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4,33

sur 2527 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Totalement bluffée par ce premier roman ! S'il n'invente rien en soi ni ne renouvelle vraiment le genre, il joue avec les codes du polar avec une totale maîtrise et une réelle profondeur. le scénario est parfait et c'est une gageure tenue sur 700 pages sans temps mort, sans non plus faire le forcing à la course aux péripéties ou au glauque, tout en étant crédible, tout en ayant du nerf et du coeur. Il faut dire que Søren Sveistrup est le créateur et scénariste de la série The Killing …

Le roman s'ouvre sur une scène de crime dans une ferme, en présence d'enfants : ce premier chapitre est fondateur pour arriver jusqu'au dénouement, mais aucun indice pour vraiment comprendre ce qui s'est joué là … d'autant plus que tout le reste de l'action se déroule en 2019, trente ans après, avec une série de meurtres de mères de famille horriblement mutilées ( main coupée pour la première ) qui rebondit sur une autre affaire, classée, celle de la disparition d'une fillette quelques années auparavant : le meurtrier de cette dernière, emprisonné, a avoué mais il n'a jamais été capable d'indiquer où se trouvait le corps. Et voilà que les empreintes de la fillette sont retrouvées sur des petits bonhommes en marron posés à proximité des corps suppliciés des mères de famille.

La course contre la montre pour savoir si la fillette est toujours vivante, pour comprendre le lien entre sa disparition et les féminicides, et éviter de nouveaux meurtres, est passionnante. le scénario, tortueux quand le lecteur est plongé dedans, limpide une fois la lecture achevée, sait jouer de différents tempos, plus lent notamment pour apprendre à découvrir un duo d'enquêteur atypique qui fonctionne parfaitement ( elle, cash et intelligente, sur le départ du département criminel pour le service de Cyber sécurité ; lui, acharné et instinctif, chien fou viré d'Europol, purgeant sa punition sur cette enquête ) ainsi que la mère de la fillette disparue, la ministre des Affaires sociales.

Et comme souvent dans les polars scandinaves, le contexte sociétal est bien posé et apporte de façon pertinente profondeur et émotion autour des thématiques fortes : de vengeance - fabrique d'un tueur en série
- enfance meurtrie - dysfonctionnements des services sociaux.

J'ai également apprécié de ne pas deviner précocement les ressorts des crimes ni l'identité du tueur en série ; il faut aller très loin dans l'intrigue pour y parvenir, et lorsque c'est le cas, la révélation est brillamment amenée.
Un excellent polar, palpitant avec son scénario complexe et ingénieux. Un auteur à suivre.

Lu dans le cadre du jury Prix des lecteurs Livre de poche 2020 catégorie polar / thriler

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Un bon gros et long thriller qui commence par un odieux massacre dans une ferme de la campagne du Danemark. La scène se passe en 1986 et constitue le préambule.

Quelques années après, deux policiers : Thulin et Hess découvrent un corps mutilé sur un terrain de jeu, premier meurtre d'une série qui amènera nos héros à rechercher un tueur en série avec bien peu d'indices comme c'est souvent le cas dans cette littérature, ce qui généralement fait croitre aux yeux du lecteur, la compétence des policiers.

Un roman passionnant avec des personnages bien dynamiques quoique l'entente ne règne pas toujours au sein de cette équipe, pas d'enlisement d'enquête malgré quelques indice troublants, des fausses pistes, des portables aux propriétaires fantômes et des employés récalcitrant qui semblent faire obstruction au travail de la police.

Roman parsemé de mystérieux bonhommes en marrons qui semblent avoir été confectionnés par Christine, fille de la ministre Rosa Hartung, enlevée et probablement assassinée.

Tous ces éléments imposent au lecteur un certain questionnement propre à être dans le roman avant, pendant et après la lecture.

Je n'y ai pas ressenti un suspens extraordinaire, et parfois, quelques longueurs liées à l'histoire des personnages m'ont amenée à faire des pauses de lecture.

