AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le cygne noir - Force et fragilité (13)

Prenez une dinde que l’on nourrit tous les jours. Chaque apport de nourriture va la renforcer dans sa croyance que la règle générale de la vie est d’être nourrie quotidiennement par de sympathiques membres de la race humaine « soucieux de ses intérêts », comme le disent les hommes politiques. le mercredi après-midi précédant noël, quelque chose d’inattendu va arriver à la dinde, qui va l’amener à réviser ses croyances.
Commenter  J’apprécie          370
Nous n'apprenons pas spontanément que nous n'apprenons pas ce que nous n'apprenons pas. Le problème réside dans notre structure mentale : nous n'apprenons pas les règles, mais seulement et uniquement les faits. Nous ne semblons pas très doués pour assimiler les métarègles (par exemple, la règle selon laquelle nous avons tendance à ne pas apprendre les règles). Nous méprisons l'abstrait ; nous le méprisons passionnément.
Commenter  J’apprécie          191
Il y a plus de deux mille ans, l’orateur romain, auteur de belles lettres, penseurs, stoïcien, politicien manipulateur et gentilhomme (généralement) vertueux Marcus Tullius Cicéron raconta l’histoire suivante. On montra à un certain Diagoras, un athée, des tablettes peintes représentant des dévots qui avaient prié et survécu à un naufrage qui leur était arrivé ensuite. Sous-entendu : prier protège de la noyade. Diagoras demanda alors : « Où sont les portraits de ceux qui avaient prié et qui sont morts ? »
Commenter  J’apprécie          130
Il y eut des poètes maudits comme Edgar Allan Poe ou Arthur Rimbaud qui furent méprisés par la société puis encensés plus tard au point qu'on gava les élèves de leur écrits (il existe même des écoles qui portent le nom de ces lycéens devenus célèbres qui avaient abandonné leurs études).
Commenter  J’apprécie          81
Un jour, on m'a donné un conseil de nature à changer ma vie ; [...] M'empêchant de courir pour attraper le métro, mon camarade de classe à Paris, le futur romancier Jean-Olivier Tedesco m'a dit : "Je ne cours pas après les trains."
Refusez votre destin. Je me suis exercé à m'empêcher de courir pour être à l'heure. Ce conseil peut paraitre dérisoire, mais il m'est resté. En refusant de courir pour attraper les trains, j'ai éprouvé la véritable valeur de l'élégance et de l'esthétique dans la manière de se comporter, un sentiment de contrôler mon temps, mon emploi du temps et ma vie. Rater le train n'est pénible que si on court après ! De même, ne pas correspondre à l'idée de la réussite que les autres attendent de vous n'est pénible que si vous cherchez à répondre à leur attente.
Si c'est votre choix, vous vous situez au-dessus et non en dehors de l'espèce des rats et de l'ordre hiérarchique. (p. 380)
Commenter  J’apprécie          30
Par "spécificité de domaine", je veux dire que nos réaction, notre mode de pensée, nos intuitions, dépendent du contexte dans lequel la situation se présente, ce que les psychologues évolutionnaires appellent le "domaine" de l'objet ou de l'événement.
Commenter  J’apprécie          30
"Trois raisons essentielles pour lesquelles nous n'arrivons pas à comprendre ce qui se passe:
a) l'arrogance épistémique et notre cécité afférente par rapport au futur
b) la notion platonique de catégories, ou comment les gens sont dupés par les réductions, surtout s'ils ont un diplôme universitaire dans une discipline où il n'y a pas d'expert ; et enfin, c) les outils de déduction défectueux, surtout ceux du Mediocristan, qui ne prennent pas en compte les Cygnes Noirs. "
Commenter  J’apprécie          30
Vivre aujourd'hui sur cette planète nécessite beaucoup plus d'imagination que nous ne sommes programmés pour en avoir. Nous manquons d'imagination et nous la réprimons chez les autres.
Commenter  J’apprécie          20
L'hippocampe est la structure censée contrôler la mémoire. C'est la partie la plus souple du cerveau, et celle qui, dit-on, absorbe tous les dégâts causés par des affronts répétés tels que le stress chronique dû aux sentiments négatifs que nous subissons chaque jour à petites doses - en opposition au "bon stress" déclenché par le tigre surgissant de temps à autre dans notre salon. On a beau rationaliser, l'hippocampe prend au sérieux l'assaut du stress chronique, entraînant une atrophie peut-être irréversible. Contrairement à ce que veut la croyance populaire, ces petits facteurs de stress apparemment anodins ne nous renforcent pas ; ils peuvent nous amputer d'une partie de nous-mêmes. (p. 142)
Commenter  J’apprécie          10
Nous nourrissons une aversion invalidante pour l'abstrait. (p. 113)
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (274) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

    Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

    amoureux
    positiviste
    philosophique

    20 questions
    853 lecteurs ont répondu
    Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

    {* *}