Citations sur L'origine du monde (17)
Vous connaissez sans doute « Le Penseur », la sculpture de Rodin où l’on voit un homme musclé complètement absorbé par ses pensées avec une main sous son menton – eh bien, cette statue pourrait bien sûr représenter une femme qui a posé sa main sur un ventre alourdi bien comme il faut par les douleurs menstruelles, plongée dans la profonde mélancolie du SPM et la statue transmettrait ainsi cet état de grande sensibilité, intelligence et raffinement!
"Le corps féminin est empesté et dépravé, une outre vile, remplie d’excréments et d'urine."
Arnobe de Sicca, écrivain de langue latine et enseignant de rhétorique qui vécut à la fin du IIIe siècle.
Ces hommes, si obsédés par ce fameux "sexe féminin", sont à l'origine d'ÉNORMES problèmes de société. Tel Christophe Colomb baptisant de son nom et de celui de ses potes les pays de tout un continent, ces hommes DÉBORDANT D'ÉNERGIE ont colonisé le corps de la femme jusqu'à ses recoins les plus sombres et humides ! Avoir un passe-temps, c'est bien sympa mais plusieurs d'entre nous verraient bien ces obsédés de ce que l'on appelle "les organes sexuels féminins" faire preuve d'un peu moins de zèle et d'entrain.
J’ai lu dans un bouquin que la différence entre la culpabilité et la honte est que l’on se sent coupable à cause de ce qu’on fait et que l’on éprouve de la honte à cause de ce qu’on est.
La popularité de la clitoridectomie ne se dément pas avant la fin du XIXe siècle, et aux États-Unis la dernière ablation médicale d'un clitoris a eu lieu en 1948 - il s'agissait d'empêcher une petite fille de cinq ans de se masturber.
Kellogg rédige donc des manuels d'hygiène dans lesquels il affirme que l'onanisme serait la cause du cancer de l'utérus, de l'épilepsie, de la folie ainsi que diverses déficiences mentales et physiques. Comme le monde est bien fait, c'est Kellog lui-même qui a découvert le remède à la masturbation et ses dangers ! Dans son ouvrage "Quelques vérités pour les jeunes et les vieux", il écrit : "Quant aux femmes, j'ai découvert que l'application d'acide phrénique pur sur le clitoris constitue un excellent remède pour calmer toute excitation anormale".
La femme a donc une perception de soi inférieure parce qu'elle n'a pas de sexe, parce qu'elle est trouée et doit faire appel à un pénis pour combler ses manques (ce vide qu'elle a à la place d'un organe génital).
La gynécologue française Odile Buisson écrit:
La paroi antérieure du vagin étant inséparable du clitoris, l'excitation du vagin est quasiment impossible sans l'excitation du clitoris.
L'orgasme vaginal est donc aussi un orgasme clitoridien.
Dans l'Histoire, le sang menstruel a été considéré non seulement sale mais aussi toxique pourvus de forces destructives et dévastatrices.
Le naturaliste romain Pline L'Ancien (23-79 après JC), écrit dans son livre 'Naturalis historia" à propos du sang menstruel : "Les liqueurs s'aigrissent à son contact. Les plantes perdent leur fécondité. Les graines dessèchent. Les fruits tombent des arbres. Les lames et l'ivoire sont ternies. Les essaims d'abeilles meurent. Le cuir et le fer rouillent. Une odeur repoussante emplit l'air. Les chiens qui le lèchent deviennent fous et, infectés par ce poison, meurent. Même la toute petite bête qu'est la fourmi ne l'apprécie point et rejette le grain qui en est imbibé pour ne plus jamais y retoucher !"
[...] L'exemple le plus célèbre est peut-être celui du docteur Edward H. Clarke qui publie "Sex in Education" en 1874 et y affirme que les femmes ne peuvent prétendre aux études universitaires parce que le travail cérébral consommerait tout le sang dont elles ont besoin pour leurs règles.
Un an plus tard, un autre médecin, docteur Azel Ames, publie un texte affirmant que les femmes ne doivent pas travailler dans l'industrie parce que cela pourrait nuire à leurs fonctions menstruelles. Par contre que les femmes s'échinent à des tâches domestiques, genre lavage du linge à la main dans des rivières glaciales, ne semblent pas du tout leur nuire.