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Critique de krzysvanco


Lu en version originale et dans sa traduction française.

Je me suis laissé emporté par ce livre, un voyage ou plus exactement une errance en Inde, il ne décrit pas les lieux traversés - bien qu'un index de ceux-ci figure au début du livre - mais m'a entraîné dans un parcours mystérieux.

La trame paraît simple au départ : le protagoniste, Roux, est à la recherche d'un ami, Xavier.

Qui est Xavier ? Tabucchi nous donne peu de détails : il est Portugais, “un Portugais qui s'est perdu en Inde”, était malade, il écrivait des histoires, Roux ne peut le décrire (“Non, je n'avais pas de photographie, je n'avais que mon souvenir : et mon souvenir était seulement à moi, il n'était pas descriptible”).

Cette quête de Xavier amène Roux à faire de nombreuses rencontres : un chauffeur de taxi Sikh, une prostituée, un médecin, une voleuse, un prophète jain et tant d'autres.
Ces rencontres jalonnent la lecture de mystères.

La fin du livre déconstruit la recherche : Roux ne serait-il qu'à la recherche de sa propre identité ? Ou est-ce une perte d'identité ?
Est-ce utile pour moi de la savoir ? Non, l'objet de sa recherche m'a peu importé en fin de compte, c'est la recherche en elle-même qui m'a intéressée.

L'auteur joue avec nous en parlant du narrateur, il le nomme Roux, ses amis l'appellent le rossignol italien, en portugais rouximol, et à l'avant-dernier chapitre Roux se renseigne sur Xavier en l'appelant Mister Nightingale !
le Portugal dont Tabucchi était un grand connaisseur, est présent à de nombreuses reprises : la nationalité de Xavier, Pessoa bien entendu dont l'auteur a traduit toutes les oeuvres en italien, le gardien des archives de Goa, des chroniques de la Compagnie de Jésus du XVIIè en portugais, un cauchemar où apparaît Alfonso de Albuquerque.
de nombreuses allusions à la littérature : Pessoa évidemment mais également Conrad, Schelling, Victor Hugo, Hesse...

Ce fut un beau voyage onirique, une allégorie de l'existence, qui permet de plus de se baigner dans la magie de l'Inde, un voyage sans destination...
Un plaisir donc !






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