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Un très bon roman construit sur les témoignages entrecroisés de différents membres d'une famille. Cette construction permet un mélange de points de vue et d'interprétation de situations et permet de rentrer plus intimement dans la complexité des héroïnes. Portraits de femmes américaines à travers les générations. Beau roman.
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« Les femmes se divisent en deux catégories : les laides et les maquillées, les mères étant à part. »

Cette citation empruntée au talentueux Oscar Wilde est a prendre sans aucune misogynie de ma part, et souhaitons-le de la part d'Oscar.

Si j'ai souhaité la citer c'est que, à mes yeux, elle reflète parfaitement le caractère bien trempé d'Alice, le personnage central de "Maine", qui toute Irlandaise qu'elle est a un tempérant de feu...

Alice vit seule dans sa vieille maison dans le Maine.... Maison de toute une vie... Maison d'un autre temps.... Maison balayée par les vents et les souvenirs.... Maison habitée par les silences de ceux qui ne sont plus....

Alice est veuve mais a eux deux enfants ... Un fils bien comme il faut, chrétien et républicain, ayant une femme comme il faut, des enfants comme il faudrait, et une fille qui elle, n'a pas héritée du bon sens.... Un peu bohème, très "bio" et dont sa fille est enceinte avant même d'être mariée, une horreur quoi....
Ah si seulement sa fille pouvait être comme sa belle fille..... "une maquillée" pour emprunter l'expression d'Oscar Wilde....

"Maine" de J. Courtney Sullivan est un livre superbe où les femmes sont sublimes (qu'elles soient "laides" ou "maquillées"), car en fin de compte, à bien regarder elles sont toutes "mères" mais chacune à sa façon....

Sublime histoire où il est presque possible de sentir les embruns de l'Atlantique....et le parfum de la mère...

En conclusion, pour vous donner envie de lire le livre, permettez-moi de citer, une fois de plus, Oscar Wilde :
« Toutes les femmes deviennent comme leur mère. Tel est leur drame. Les hommes ne le deviennent jamais. Tel est le leur. »
Celles et ceux qui ont lu le livre, comprendrons....
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Que reste-t-il de nos lignées ? Forcées de se croiser le temps de vacances mal arrangées, les femmes de la famille Kelleher se donnent un mal fou pour ne rien se dire. On se cache des choses, chez les Kelleher, aux autres, à soi. On est poli à défaut d'être chaleureux. Quant la doyenne annonce qu'à sa mort, la maison de famille reviendra à l'église du village plutôt qu'à ses enfants, l'équilibre fragile des relations familiales tremble sur ses bases.

