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Citations sur D'art d'art ! Tome 3 (10)

Lorsqu'il peignait un portrait, peu lui importait qui était son modèle. Il exigeait en revanche une immobilité absolue. Le visage devait être absolument inexpressif. Un calvaire interminable qu'endurait souvent sa femme Hortense ou son marchand, Ambroise Vollard, qui eut un jour le maheur de bouger, s'attirant les foudres de Cézanne :"Malheureux, lui dit-il, il faut vous tenir comme une pomme ! Est-ce que cela remue, une pomme ?".

POMMES ET ORANGES
Paul CEZANNE, 1895-1900, huile sur toile, 73 x 92 cm, Paris, Musée d'Orsay
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Regardez cet animal. C'est l'Ours blanc de Pompon, comme on l'appelle, qui rendit célèbre son auteur en 1922, à l'âge de 67 ans. Entre François Pompon et les animaux, c'était une vieille histoire. Lors d'un séjour en Normandie, en 1905, cet ancien tailleur de marbre pour Auguste Rodin et Camille Claudel s'était aperçu que les bêtes étaient des modèles formidables. "Elles posent beaucoup mieux que les hommes, disait-il, et ne perdent jamais leur naturel". Il commença par sculpter des poules et des lapins dans la cour de la ferme. Il faisait des esquisses sur place, avec de la terre glaise. De retour dans son atelier, il développait les masses et les volumes, mais attention, il ne reproduisait pas l'animal de manière réaliste, non, il le résumait, en supprimant tout ce qu'il qualifiait de "falbalas ", c'est-à-dire les plumes, les poils, les griffes, les ergots, pour ne conserver que "l'essence même de l'animal. "J'aime la sculpture sans trou, ni ombre", expliquait-t-il .

OURS BLANC
François POMPON, 1928-1929, statue en pierre, 163 x 251 x 90 cm, Paris, musée d'Orsay
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Au-delà de la parabole, Vénus avait pour Lucas Cranach un atout majeur : son érotisme. Peindre Vénus était le meilleur moyen de peindre une femme nue. Un art ou il va exceller, au point de créer sur des centaines de tableaux un véritable stéréotype de la beauté féminine : le front bombé, les yeux légèrement bridés, avec des cheveux blonds, des petits seins, de longues jambes et des grand pieds, un peu déhanchée, toujours lascive. Une beauté assez éloignée des recherches anatomiques des artistes de la Renaissance, mais que l'on verrait très bien aujourd'hui défiler sur un podium pendant la Fashion Week.

VÉNUS ET L'AMOUR - CRANACH L'ANCIEN (Lucas Müller dit) 1531, huile sur toile, transposé de bois sur toile 176×80cm, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.
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Si Le lion au serpent eut un tel succès au Salon de 1833, c'est qu'on voulut y voir une allégorie politique : la Monarchie écrasant la République lors de la révolution de 1830. Le roi Louis-Philippe en commanda d'ailleurs un, qu'il fit installer dans le jardin des Tuileries, ce qui fit hurler les membres de l'Institut : "Prend-on le jardin des Tuileries pour une ménagerie ?, s'indigna l'un d'eux. Remettez ce lion en cage !".

LION AU SERPENT
Antoine-Louis BARYE, 1872, bronze, 35 x 37 x 20 cm, Montpellier, musée Fabre
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Vous avez déjà aperçu ces têtes grimaçantes, souvent hideuses, parfois grotesques au-dessus d'une porte, sous une fenêtre, un balcon ou un pont. Ce sont des mascarons, de l'italien mascherone, qui veut dire masque. Celle-ci a été sculptée sur le Pont-Neuf, à Paris, au XIXe siècle. Oh, pas pour vous faire peur, non. Ce n'est pas à vous qu'elle tire la langue. C'est aux mauvais esprits ! Les mascarons sont là pour nous protéger, pour chasser les démons. Depuis l'Antiquité, on croit au pouvoir protecteur des visages. Chez les Grecs, c'était le masque de Méduse, décapitée par Persée, qui protégeait les temples. Chez les Romains, c'était celui de Janus, le dieu au double visage, qui gardait l'entrée des villes. Autant de mythes païens que les artistes de la Renaissance italienne se sont fait une joie de revisiter.

