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3,4

sur 279 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chronique de Flingueuse : le billet de Chantal pour Collectif Polar
Voilà une intrigue au thème digne d'Edgar Poe : alors que la relève arrive au phare de Maiden Rock, l'équipage se rend compte que le phare est vide … Les trois gardiens devant être relevés ont disparu. C'est une énigme absolue, aucun corps n'ayant été retrouvé, d'autant plus qu'aucun indice dans le-phare n'orientera les recherches. Et qui plus est, la porte d'entrée du phare était fermée.
Bref ! le lecteur est forcément accroché, pour peu qu'il aime ce genre de mystère. Diverses voix vont se faire entendre : trois hommes, trois femmes, plus celle d'un écrivain intéressé par l'affaire.. On navigue entre deux époques : celle du drame, 1972, et celle des veuves, 20 ans plus tard, 1992. Tour à tour, on accompagne les héros de l'histoire, les trois gardiens disparus, et leurs femmes. On a ainsi la version de chacun, les non-dits, les malentendus à jamais inexpliqués, les petites trahisons ou du moins ce qui est ressenti comme tel par les uns et les autres, les silences, mais aussi parfois, ce que le lecteur peut comprendre comme étant des hallucinations, à tout le moins des interprétations visuelles ou auditives étranges.
N'oublions pas qu'une bonne partie de l'histoire a lieu dans un phare, assez loin de la côte pour ne pas pouvoir y aller facilement mais pas assez pour ne pas voir cette côte, ce qui peut entraîner aussi des fantasmes. Cette vie remplie de menues tâches mais essentielles au bon fonctionnement du phare peut rapidement devenir propice à la gamberge, voire angoissante… Vivre en huis-clos, plusieurs semaines durant, en compagnie de collègues qu'on apprécie plus ou moins…, tout cela demande un solide mental. L'auteure distille petit à petit dés informations sur le passé de ces hommes, sur leurs rêves, leurs relations avec leurs épouses, et en parallèle, on a la version de ces dernières, mais 20 ans plus tard. Il plane une atmosphère plutôt sombre et lourde, on se rend compte que l'insatisfaction règne dans la vie des personnages.
L'auteure brosse un tableau plutôt rude d'un métier aujourd'hui disparu. Être gardien de phare, c'était aussi être lié à une compagnie qui prenait tout en charge, logement, indemnités, aides aux veuves … mais cela entravait aussi la liberté. La parole des femmes ne devait pas être trop critique .. Dur métier, dure vie, dans des conditions qu'on ne choisissait pas toujours.
Revenons à l'intrigue … le lecteur aura bien sûr l'explication des disparitions, et gardera certainement en tête le bruit des vagues se fracassant sur le phare, le mugissement des vents qui se transforme en voix étranges et surnaturelles, les couleurs changeantes de la mer qui accompagne l'humeur des gardiens.
L'on peut apprécier ce roman si l'on aime la mer et les phares, les métiers disparus, les histoires d'amour contrariées … Cela se lit bien, mais, en ce qui me concerne, je n'ai pas ressenti ce souffle qui nous fait sortir d'une lecture un peu sonnée mais heureux !
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Roman captivant de bout en bout, Les gardiens du phare nous plonge au coeur d'un mystère inspiré d'un fait réel datant de 1900. Cette histoire fascinante se déroule en 1972, dans un huis clos étouffant au milieu de l'océan, dans un phare isolé au large de la côte de Cornouailles.


Le récit alterne entre 1972, date de la disparition des 3 gardiens du phare, et 1992 date à laquelle un écrivain déterre ce mystère pour en faire un roman. Il va ainsi donner la parole à chacune des trois veuves et tenter de percer les secrets et les remords qui tourmentent depuis vingt ans les trois femmes.
A travers une ambiance maritime qui aurait pu me faire fuir, l'auteure parvient à m'immerger sans me noyer, au coeur d'une intrigue fascinante, celle de la disparition de trois gardiens de phare sans qu'aucun indice de laisse à entrevoir une quelconque issue.


Dès le début du récit j'ai ressenti cette solitude propre à ce métier si difficile, l'omniprésence de l'océan, cet élément aussi beau que dangereux, et cette tension entre les trois personnages qui demeure impénétrable.

Tenue en haleine jusqu'à la dernière page, m'a réconciliée avec les récits maritimes.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Inspiré d'un fait divers, je n'ai pas lâché ce roman. Lu en un seul jet pendant la fraîcheur de la nuit d'été. Très bon roman de vacances. Une difficulté à savoir qui s'exprimait ou si c'était des pensées des personnages. La une de couverture m'a attiré en librairie ainsi que le décors au nord de l'île de Skye, en Écosse.
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L'histoire des Gardiens du phare est inspirée d'un fait divers qui a fait couler beaucoup d'encre à l'époque en Écosse. le 15 décembre 1900, le phare construit sur la petite île isolée d'Eilean Mòr s'est éteint alors que trois gardiens étaient censés s'assurer que cela n'arrive jamais. Lors du ravitaillement, en présence du quatrième gardien venu spécialement, force est de constater qu'il n'y a plus personne à l'intérieur. Les pendules étaient toutes arrêtées à 8h15 et la table mise. Personne n'a jamais percé le mystère de la disparition des gardiens du phare d'Eilean Mòr.