Au coeur de ce roman-chorale, une maison de famille, havre et pomme de discorde. Home is where the hurt is, si l'on en croit le proverbe et la sagesse des nations est sauve, une fois de plus. Autour de ce lieu-symbole, métaphore vaguement éculée mais toujours de bon goût de ce qu'est la famille dans la littérature contemporaine (impossible d'y rester, impossible de ne pas y revenir), quatre femmes sur trois générations. Alice, la grand-mère, ancienne beauté qui ne se console pas de pas avoir mené la vie qu'elle pensait mériter et le fait payer à sa descendance. Kathleen, la fille rebelle, alcoolique, pseudo-hippie à la vie chaotique qui revient au bercail à reculons. Maggie, la petite-fille trentenaire, qui se prend crapauds pour des princes charmants et se découvre donc enceinte en même temps que célibataire. Anne-Marie, enfin, la belle-soeur, femme au foyer, bonne épouse, bonne-mère, bonne pièce rapportée qui commence à craquer aux coutures. Il y a bien quelques personnages masculins, qui ne brillent pas particulièrement par leur investissement. En large part parce qu'aucun ne se mesure à la figure fédératrice du pater familias, l'époux, père et grand-père idéalisé, disparu bien avant le début du roman. Recette pour un désastre, évidemment…
Deux points relient ces personnages qui n'ont pas grand-chose en commun, à part une lutte incessante avec la place qui leur a été assignée, par la famille, la société en général, leur propre conditions de femmes. Au coeur de tout cela, la maternité qui ne va pas du tout de soi. Malgré de louables efforts, aucune n'est réellement une « bonne mère ». Parce qu'égoïstes, plus ou moins hystériques, ou simplement terrorisées par l'idée d'échouer. de fait, si l'on considère leurs critères, aucun de leurs rejetons n'est une réussite. On serait tenté de prendre fait et cause, de chercher au moins l'empathie, à défaut de l'identification. le propos doux-amer complique la tâche. Pour ma part, j'exclue Alice, personnage insupportable dont on peine à trouver un trait rédempteur. Kathleen pourrait sembler sympathique mais son égoïsme, sa tendance à brandir un peu facilement la carte de l'alcoolique repentie comme si cela la dédouanait de tout par principe annule progressivement tout élan de sympathie. Maggie est un peu falote, on a du mal à imaginer le type de mère qu'elle va devenir même si elle semble pétrie de bonnes intentions. Reste Anne-Marie, insupportable de prime abord, étouffante, corsetée dans son perfectionnisme. Risible, même, dans son obsession pour les maisons de poupées, métaphore on ne peut plus transparente. C'est pourtant par elle que le déclic se fera. Son évolution est à mon sens la plus intéressante, sans pour autant la rendre attrayante. Pitoyable, éventuellement.
Comme pour tout roman de moeurs familial qui se respecte, le lecteur attend le feu d'artifice, la grande scène du II où les protagonistes se balancent à la figure des vérités biens senties et libératrices qui devraient remettre les pendules à l'heure et générer de nouvelles dynamiques. Or, à défaut de grande flambée cathartique, on assiste à une sorte de feu de broussailles. Non parce que la tension achoppe ou que l'auteur s'y prenne mal, mais parce que personne ne sort vraiment de ses gonds. Les éclats de voix tombent à plat, comme pour dire que c'est déjà trop tard, que rien ne va vraiment changer et que les liens vont continuer de se déliter. Il y a bien quelques sauvetages, mais rien de suffisamment drastique pour inverser la vapeur. Cette « moralité » peu enthousiaste en demi-teinte donne au roman les défauts de ses qualités : on ne prend pas réellement part, on n'est pas emporté, ulcéré ou ravi et c'est un peu gênant si l'on considère que le « roman de génération » doit jouer sur les affects. On peut aussi considérer qu'il s'agit ou devrait s'agir d'une satire. le mordant n'y est pas, pas plus que la profondeur de réflexion. Il s'agit juste d'une famille typique de la Nouvelle-Angleterre, de personnages salement humains, avec leurs élans tièdes et leurs petites mesquineries, qui ne savent que se gêner mutuellement, se scruter sans s'intéresser, et condamner, condamner sans cesse. Ajoutons à cela – et je ne sais pas si c'est un fait de style ou de traduction – une rare platitude dans l'expression. le roman « glisse », se lit vite, certes, mais stylistiquement parlant, il ne se passe pas grand-chose. À l'exception de quelques scènes amusantes, souvent aux dépens d'Anne-Marie, le roman manque d'humour, ou plutôt ne saisit pas les occasions. On se dit que l'auteur ne cherche pas à capter la bienveillance de son lectorat à l'aide des ressorts traditionnels de la compassion ou du rire contre, il déroule son récit d'une petite voix monotone, en retrait. Et de la même façon que le propos manque de force, le discours, la phrase, à trop s'en tenir au report de petits faits, manquent de rythme. Je ne peux m'empêcher de trouver cela dommage, comme si le roman échappait son objectif, à l'instar de ses personnages.
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Lecture plaisante, idéale pour les vacances … mais un sentiment m'accompagne au fil des pages : je suis dans un « genre mineur », un roman des femmes pour femmes. Je le vois comme une pâle copie de l'univers de J C Oates. L'auteur a choisi la narration la plus facile : une utilisation plus parcimonieuse de dialogues aurait été bénéfique.
Extrait :
« Selon Maggie, ce qui animait, égayait, menaçait puis finalement détruisait les êtres humains n'était qu'une seule et même chose : l'amour. Pas forcément l'amour romantique, mais l'amour de quelque chose qui donnait un sens à votre vie. Sa mère était amoureuse de l'alcool. [ ] Son oncle Patrick et sa tante Ann Marie aimaient le statut social, l'argent, les apparences – ce qui finirait par les ruiner un jour, si ce n'était pas déjà le cas. Quant à Maggie, [sa] passion dispendieuse avait toujours été les hommes. Elle s'intéressait à quelqu'un puis soudain devenait complètement accro. Elle le voulait pour elle seule. » p237
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Une très belle histoire de famille de relations complexes et riches.
Chacun d'entre nous peut s'identifier à un membre de ce groupe.
Le Maine offre un écrin idéal au talent de J.Courtney Sullivan.
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Sans être une lecture coup de coeur, Maine n'en reste pas moins un récit agréable. L'écriture est fluide, simple, sans ambages, contrairement aux personnages, aux personnalités si différentes et si tranchées.

