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Critique de traversay


Après une première aventure molle du genou, Martin Suter donne une nouvelle chance à son gentleman-enquêteur dans Allmen et le diamant rose. Une tentative bien plus probante même si l'on ne peut s'empêcher de penser que l'écrivain suisse gâche quelque peu son talent dans la rédaction de polars désuets qui rappellent davantage Agatha Christie et Maurice Leblanc que Henning Mankell. Quoique Allmen soit désormais plus proche d'un Sherlock Holmes que d'Arsène Lupin, humour british compris. Avec son factotum à tout faire, Carlos, ressortissant du Guatemala, qui joue le rôle du grattez-moi là, Allmen le dandy, fauché mais vivant sur un grand pied et élégant en toutes circonstances, mène son enquête avec une décontraction, une désinvolture plutôt, qu'un assassinat, un tabassage en règle et quelques embrouilles informatiques ne viennent en aucun cas troubler. Il a de l'aplomb dans l'aile, notre héros Suisse, et quelques aphorismes tranquilles à délivrer : "Quand on a de l'argent, il est plus facile d'être riche." Sous le vernis du polar suranné et sans avoir l'air d'y toucher, Suter évoque aussi bien les agissements délictueux de traders "haute fréquence" que le sort des clandestins latino-américains, entassés dans un petit appartement. Allmen et le diamant rose tient plus du thriller carburant au Sherry qu'au Bloody Mary, mais cela a son charme, aussi.
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