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4,03

sur 375 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman qui ne peut pas laisser de marbre .On y passe par des tonnes de sentiments contradictoires et , comme de nombreux lecteurs et lectrices , je crois , j'ai parfois eu envie de "jeter l'éponge ".
Le contexte , c'est Glasgow , ville pas forcément "glamour ", dans les années Thatcher , franchement pas " glamour " non plus .Un cadre de vie qui ne fait pas rêver mais ....qui a existé . Bienvenue chez Agnès .Comme tout un chacun , je crois , elle n'a qu'une envie , vivre heureuse et donner leur part de bonheur à ses enfants ...Comme vous , comme moi . Assez banal en somme , nous en conviendrons tous . Oui , mais voilà , ce souhait se dérobe parfois : une séparation et tout " fout le camp " et l'ami hypocrite et destructeur surgit :l'alcool et la descente aux enfers commence.Voilà la destinée d'Agnès et de ses enfants .
Le théme n'est hélas pas rare ; de nombreux écrivains on fait, à juste titre , de l'alcool , " l'être malfaisant ", c'est le cas dans ce roman .
Ce n'est pas Zola sur le plan littéraire , j'en suis bien conscient et je partage cet avis , non , c'est pire , sur le plan social ,puisque nous sommes dans les années 1980 , années qu'on aurait pu espérer meilleures .Ici , chers amies et amis , vous allez plonger dans la misère ,dans la souffrance , dans la désespérance , dans la haine , dans le désamour ...Pas de soleil , que du mauvais temps .
Un roman sombre , mais trés pudique et jamais moralisateur , avec des personnages qui évitent de livrer leurs sentiments , trop avides de survivre ou de fuir , par tous les moyens ...
Si vous êtes dans une période un peu perturbée de votre vie , passez votre chemin .Par contre , si tout va bien ( je vous le souhaite ) laissez vous entrainer .On trouve dans ce texte nombre de raisons de" plonger" mais aussi des raisons d'espérer , tout dépend .
Les personnages sont loin de laisser indifférents et sous les non dits , on peut retrouver...ce qu'on veut mais...familles , je vous "Hai...me ".Oui , ça fait mal .
Je vous l'ai dit honnêtement, j'aurais pu quitter cette histoire .Je ne l'ai pas fait et j'en suis simplement content. Pourquoi ? ça , j'en sais rien et je ne chercherai pas.
Ce roman m'avait attiré par sa couverture .Restons en là.
Je me dis qu'en 1980, j'étais loin de tout ça et que j'en étais bien heureux . Je ne pensais pas qu'à cette èpoque , en Ecosse ....ça interpelle .
Shuggie Brain , un sacré personnage jusque dans la scène finale. Un héros ? Oh non , bien mieux que ça mais ... à vous de voir .Les avis sont trés différents et ça , c'est la vraie richesse de Babelio.
A bientôt , les amies et amis.
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Dans son manteau en mohair Agnès marche dans Pithead une cité minière à l'abandon non loin de Glasgow. Sa vague ressemblance avec Elisabeth Taylor fait tourner les têtes des anciens mineurs. Elle pourrait prendre un taxi, mais outre ses moyens financiers elle en a soupé des chauffeurs de taxi. Mais où va-t-elle Agnès?
Une fois de plus ses allocations ont servi à payer son alcool. Agnès boit pour oublier l'homme qui l'a oublié, elle boit pour échapper à sa vie misérable. Mère de trois enfants seul le petit dernier Shuggie " le pas net " va porter à bout de bras cette maman qu'il aime par-dessus-tout.
Quel soulagement d'avoir fini ce voyage pénible. "L'assommoir " de Zola C'est Gervaise chez les bisounours. La seule lumière, la seule chaleur c'est Shuggie qui l'apporte avec son amour, pourtant rien ne lui est épargné. Dans son roman " Shuggie Bain" Douglas Stuart nous relate des vies éclatées dans une Ecosse des années quatre-vingt. Un roman feel-bad où il est question de survie.
On ne ressort pas indemne de ce roman. D'après la post-face cette histoire pourrait être ce qu'a vécu Douglas Stuart et rendons lui hommage pour son courage. Un livre dérangeant qui malmène le lecteur et nous ouvre les yeux sur la vie de celles et ceux qui vivent ce drame de l'alcoolisme.
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Lire Shuggie Bain n'est pas une partie de plaisir, et cela n'a rien d'étonnant vu son sujet, son climat social, ses personnages. Mais c'est un livre attachant, plein d'humanité et de-déchirante-tendresse, derrière la dureté de son propos.