Alice, la grand-mère/belle-mère, acariâtre, venimeuse à souhait et que l'on prend pourtant en sympathie : on se doute vite, en effet, que toute cette colère ne peut provenir que d'évènements passés douloureux, refoulés et pourtant si présents.

Katlheen, sa fille, rebelle, qui vit dans un monde à l'opposé de celui de sa mère, qu'elle déteste ouvertement. La rencontre entre mère et fille ne peut se passer sans querelles et disputes, fermant ainsi de plus en plus la porte à toute tentative de compréhension et d'écoute mutuelle.

Maggie, la fille de Katlheen, surnage dans cette famille boiteuse qui essaye de sauver les apparences. La trentaine, instable, elle se retrouve confrontée à un dilemme, qui lui permettra par ailleurs de se repositionner par rapport à cette mère à la personnalité si affichée et envahissante.

Ann Marie, la belle-fille d'Alice, parait bien terne dans cette famille. Elle se veut parfaite dans ses rôles de femme, d'épouse, de mère jusqu'au jour où son univers et ses rêves s'effondrent quand elle découvre le projet de sa belle-mère.

Quatre portraits de femmes, sur 3 générations, où transpercent les regrets, les frustrations, les jalousies, les rêves des unes et des autres au travers d'histoires personnelles révélatrices de l'évolution des moeurs et des choix de vies des femmes.

Au milieu de ces chaos individuels, on se plaît à retrouver les protagonistes de cette histoire dans ce cottage si accueillant bien que source de tant de conflits.
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Maine est un roman comme je les affectionne : féminin et empli de secrets de famille. Roman choral à quatre voix, il met en scène quatre femmes de trois générations différentes, le temps d'un été. Chaque chapitre porte le nom d'une des protagonistes dans un ordre très précis, toujours le même : tout d'abord Alice qui ouvre et clos le roman, puis Maggie, Kathleen et enfin Ann Marie.
Il y a Alice la matriarche, une femme élégante et encore très belle, totalement bigote et plutôt cruelle envers les siens, qui a franchi le cap des 80 ans et qui attend sa famille dans sa maison du Maine. Kathleen, sa fille ainée, ex-alcoolique et divorcée, reconvertie dans l'élevage de vers qui vit en Californie. Maggie, la fille de Kathleen, une new-yorkaise, sage et accommodante, fraichement larguée par son petit ami Gabe et qui rêve d'une vraie vie de famille. Ann Marie, la belle-fille d'Alice, une femme au foyer apparemment parfaite et sans failles qui remplit sa journée de tâches ménagères en tout genre, par peur du vide et pour se sentir utile. Son hobby : décorer des maisons de poupée.
Chez les Kelleher, des bostoniens catholiques pas peu fiers de leurs origines irlandaises, l'été on se partage la maison de vacances du Maine qui va bientôt être la pomme de la discorde entre Alice et ses enfants : juin est réservé à Kathleen (qui n'y a pas mis les pieds depuis dix ans) et à ses enfants Maggie et Chris. le mois de juillet échoue à son frère Patrick et à sa famille : leur aînée Patty mariée à Josh et leurs 3 enfants, Fiona (travaillant dans l'humanitaire en Afrique) et Little Daniel, le préféré d'Alice, tout juste fiancé à Regina. Et enfin, août est dévolu à la cadette Clare, son mari Joe et leur fils Ryan.
Dans ce roman très féminin, si les femmes sont sans conteste les héroïnes de l'histoire, les hommes n'en sont malgré tout pas oubliés, présents en filigrane, surtout Daniel, le mari d'Alice, décédé depuis 10 ans. Un homme doux, généreux et bon sur qui reposait l'unité de la famille qui a, depuis sa mort, volée en éclats. En effet ce n'est pas sur Alice qu'il faut compter pour prodiguer amour maternel et bonté d'âme. Totalement centrée sur elle-même, on apprend très vite que cette femme acariâtre et incapable d'aimer, caressait le rêve de devenir artiste peintre à Paris. Elle ne voulait en aucun cas devenir une épouse au foyer, encore moins un mère, mais c'est la mort de sa soeur Mary, qui va changer son destin, et sceller son sort. Une vie qu'elle n'aime pas et qu'elle fait finalement payer cher à sa famille en voulant les priver après sa mort du lieu qui symbolise leur bonheur d'enfant, la maison du Maine.
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Maine est une magnifique histoire de femmes. Il met en scène Alice, une grand mère distinguée et acariâtre, Kathleen, sa fille ancienne alcoolique et néo rurale aux activités alternatives, Anne-Marie, sa belle-fille, représente parfaite de la femme au foyer et enfin Maggie, sa petite fille, artiste et légèrement paumée. Toutes les quatre ont un caractère affirmé bien ancré dans leur époque et les idées bien arrêtées sur l'existence et surtout sur les autres membres de ce quatuor. Cela donne une ambiance explosive !