Mascaron du Pont-Neuf
Vers 1851-1858, Pierre sculptée , 60 x 96 x 77 cm , Paris, musée Carnavalet
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Vers 1950, le propriétaire du Harry's Bar, à Venise, Guiseppe Cipriani, inventa pour l'une de ses clientes, la comtesse Moncenigo, à qui son médecin avait interdit la consommation de viande cuite, une recette à base de fines tranches de boeuf cru. Et au moment de lui donner un nom, il pensa à l'exposition du maître vénitien, qui venait d'avoir lieu dans la cité lacustre, et à la prédominance des tons rouge vif qui caractérise ses oeuvres. Ainsi naquit le carpaccio de boeuf.

L'ambassade d'Hyppolyte, reine des Amazones, à Thésée , duc d'Athènes,
VITTORE CARPACCIO, vers 1495, huile sur panneau de bois, 102 x 145 cm, Paris, musée Jacquemart André
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En 1789, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen affirmait que les hommes naissaient et demeuraient libres et ėgaux en droits, mais les colons refusèrent d'en tenir compte. En 1794, la Convention proclama l'abolition de l'esclavage, mais les commissaires de la République envoyés à la Réunion pour faire appliquer la loi furent rejetés à la mer. Et dix ans plus tard, Napoléon rétablissait l'esclavage dans les colonies. Finalement, c'est à l'instigation de Victor Schoelcher que, le 27 avril 1848, fut proclamée l'abolition immédiate de l'esclavage sur TOUT le territoire français.

Allégorie de l'abolition de l'esclavage à la Réunion, 20 décembre 1848,
Alphonse Garreau, vers 1849, huile sur toile, 129,50 x 108 cm, Paris, musée du quai Branly
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Le Louvre n'est pas, comme on pourrait le croire, réservé aux morts. Il est de tradition, pour l'embellir - et assez logique, il faut bien le reconnaître- , de faire appel à des artistes vivants. Au milieu du XIXe siècle, c'est Delacroix qui fut chargé de compléter le plafond de la salle Apollon. En 1953, c'est à Georges Braque, l'un des pères du cubisme, que l'on commande un plafond de la salle Henri III. Ses oiseaux seront encensés par les uns, critiquės par les autres, mais ils y sont toujours. Et, depuis Anselm Kiefer, deux autres figures de l'art contemporain ont eu le privilège d'entrer au Louvre. François Morellet a réalisé des vitraux pour l'escalier Lefuel, dans l'aile Richelieu. Et, Cy Twombly a peint le plafond de la salle des Bronzes grecs. C'est la manière qu'a le Louvre de s'inscrire dans son époque et de prendre date.

Athanor, Danaé, Hortus Conclusus
ANSELM KIEFER, 2007, collection permanente, huile sur toile et matériaux mixtes, Paris, musée du Louvre.
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Comme dans cette fable où Amour, que l'on appelle aussi Cupidon, piqué par des abeilles à qui il a volé du miel, se plaint à sa mère de la douleur causée par d'aussi petites bêtes. Réponse de Vénus : toi aussi tu es petit et pourtant tes flèches sont encore plus douloureuses...
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Depuis le XIe siècle, le prêtre, jusque-là placé derrière la table d'autel, face aux fidèles, se tient désormais devant la table et leur tourne le dos. Résultat, les ouailles n'ont plus rien à regarder, qu'un mur vide. Et comme le prêtre leur parle en latin, on a peur qu'ils s'ennuient. D'où l'idée d'installer de grandes caisses sculptées, colorées, de près de 3 mètres de haut, sortes de "bibles pour illettrés" en trois dimensions que s'arrachent les églises.
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