Shuggie est un jeune garçon, sensible, qui sent obscurément qu'il est différent des autres et est souvent l'objet de leurs moqueries ou de leur mépris.

Il aime d'un amour inconditionnel sa mère, Agnes, une femme fracassée par la misère, les abandons de ses compagnons successifs, et surtout sa folle envie d'être cette autre qu'elle sent en elle et dont les circonstances n'ont pas permis l'éclosion : une Agnes forte, choyée, maîtresse de ses choix et de sa vie.

Les années Thatcher et leur cruel déterminisme social en ont décidé autrement.

Shuggie le tendre et Leeks le grand frère, plus réaliste et endurci ( leur soeur a très vite quitté le navire) assistent impuissants au naufrage de leur mère dans un désespoir qui a pris la forme de l'alcoolisme.

Comme la chute d'un être aimé est lente et douloureuse quand on la regarde avec empathie et tendresse ! Qu'elle est cruelle quand on a tant d'admiration pour celle qui tombe que même l'ombre d'elle-même dans son vieux manteau chic a encore de la gueule et pourrait laisser penser que quelqu'un qui a une telle aspiration vers la beauté ne saurait se réduire à cette silhouette titubante et hoquetante dont chacun se détourne, dégoûté.

Si Agnes est bien le sujet de ce livre tragique, Shuggie en est le filtre et le regard.

Un regard d'amour pur, rédempteur et obstiné. Un filtre de douceur qui, sans rien omettre de la réalité sociale effrayante qu'il décrit , en gomme pourtant le caractère avilissant et exonère le personnage de la mère de toute condamnation morale.

Même si la leçon finale est amère-on n'est jamais si bien sauvé que par soi-même- j'ai aimé le tendre regard de Shuggie sur Agnes. Il m'a beaucoup touchée.
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Il lui faudra une bonne capacité de résilience pour s'en relever, de ce départ : souffre-douleur préféré de ses pairs, fils d'un salaud qui les abandonnera très tôt, mère désespérément alcoolique, pauvreté dans le Thatchérisme des 80's. Dans le registre du malheur, aucun doute possible pour Shuggie Bain, c'est un cumulard. On fait sa connaissance en 1992, adolescent déjà, lycéen et employé d'une rôtisserie, logé dans une sordide chambre avec pour voisins de palier des adultes inquiétants. On fait sa connaissance dans ce contexte glauque, sans savoir encore qu'il est en pleine naissance. le pire est en effet peut-être passé pour Shuggie Bain, dans une enfance irrémédiablement plombée, à la courbe désespérément plate dans les bas-fonds miséreux de Glasgow, malgré quelques rares soubresauts souvent étouffés dans la vase engluante.
Une enfance que l'on découvrira dans la suite du roman, une enfance inextricable de l'alcoolisme maternel. On y croira pourtant avec lui, on espèrera, on pensera qu'elle pourrait s'en sortir, on attendra patiemment la première lueur ou la première velléité d'abstinence, sans penser que ça pourrait tout aussi bien être un coup du sort d'autant plus cruel qui attendra Shuggie au tournant. Mais s'il devait y avoir une raison pour le lecteur de rester par ici, ça serait sûrement l'amour. Celui de Shuggie pour sa mère Agnès, de chair et de sang lié, indéfectible et obstiné.

La tendance actuelle pour les scénarios les plus noirs se dessine plutôt dans les contours vaporeux d'un avenir anxiogène et collapso. On est presque surpris de se tourner vers les années 80 pour des histoires désespérantes et flirtant avec le misérabilisme social, quand pourtant la planète tournait encore sans qu'on se doute qu'elle se réchauffait. On peut penser à Ken Loach, mais un Ken Loach pour le décorum seulement, sans son engagement révolté et la solidarité sociale qui réchauffe les âmes. Ici la misère semble résignée, seul un amour insensé et isolé résiste. Ici, c'est un peu comme si le réalisateur avait abdiqué.
Mais malgré toute sa noirceur et sa longueur, « Shuggie Bain » est un livre difficile à lâcher. S'il devait rester une autre raison pour le lecteur, nul doute que l'écriture y serait pour beaucoup. Pas de fantaisie littéraire par ici, nul besoin de fioritures ni de haute voltige, l'histoire se suffit à elle-même. Elle se construit dans un style sobre, efficace et addictif, basée essentiellement sur les faits et gestes des personnages, dispensés avec habileté par Douglas Stuart, entre courtes ellipses et rythme constant, tel un marionnettiste sûr de son fait. Il fallait bien un talent de la sorte pour nous faire engloutir les 500 pages, pour nous faire encaisser les petites horreurs de ce contexte oppressant de réalisme. Shuggie Bain est un premier roman de Douglas Stuart, à la résonance autobiographique et peut-être thérapeutique. C'est un livre qui plombe mais qui se démarque aussi, sûrement grâce à ses qualités littéraires indéniables.