La fin fut surprenante comme je les aime…

Ps : je ne sais pas si je ferai fabriquer des bonhommes en marron à mes élèves désormais… !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Octobre saison des citrouilles, des feuilles qui tombent, de la fête de l'Halloween, des marrons et quelquefois des premières neiges.
Octobre un mois dont se souviendront toujours nos 2 personnages principaux. Thullin, qui ne se sent pas nécessairement bien à la brigade criminelle et Hess un policier en pénitence d'Europol qui se joint, sans envie, à la brigade criminelle de Copenhague.
Octobre est ce mois où des mères de familles se font mutiler, scier, égorger, énucléer, bref mourir horriblement.
Alors on comprend vite que c'est une course contre la montre afin d'éviter d'autres drames. Mais c'est aussi de petits bonhommes faits de marrons avec les empreintes de la petite fille - disparue depuis un an - de la ministre des affaires sociales que l'on retrouve sur les scènes de crime. Que font là ces bonhommes, que nous disent-ils? Comment les empreintes de la petite se retrouvent là? Bref, un jeu de pistes, bonnes et mauvaises. Un rythme haletant, une précision dans le propos. Et des informations sur les services sociaux, sur le sort des enfants maltraités, sur l'énorme charge de travail des travailleurs sociaux qui nous fait dire que le Danemark n'est pas différent des autres pays et il semble que ces problématiques soient semblables partout.
On voit bien que Soren Sveistrup connait la recette pour faire un thriller haletant, un véritable page turner, un récit captivant que l'on ne serait pas surpris de voir un jour sur nos écrans.
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Octobre au Danemark. Il pleut souvent. C'est la saison des feuilles mortes et des marrons qui tombent.
Avez-vous fabriqué ces petits bonhommes avec des marrons et des allumettes? Moi oui. Divertissement enfantin mais qui dans ce policier devient bien macabre.
Une fillette a disparu, un an auparavant. le coupable a avoué : il l'a tuée, et pourtant ses empreintes (celles de la fillette a priori morte) se retrouvent sur ces petites figurines placées à côté de cadavres de femmes torturées et mutilées.

Un duo d'inspecteurs va enquêter. Lui est cabossé par la vie, il a du mal à suivre les règles (il me semble avoir déjà dit cela il n'y a pas longtemps, n'est-ce pas Nicola), elle est indépendante, mère célibataire, assez seule. Ils vont s'insupporter mutuellement au départ, et puis ...

Ce livre est un vrai page-turner, bien écrit, avec un bon dosage entre scènes de crimes, enquête et vie personnelle des personnages. Et je n'avais pas deviné qui était le coupable (contrairement à mon mari).

Un très bon polar, que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, en peu de temps malgré ses six cents et quelques pages.


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Vous aimez les marrons chauds ou la dinde aux marrons ? Alors il faut peut-être que vous évitiez ce polar angoissant, sous peine de perdre vos petits plaisirs gourmands...

Car ici les marrons, ou plus précisément les petits bonhommes en marrons, signalent juste la présence de cadavres... des cadavres pas très ragoûtants à qui il manque parfois des morceaux ou des futurs cadavres encore vivants mais plus pour très longtemps...

Vous l'avez compris, en @Octobre, les marrons sont glauques. Pas seulement les marrons d'ailleurs. Les meurtres aussi, et l'ambiance, et les personnages, et l'histoire. Tout est glauque dans ce roman, en fait. Pourtant il est passionnant et même paradoxalement assez réjouissant !

Je l'ai lu en un week-end seulement, presque sans reprendre mon souffle, tant j'avais envie de comprendre ce qui liait toutes ces intrigues sordides d'hier et d'aujourd'hui : un bain de sang il y a 20 ans, une fille de ministre assassinée qui laisse mystérieusement ses empreintes au mauvais endroit au mauvais moment et une enquêtes policière menée par deux éclopés au milieu de nombreux psychopathes...

