sordide, omniprésence des anciens tontons macoutes, rites vaudous, violence des « forces de maintien de la paix » et trafic d'enfants. Bienvenue en enfer.
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Max Mingus, le personnage principal, est un ancien flic au lourd passif.. Devenu détective privé, il se retrouve à faire de la prison après un meurtre de sang froid sur des violeurs d'enfants.
A sa sortie sa femme est morte d'un accident de voiture. C'est donc un homme bien amoché que l'on va suivre.
Contacté par une des plus grandes fortunes d:Haïti, Max va partir à la recherche de leurs fils disparu 3 ans auparavant. Sur place il va se rendre compte que les disparitions d'enfants sont monnaies courantes, la misère est partout, l'ombre du vaudou englobe tout ça, et il aura fort à faire pour démêler les fils de l'affaire.
L'histoire est bien prenante, sombre, les personnages hauts en couleurs.
En arrière plan, on aperçoit parfois l'ombre de Bookman, un ancien criminel arrêté par Max lorsqu'il était flic, relâché grâce aux grâces présidentielles, présageant d'une nouvelle rencontre entre eux d'ana sa prochaine enquête ! A vérifier lorsque je la lirais !
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Dieu que j'aime les romans qui se déroule a Haiti! Tout le coté, spiritualité, croyance mystique, violence, personnalité aussi attachante que démunie, tout me plait.
Dans Tonton Clarinette ont suit donc Max Mingus, un détective engagé par une des familles les plus influente de l'île, pour retrouver le petit enfant du patriarche. D'un, mafieux en passant par d'ancien tonton macoute, toute la faune bigarré de cette île y passe. En plus d'avoir affaire a un détective classique, troublé au maximum.
Un très bon roman, ont retrouve le même personnage dans deux autres romans postérieur a celui la.
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C'est un grand plaisir de lecture qui associe parfaitement l'histoire du polar (noir) à lune époque et à un lieu. Haiti, les années 90. Donne tout à fait envie de continuer la trilogie.
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