« Shuggie décapitait les joncs en se demandant si la tristesse la gagnerait aujourd'hui. Les joncs gelés étaient secs comme des os, et quand il leur tapotait la tête leurs graines s'envolaient comme de petits parachutistes. Elles flottaient jusqu'au coron telle une parade de mini fantômes. Il jouait à dire aux fantômes qu'il l'aimait avant de les envoyer vers elle d'une pichenette. »

Merci à Babélio et les éditions du Globe pour l'envoi de ce roman dans le cadre de masse critique !
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Venez écouter la balade de Shuggie Bain.
Assis sur les marches d'un escalier dans cette ancienne cité minière, j'ai écouté Douglas Stuart me conter son histoire.
Années 80, Écosse.
Agnès Bain rêve.
D'un mari aimant, courageux, qui lui offre, ainsi qu'à ses enfants, une vie confortable. Mais voilà, du rêve à la réalité....
De désillusion en désillusion, Agnès perd pied.
Abandonnée, pointée du doigt, elle sombre.
Seul Hugh "Shuggie" le petit dernier, lui apporte son soutien, il sera son pilier, il le jure, jamais il ne l'abandonnera.
Pourtant, pour lui aussi, la vie est compliquée.
Parce qu'il n'est "pas net", selon ses camarades d'école.
Une promesse est une promesse, contre vents et marées il est prêt à se battre, enfin, il n'est pas très costaud et c'est plutôt lui qui tombe le premier.
Qu'importe, il fera tout pour sauver une mère qui part à la dérive.
Dans un roman qui prend aux tripes, Stuart entraîne son lecteur au coeur de la misère, là où le ciel est gris, là où le sol est charbon, là où les frigos conservent plus d'alcool que de nourriture, là où il est plus facile de se moquer que de tendre la main, là où il est plus simple de cogner que d'embrasser, là où il y a plus de cris que de chants, là où la jalousie attise la haine, là où la différence est intolérable.
Ses personnages ne sont pas des caricatures, ils sont vrais, ils sentent la transpiration, ils suent la bière, la morve coule de leur nez, les hommes sont absents, violents, infidèles, les femmes, soumises, résignées mais fières, les enfants, nombreux, se contentent de peu, se réjouissent du malheur des autres, s'unissent pour accabler les plus faibles.
C'est les misérables version années 80, sans Jean Valjean, sans tavernier ni Cosette,  mais c'est un monde qui survit et qui se bat.
Parfois, on se sacrifie, pour un peu de bonheur, juste un instant, éphémère, pour une petite pièce. On ment. On triche. On arnaque.
Il n'y a pas tant de larmes, au contraire, sous la crasse, la poussière de charbon, on peut voir rire les mômes, même si ce n'est pas toujours de gaieté...
Tendez l'oreille, écoutez la balade de Shuggie, un personnage, qui, contrairement à ce que laisse penser le titre du roman, n'est peut-être pas le personnage principal, mais qui ne vous laissera pas indifférent.
Même si ce n'est pas l'une de mes plus fortes émotions de lecteur, ce roman et ses personnages m'ont touché.
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Entre poussières de la mine, chômage et malveillance, l'air est vicié, le ciel plombé. En face, la haine se crache au visage, dans les parages on se moque, on profite. Agnes, perchée sur ses hauts talons, les ongles peints, les cheveux laqués dérange. Affublées de deux fils dont un se déhanche comme une tapette, elle trinque à ses manques. Il faut vivre, gagner plus que les carnets des allocs pour couler au fond du gosier cet alcool qui noie et efface ; Agnes couche, s'oublie. Elle s'inonde les boyaux, rit puis se fâche rabrouant le premier qui s'oppose. Alors ils composent, Leek et Shuggie, ses garçons, gardant le ventre vide et l'espoir incertain.

D'une réalité à couper le souffle, ce roman n'épargne aucunement le lecteur. Il immerge dans la détresse d'une mère malade alcoolique et de ses enfants qui chercheront coûte que coûte à l'aider. La plume merveilleuse et aboutie charrie avec force la noirceur humaine dans tout ce qu'elle a de vulnérable. Shuggie étreint le coeur, Agnes invite à comprendre, Leek émeut tout autant que Catherine, leur soeur, partie pour sauver sa peau. le récit est poignant.

