…
J’aborde aux fêtes de la sève
en longeant le lac au plus près.
Une caresse d’eau dormante
y lit le braille des galets.
…
En irait-il de même que la route
avec le fleuve insaisissable
avec l’aval, avec l’amont ?
Tout coule et passe
— et je le sens quand je reviens
avec les mêmes mots
pour tenter de figer le temps.
Mais le flux dissous l’encre
et jamais ne retourne à sa source.
Il laisse le poème traversé d’instants.
…
— et ce sont bien ces signes que j’attends,
qui tournent le chemin vers l’intérieur,
où l’image n’est plus qu’un signe du destin !
…
— Oui, tant de mots risqués
pour l’aumône d’un sens,
octroyé, lumineux,
devant les portes de l’obscur.
Elégie d'Ayer avec Claire Nicole et Pierre-Alain Tâche