Emma Stonex a transposé cette histoire étrange en 1972. Arthur, Bill et Vince ont disparu sans laisser de trace alors qu'ils se trouvaient dans le phare de Maiden Rock au large des Cornouailles. Une des hypothèses de la presse rend Vince coupable de la mort de ses collègues. Après tout, il a fait de la prison. Alors, bon… le quatrième gardien arrivé à bord d'un navire de ravitaillement découvre le phare vide. La lourde porte fermée à clé de l'intérieur, une table dressée pour deux, les horloges arrêtées à la même heure et le journal d'Arthur qui indique une tempête autour du phare alors que le temps est calme et un générateur a réparé alors qu'aucun des trois gardiens n'était en capacité de le faire. Vingt ans après, les veuves n'ont jamais su ce qui était arrivé. Jenny pense qu'un jour Bill reviendra ; Helen semble s'être fait une raison, elle ne reverra plus jamais Arthur ; et Michelle qui ne fréquentait Vince que depuis quelques mois a refait sa vie.

Dan Sharp, écrivain de fictions maritimes, fasciné par cette histoire, décide de recueillir les témoignages d'Helen, Jenny et Michelle pour écrire un livre. Ces entretiens font remonter des souvenirs, bons et moins bons, du chagrin et un sentiment de trahison. le récit alterne entre l'histoire racontée en 1972 par Arthur et les témoignages des femmes vingt ans plus tard.

Honnêtement, j'ai eu du mal à m'intéresser – du moins au départ – à la partie « 1972 », le quotidien des gardiens. Trop de considérations philosophiques sans doute. J'ai tout de suite plus accroché aux monologues des femmes, plus concrets. Elles racontaient un autre quotidien, celui de la vie sans mari durant des mois, habitant les unes à côté des autres, pour s'entraider. Puis la vie avec un mari qui revient à terre, parfois la tête encore à Maiden Rock. Et puis, au bout d'un moment, j'ai raccroché aux wagons de la vie dans le phare. Et puis, je voulais savoir ce qui était arrivé aux trois gardiens. Et j'ai su que j'étais prise dans l'histoire, lorsque j'ai eu comme des frissons de peur le long de ma colonne vertébrale.
Je suis assez mitigée concernant Les gardiens du phare. J'ai trouvé que ça mettait du temps à démarrer, qu'il y avait quelques longueurs. Mais que c'était quand même intéressant. Je sais que d'autre jurés du prix Audiolib ont beaucoup aimé ce livre. Ce n'est pas vraiment mon cas, mais l'intrigue donne envie de connaître le secret des gardiens du phare. Et ce secret, j'ai vraiment aimé !

Concernant les voix. J'ai bien aimé celle de Christine Braconnier, mais elle ne m'a pas non plus laissé un souvenir impérissable. Celle de Guiullaume Orsat, en revanche… Il est le doubleur de plusieurs acteurs, notamment Nathan FIllion. Durant toute mon écoute, j'avais l'impression d'avoir Richard Castle à côté de moi et c'était vraiment cool. Parfois, c'est l'image de Gordon Ramsay qui arrivait mais je demandais à Nathan Fillion de revenir. J'aime beaucoup quand les voix des lecteurs sont identifiables, ça me donne l'impression qu'un personnage, qu'un acteur ou une actrice est à côté de moi et me lit une histoire. Je sais j'ai beaucoup d'imagination et parfois c'est très bien (pas toujours).
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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D'après une histoire vraie qui s'est déroulée en Écosse en 1900.
Une fiction qui se passe dans un phare de haute mer, en Cornouailles.
En 1972, un gardien doit aller prendre la relève d'un des 3 gardiens qui gardent le phare « Maiden Rock », mais en arrivant sur place, personne ne répond à l'appel et ne restent que de mystérieux indices (horloges arrêtées, table mise, ...)
Lorsque 20 ans plus tard, un écrivain décide de raconter cette histoire et mène sa propre enquête, notamment auprès des anciennes épouses des gardiens disparus. Au fil des pages, les fantômes du passé ressurgissent, entre jalousies, crimes, amour et trahison, tous les scénarios paraîssent possibles.
Pendant tout le récit du live, l'auteur mêle les voix des veuves aux voix des gardiens. Il joue aussi avec nos nerfs et nous offre vraiment à chaque chapitre une multitude de voies qui pourraient expliquer cette soudaine disparition.
De fil en aiguille, les langues se délient, les secrets ressurgissent…
On vit aussi énormément de moments avec Vince, Arthur et Bill (William) au sein du phare : les relevés météo, les relèves, la nourriture en boîte, l'agencement des pièces dans la phare, la séparation avec la famille, la solitude. Tout est vraiment bien retranscrit par l'autrice et l'on a envie d'en savoir plus sur les phares et la vie de ces gardiens.
L'atmosphère parfois oppressante et mystérieuse, un brin fantastique (à la manière De Maupassant) donne encore plus envie de tourner les pages. J'ai bien aimé les histoires de l'homme qui brille, par exemple, les allusions à cet étrange personnage sur terre ou en mer.
C'est une lecture que je recommande !
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