J'ai lu que ce texte avait essuyé 32 refus d'éditeurs avant d'être accepté par un éditeur indépendant et de remporter le Booker Prize 2020. Puis j'ai compris en prenant connaissance des remerciements et de la dédicace que cet écrit était autobiographique. Il en est alors devenu encore plus important car VRAI. Je ne peux que vous inviter à rencontrer Shuggie et Leek, je ne peux que vous conseiller de mesurer la détresse d'une femme malmenée par les hommes dans l'Ecosse pauvre des années 80, de côtoyer l'esprit étriqué de ceux qui enfoncent et profitent, de s'imprégner du désespoir.

Les mots sont forts, la lecture intense.
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Histoire d'un amour filiale entre Shuggie et sa mère. Agnès, après deux mariages, trois enfants, elle sombre dans l'alcoolisme, quand à Shuggie un garçon solitaire partagé entre l'amour inaltérable pour sa mère et en quête de son identité sexuelle. C'est aussi un roman social qui se déroule dans le Glasgow pendant les années 80 sous Thatcher entre la crise économique, la pauvreté, la marginalisation des ouvriers après la fermeture des mines entre autre.
Ce pavé d'une grande et profonde noirceur ne peut laisser le lecteur indifférent, dans un style sobre, sans misérabilisme, l'auteur a sut décrire une ambiance, une atmosphère rude et très réaliste.
C'est une lecture qui demande du temps, de la respiration, éprouvante parfois tout en étant très addictive.
Je remercie Babelio et les Éditions Globe pour ce premier roman à la résonance autobiographique.
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Le lecteur rencontre Shuggie en 1992. Il n'a pas tout à fait 16 ans et pourtant il vit seul dans une chambre miteuse de Glasgow. le reste du roman va nous raconter comment il en est arrivé là.

Je ne vais bien évidemment pas vous dévoiler en détail le chemin de ce gamin mais l'on pourrait résumer en disant que Douglas Stuart a écrit une version moderne, noire et terrible, de L'assommoir.

Un récit de la pauvrété, de l'alcoolisme et d'hommes prédateurs dans l'Ecosse des années 80-90, sous l'ère de Margaret Thatcher.

Les mines ferment, les chantiers navals et les aciéries sont en déclin ; toutes les addictions sont en augmentation. Les mineurs autrefois fiers de leur boulot en sont au mieux réduits à être chauffeur de taxis, au pire à voler du cuivre dans les usines désaffectées; la plupart se rendent au pub. Les femmes essaient malgré tout de tenir la baraque, en fantasmant sur le catalogue Freemans, prisonnières de leur maison qui sent le ragout, le chou bouilli, avec les cendriers qui débordent et avec l'alcool pour béquille.

Histoire dramatiquement simple, histoire bouleversante, témoin d'une époque et de l'amour indéfectible d'un enfant « différent » pour sa mère, « Shuggie Bain » marque les débuts fulgurants d'un romancier qui a des choses puissantes à écrire. Sa déclaration d'amour à Glasgow et son hommage à la résilience des femmes de la classe ouvrière est magnifique. Shuggie et sa mère Agnès vont me suivre un moment.

Lauréat du Man Booker Price 2020

Traduit par Charles Bonnot
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Un roman social sur la condition ouvrière écossaise sous Thatcher. L'auteur montre sans complaisance le cercle vicieux qui s'installe quand on est dans la "mauvaise" catégorie socio-professionnelle et comment il en est difficile de s'en sortir. C'est bien écrit, parfaitement lisible, mais il est vrai que le roman décrit tellement bien la réalité qu'il est en brutal et nous force à poser les yeux sur ce qu'on aimerait ne pas voir. Il est clair qu'il ne faut pas le lire qu'on est déprimé et qu'il n'est pas du tout destiné à ceux qui n'aime pas le réalisme à la Zola. Pour les autres, c'est une lecture que je conseille.
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Comme il fait sombre dans ce roman à l'histoire familiale pas très reluisante, triste. Les personnages sont bien décrits et on ressent bien leur souffrance. L'amour filial est inconditionnel et Shuggie subira les affres de la vie avec un père absent, une mère alcoolique, inadéquate, incapable de relations normales. Il y restera fidèle voulant la rendre heureuse, en voulant la sauver à tout prix. le pari est difficile, il souffrira beaucoup. Quelques scènes sont pénibles, c'est une histoire difficile, mais nous réveille beaucoup de sentiments. A mon avis beaucoup de scènes se répètent, forcément dans ce thème et le récit aurait pu être plus court.
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