Bien entendu, j'ai déjà oublié tous les détails, mais je garde en tête le plaisir de la lecture, l'ingéniosité de l'intrigue et l'originalite de certains personnages. @octobre m'a séduite, je reviendrai donc en novembre ;-)

Merci à Masse critique et à Albin Michel, désolée pour le retard de publication de la critique.
Challenge Multi-Defis 3,5/XX
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Si vous hésitez dans vos choix de lecture cet été, demandez à votre libraire, un livre avec, dessiné sur la couverture, un bonhomme fabriqué avec deux marrons et des allumettes. Il trouvera, tout de suite, le roman de Søren Sveistrup « Octobre ».


À Copenhague, c'est le temps de la rentrée parlementaire. Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, spécialisée dans la violence faite aux enfants, retrouve son portefeuille après une année d'absence suite à l'enlèvement de sa fille, Kristine, dans d'étranges et sordides conditions. le meurtrier a avoué ; des indices matériels corroborent ses aveux. Cependant, condamné à une lourde peine, Linus Bekka est incapable de se rappeler où il a disséminé les parties du corps de la jeune fille qu'il a découpée en morceaux. le dossier est cependant considéré clos par la police ; désormais la jeune fille est présumée morte.


Au sein de la brigade criminelle de la capitale danoise, l'ambiance n'est pas particulièrement enthousiaste. Naia Thulin : sa seule obsession est de quitter la Crim' afin de rejoindre le service de la cybercriminalité au moment où on lui flanque un équipier, Mark Hess, viré d'Europol pour faute disciplinaire et renvoyé dans son pays. Autant dire que leur collaboration n'est pas une sinécure.


Par ailleurs, l'enquête sur l'affaire Hartung pourrait être remise en question par l'intriguant Hess, réfractaire aux conventions policières, et qui n'aspire qu'à retrouver son poste à Europol.


En effet, un an après les faits tragiques, trois femmes sont assassinées, suite à des dénonciations pour maltraitances sur leur enfant. Mais les faits sont extrêmement troublants. le meurtrier, non seulement, découpe et s'empare d'une partie de leur corps – mains et jambes - mais, surtout, celui-ci laisse à proximité des corps mutilés des femmes des bonshommes en marrons portant toutes les traces des empreintes de Kristine Hartung, présumée morte depuis une année …. C'est le temps des ténèbres qui semble se dessiner pour nos deux inspecteurs et les parents de la jeune disparue.


« Octobre » est le premier roman de Søren Sveistrup. En réalité, l'auteur n'est pas un néophyte Il est le scénariste de la série culte « The Killing » (2007) - diffusée et rediffusée cet été sur Arte (excusez du peu) -, adaptée à l'écrit – fait assez rare pour le souligner - en général c'est l'inverse - ce qui en dit long sur la qualité exceptionnelle de la série.


Mais le coup de maitre de l'auteur, au-delà d'une intrigue implacable qui ne laisse aucun répit … à aucun moment, ! c'est la psychologie des personnages et, plus particulièrement, des deux inspecteurs – Hess et Thulin, au demeurant, l'un et l'autre pas toujours très « nets », analysée et tirée au cordeau.


Je commençais à désespérer des polars et auteurs scandinaves qui devenaient pléthores et inintéressants.
Søren Sveistrup est la révélation dans le monde du roman policier et du thriller. Mais plus qu'un thriller Octobre est un roman dont la profondeur d'analyse est exceptionnelle.


Bonne lecture.

