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Citations sur Sâdhâna (23)

Ainsi notre intellect a pour fonction de réaliser la vérité par la voie de l'erreur, et notre connaissance consiste uniquement à brûler sans cesse l'erreur pour libérer la lumière de la vérité.
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Demander pourquoi le mal existe revient au même que demander pourquoi existe l’imperfection ou, en d’autres termes, pourquoi existe la création. Il nous faut admettre purement et simplement qu’il ne pourrait pas en être autrement, que la création est forcément imparfaite, qu’elle est progressive, et qu’il est futile de poser la question : « Pourquoi existons-nous ? »

Ce que nous devrions véritablement demander, c’est : « L’imperfection que nous voyons est-elle la vérité finale ? Le mal est-il absolu et n’existe-t-il rien au-delà ? » Le fleuve a ses limites, ses rives, mais ne comprend-il pas autre chose ? Les rives sont-elles le dernier mot qu’on ait à dire sur le fleuve ? Et l’obstruction qu’elles constituent n’imprime-t-elle pas elle-même à l’eau son mouvement en avant ? La corde de touage est bien une attache pour le bateau, mais ce n’est pas là sa signification ; ne fait-elle pas avancer le bateau ?

Le grand courant du monde a aussi ses limites, sans quoi il ne pourrait exister. Mais c’est dans son mouvement – qui va vers la perfection – et non dans ce qui l’entrave, qu’on peut discerner son but. L’étonnant n’est pas qu’il existe en ce monde des obstacles et des souffrances, mais qu’on y trouve la loi et l’ordre, la beauté et la joie, la bonté et l’amour. Que l’homme possède dans son être une notion de Dieu, voilà le miracle des miracles. L’homme a senti dans les profondeurs de sa vie que ce qui paraît imparfait est la manifestation du parfait – tout comme celui qui a l’oreille musicale sent la perfection d’une mélodie, bien qu’il n’entende en réalité qu’une succession de notes. L’homme a découvert ce grand paradoxe que ce qui est limité n’est pas emprisonné dans ses limites, mais est toujours en mouvement et par conséquent se dégage à chaque instant de ses limitations. En fait l’imperfection n’est pas une limitation de la perfection ; le fini n’est pas incompatible avec l’infini ; ils ne sont qu’un ensemble complet qui se manifeste en partie, l’infinité qui se révèle dans des limites. (pp. 51-52)
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Le dénuement de l’homme est profond, et ses besoins sans nombre, jusqu’à ce qu’il devienne véritablement conscient de son âme. Jusqu’alors le monde est pour lui dans un état de flux et de reflux, comme un phantasme qui est et qui n’est pas. Au contraire, pour l’homme qui a réalisé son âme, l’univers a un sens précis autour duquel tout le reste peut s’ordonner, et c’est là seulement qu’il peut puiser et goûter le bonheur béni d’une vie harmonieuse.

Il fut un temps où la terre n’était qu’une masse nébuleuse dont les fragments étaient disséminés par la force d’expansion de la chaleur ; elle n’avait pas encore trouvé sa forme précise, elle n’avait ni beauté ni but, elle n’était que chaleur et mouvement. Progressivement, par une force qui cherchait à ramener sous l’empire d’un centre toute la matière éparpillée, les vapeurs se condensèrent en une masse unifiée, arrondie. La terre prit alors la place qui lui revenait parmi les planètes du système solaire, comme une émeraude dans un collier de diamants. Il en est de même de notre âme. Lorsque la chaleur et le mouvement des passions et des impulsions aveugles l’entraînent de tous les côtés à la fois, nous ne pouvons véritablement ni donner ni recevoir. Mais quand nous trouvons notre centre dans notre âme par la puissance de la maîtrise de soi, par la force qui harmonise tous les éléments antagonistes et unifie ceux qui sont séparés, toutes les impressions momentanées de notre cœur trouvent leur accomplissement dans l’amour. Alors tous les menus détails de notre vie révèlent un plan et un but infinis ; toutes nos pensées et toutes nos actions s’unissent inséparablement en une grande harmonie intérieure.

Les Upanishads disent avec beaucoup d’emphase : « Connais l’Unique, l’Âme » et : « C’est le pont qui conduit à l’Être immortel. » Et c’est là le but unique de l’homme : trouver l’Unique qui est en lui, qui est sa vérité, qui est son âme – la clef qui ouvre les portes de la vie spirituelle, du royaume céleste. (pp. 40-42)
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