J'ai adoré ce roman. J'ai adoré suivre ces quatre femmes que j'ai admiré et détesté à la fois. Aucune d'elles n'est exemplaire, aucun d'elles ne détient la vérité, les plus parfaites dévoilent leurs failles, les plus horrible ouvrent leur coeur. Les personnages imparfaits me plaisent toujours beaucoup, je les trouve souvent plus réels. de ce coté, Maine m'a pleinement satisfaite.

Dans de courts chapitres, chacune a droit à la parole. A travers leur regard croisé, l'histoire se construit à la fois dans le présent et dans le passé. Cette méthode narrative est classique et efficace pour entrer rapidement au coeur des événements et bien s'imprégner des personnages.

Ce livre compte 594 pages. Je l'ai pourtant dévoré sans jamais m'en lassée, quelques pages supplémentaires ne m'auraient pas déranger. Heureusement pour moi, Maine n'est pas le seul livre de cet auteur.

La fin ouverte pourra dérangée quelques lecteurs. Ce n'est pas mon cas car elle m'a permis de penser une fin heureuse pour chacune de ces quatre femmes merveilleuses.
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Je termine mon troisième titre de cette auteure, et j'y ai retrouvé avec le même plaisir ces personnages féminins denses et complexes si bien dépeints.
La condition féminine, la maternité, la culpabilité, les non-dits, les bons et mauvais choix, autant de thèmes enchevêtrés et finement abordés.
J. Courtney Sullivan a le talent de nous transporter au coeur même des pensées de chaque héroïne, nous amenant ainsi à ressentir et comprendre son point de vue qui nous paraît tout à coup logique et convainquant.
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Maine est un roman familial dans lequel le lecteur rencontrer quatre femmes d'une même famille. Quatre femmes qui n'ont pas forcément des liens très forts, qui ne se téléphonent ni ne se voit pas très souvent, mais qui sont liées par leur arbre généalogique et une terre, un domaine dans le Maine en bord de mer où la famille a toujours passé ses étés.

Alice est la matriarche de la famille. A 80 ans passé, veuve depuis plusieurs années, c'est désormais elle qui est aux commandes – même si sa famille commence à la voir comme une vieille femme qu'il faut surveiller et presque contrôler. Alice n'est pas très famille ; peut-on dire qu'elle n'a jamais aimé ses enfants ? Elle ne les a en tout cas jamais désiré. Si elle est devenue mère, c'est parce que son mari rêvait d'une famille. Et pour une autre raison aussi ; quelque chose qu'elle voulait rattraper. Car Alice vit depuis toujours dans la culpabilité et n'a eu de cesse de chercher à absoudre ses pêchés. Et c'est pour cela qu'aujourd'hui, elle a décidé de changer le bénéficiaire de son testament et lèguera tous ses biens à la paroisse de Saint Michael.