Michel









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Quand j'ai vu que l'auteur d'octobre était le créateur de la série The Killing (dont je suis totalement fan), je n'ai pas hésité, je me suis lancée dans la lecture de ce pavé de 500 pages. Bien m'en a pris car j'ai passé un excellent moment avec ce polar nerveux et ingénieux. L'histoire débute avec les meurtres particulièrement cruels d'un famille dans une ferme danoise. Elle se poursuit des années plus tard avec l'assassinat brutal d'une mère de famille, retrouvée amputée d'une main.
Naïa Thulin, inspectrice, se retrouve chargée de l'enquête, secondée par Mark Hess, un enquêteur d'Europol, mis au placard après une énième difficulté.
Leurs investigations vont les mener à la disparition de la fille de la ministre des affaires sociales un an plus tôt..
Ce polar énergique propose tous les ressorts habituels des (bons) romans à enquête : l'ambiance est glauque à souhait, l'environnement de l'histoire (ici la politique sociale du Danemark) est décrit avec beaucoup de crédibilité et clairement expliqué et les personnages principaux sont attachants, faillibles et très humains.
L'écriture est très efficace, les chapitres sont courts et rythmés (on sent la patte du scénariste).
Seule réserve (et pas la moindre 😉) : moi qui étais plutôt friande de marrons, je ne suis pas sûre d'avoir envie d'en déguster de nouveau après la lecture de ce roman palpitant...
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Quel page-turner.
Une petite fille a disparu il y a un an, l'enquête est terminée, son assassin a avoué mais voila qu'un serial killer sème des cadavres sur son passage et le doute s'installe.
2 flics, un homme et une femme avec leurs failles et leurs désaccords vont se lancer dans cette course contre la montre.
Le système danois va en prendre pour son grade.
Les courts chapitres s'enchaînent.
C'est haletant et captivant.
Du suspense, des personnages haut en couleurs et une intrigue à la hauteur.
C'est un premier roman. Chapeau !
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Un thriller tel que nous les apprécions !
Tout y est : suspense, rebondissements, personnages multiples/crédibles, histoire qui se tient et écriture fluide.

Succès assuré !

Merci à vous ami(e)s lectrices et lecteurs ! C'est grâce à vos critiques et commentaires que j'ai découvert cet ouvrage.
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Intrigue prenante et savamment orchestrée, rythme  impeccable, tension montant crescendo jusqu'au dénouement final à couper le souffle - avec ce tout premier roman Søren Sveistrup frappe fort, très fort. Créateur de la série à succès The Killing, l'auteur danois signe là un thriller d'une efficacité redoutable où rien n'est laissé au hasard. Une fois commencé, il vous sera bien difficile de le lâcher. Bien que terminé,  il vous hantera encore…

*

Direction le Danemark, dans la banlieue de Copenhague. Un terrain de jeux a été cette nuit le théâtre d'un meurtre particulièrement sordide. Rouée de coups et amputée d'une main, la victime  a subi un véritable calvaire avant de mourir. Sur les lieux, aucune trace ni indice exploitable si ce n'est les empreintes digitales présentes sur le petit bonhomme en marrons retrouvé près du corps.

Les inspecteurs en charge de l'affaire apprennent bientôt que celles-ci appartiennent à la fille de la ministre des Affaires Sociales disparue un an plus tôt et présumée morte. Impossible, cela n'a pas de sens... Quand un deuxième cadavre est découvert, tué selon le même mode opératoire, Naia Thulin et Mark Hess, comprennent que le cauchemar ne fait que débuter. Selon toute vraisemblance, l'assassin essaye de leur faire passer un message et il n'en a pas fini. Une véritable course contre la montre s'engage…

*

De faux-semblants en rebondissements, de pistes infructueuses en révélations fracassantes, l'enquête tient le lecteur en haleine de bout en bout. Progressivement, les pièces du puzzle s'imbriquent les unes aux autres et la vérité jaillit - effroyable - le conduisant vers un plan machiavélique. Échafaudant de multiples hypothèses, me demandant jusqu'où cette sombre histoire allait m'emmener, le redoutant même parfois, j'ai tourné les pages avec une impatience fébrile et dois bien l'avouer, n'ai rien vu venir concernant l'identité du criminel. Sans vouloir en dire davantage, sachez que c'est une lecture qui ébranle fortement…

Affreusement crédible, tortueux, intelligent et glaçant : un coup de maître!
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