Ann Marie est sa belle-fille, la « pièce rapportée » de la famille. C'est peut-être pour cela qu'elle est toujours si polie et prévenante avec sa belle-mère – à moins que ce ne soit parce qu'elle espère que la maison du Maine leur reviendra à son mari et elle. Pièce rapportée, peut-être, mais elle fait tout de même partie de cette famille depuis 35 ans alors à ses yeux, elle autant de crédibilité que n'importe qui.
Comme sa belle-mère, Ann Marie a des valeurs très traditionnelles. Il ne faut surtout pas dénoter, sortir du rang, quitte à cacher un peu la vérité aux autres. L'apparence prime et il faut tout faire pour la sauvegarder. Car Ann Marie aime ce qui est net, ce qui est beau. C'est peut-être aussi pour cela qu'elle s'est découvert une passion pour la décoration intérieure des maisons de poupée. Un hobby qui trouve une place grandissante dans sa vie, peut-être parce que cela lui permet d'être dans un monde où elle peut tout contrôler.

Kathleen est la fille aînée d'Alice. L'incomprise, la mal-aimée. Divorcée (horreur !), elle a élevé ses deux enfants seule et s'est aujourd'hui remise en couple avec un homme qui a su l'aider à chasser ses vieux démons. Ils sont heureux, ont leur propre ferme d'élevage de vers à engrais et même si c'est un sujet de moquerie dans sa famille, ils s'en sortent très bien.
Elle était très proche de son père qui était le pilier familial, celui qui gardait le bateau à flots. Depuis sa mort, les faux-semblants sont terminés. Sa mère, qui n'a jamais caché tout le mal qu'elle pensait d'elle, ne retient plus ses piques. C'est pourquoi Kathleen a décidé de la voir le moins possible et n'est plus retournée dans le Maine depuis dix ans – même si sa belle-soeur continue de lui réserver le mois de juin chaque année.

Maggie est la fille de Kathleen, petite-fille d'Alice. Elle a la petite trentaine, vit à New York comme écrivain salariée pour un programme de télévision et entretient le rêve de devenir un jour une « vraie » écrivain. Après des années de relation chaotique avec Gabe, elle vient de se faire larguer par ce connard. Pour un mieux, disent les autres. Au fond d'elle, elle sait qu'ils ont raison, mais il faudra le temps de soigner ses blessures et de guérir de cette rupture. Ce serait peut-être plus aisé si elle n'était pas enceinte de lui (ce qu'il ne sait pas encore), c'est sûr, mais elle a décidé de garder le bébé. C'est la seule chose dont elle est sûre pour l'instant et elle aura bien besoin de cet été pour réfléchir au calme et préparer sa vie future.
Les personnages de J. Courtney Sullivan sont quatre femmes fortes de caractère. Elles ont toutes une vision bien différente de la famille et des valeurs qu'elles entendent incarner. Cette différence d'opinion n'est peut-être pas l'aspect le plus agréable des relations familiales mais c'est à court sûr le plus intéressant.

On retrouve dans Maine les « clichés » de la famille : vieilles rancunes, secrets de famille, jugements, … mais l'auteur ne tombe jamais dans les clichés. Chaque famille a ses secrets et c'est bien normal, on n'est pas obligé de tout se dire sous prétexte que le même sang coule dans nos veines. Dans Maine, le passé se dévoile petit à petit au moyen de flashbacks. Les éclats de voix ne sont pas omniprésents ; il y aura bien sûr des scènes de famille mais pas seulement – il faut tout de même rester digne !

C'est un très bon roman, avec des personnages qui ont tous leur place propre, leur importance et leur caractère plus ou moins attachant. Chacune m'a énervé à un moment ou à un autre mais toutes se révèlent attachantes une fois que l'on en apprend plus sur leur vécu et valeurs.
Un roman et une auteur que je ne peux que vous conseiller !
Lien : http://milleviesenune.com/ma..
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