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Mishenka est un roman étonnant : pour peu que l'on aime les échecs, on rentre très vite dans la tension qui se joue au cours de ce match au sommet entre le vieux champion et son jeune challenger. le style est élégant, la narration fluide et pourtant les mécanismes du raisonnement sont complexes, pleins de rebondissements et d'ingéniosité. Au travers de belles pages sur l'élégance de tel mouvement ou de la complexité de telle position, on pénètre vraiment dans la tête de ces champions. On s'immerge également dans la Russie des années soixante, baignée du culte du héros et de la ferveur populaire du jeu d'échec...
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Connaissant l'auteur pour ses livres autobiographique que j'ai beaucoup aimée, j'étais impatiente de découvrir une nouvelle facette de Daniel Tammet, celle d'auteur. En regardant le quatrième de couverture, je dois avouer que le sujet ne m'a guère étonné: l'affrontement de deux joueurs autour d'une partie d'échec. Pour avoir lu « Embrasser le ciel immense », un livre consacré à l'apprentissage en général, sujet qui ne me passionne guère mais qui, avec Daniel Tammet, m'a paru passionnant, je pensais que cela allait être de même avec ce livre sur les échecs, puisque… je ne suis pas une grande passionnée par cela.
Quoi de plus passionnant de que décrire la rencontre entre l'ancienne génération et la nouvelle, entre le calculateur et le fougueux, entre le discret et l'amoureux des cameras? Bref, une rencontre au sommet entre deux prétendant au titre aux style radicalement opposé?
Pourtant, ce livre est une déception. L'auteur ne rentre pas suffisamment dans la personnalité des protagonistes à mon gout, préférant parler d'échec : que ce soit ses règles, les passions qu'elle suscite, l'apprentissage de celui-ci, j'ai été très vite tentée de refermer ce livre.
Pourtant, j'ai décidé de continuer, car c'est quand même Daniel Tammet, un homme que j'admire, et j'ai l'espoir de voir l'histoire devenir plus intéressante, ce qui ne sera pas le cas à mon gout. Des pages consacré aux déplacements des joueurs, franchement j'ai eu du mal à lire, et je dois avouer que cette lecture était plus une torture qu'une partie de plaisir.
Un livre difficile pour ma part, est-ce parce j'en ai un peu rien à faire des échecs, ou parce que le livre est pas assez « passionné » (et passionnant)? Une chose est sure, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Lien : https://cyberlecture.wordpre..
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Attention, pour réellement apprécier ce livre, il faut être un adepte des échecs! Il est vrai que le fait que le récit soit uniquement concentré sur toutes les parties d'échecs d'un seul match entre deux soviétiques quelconques peut sembler lourd. Toutefois, il est possible de sentir tout le potentiel littéraire de Daniel Tammet, en autant qu'il élabore un récit moins spécifique. Toutefois, connaissant la situation particulière de l'auteur, il est agréable d'observer la façon dont il réfléchit. Une chose est sure, Mishenka vous donnera le goût de jouer une partie d'échecs sur-le-champ!
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Soyons clair, le livre est écrit par Daniel Tammet, du coup impossible de le lire comme si c'était n'importe qui. Et quelque part c'est un problème. Parce que j'ai ressenti par moment un décalage entre ce qui est écrit qui semble factice et des émotions qui sont censées en émaner ou produire cet écrit. Certains passages semblent très réfléchis, construits comme une mécanique, et ça sent le froid. Alors on se dit ben ouais, c'est Daniel Tammet, il joue à l'écrivain. Mais est-on "objectif"... A part ça, j'ai bien aimé ce match assez haletant, on a envie de savoir. Il s'agit cela dit d'un match historique entre Botvinnik et Tal. Un "génie" pour écrire sur les échecs, c'est crédible, et pour tenter de se mettre dans la tête de ces grands maîtres l'est aussi. Contrairement à ce que j'ai lu dans les critiques, je pense qu'on n'est pas obligé de connaître aussi bien les échecs que ça, juste ne pas en avoir une phobie et avoir envie de s'intéresser à ce que ce jeu provoque dans le chef de certains êtres. Ce n'est assurément pas le livre du siècle, Tammet peut faire mieux (enfin, en l'écrivant j'ai un doute), mais c'est assez honnête et... pas chiant.
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C'est au collège que j'ai entendu parler pour la toute première fois de Daniel Tammet, tandis que je cherchais quelques prénoms de personnes handicapées célèbres afin d'écrire le texte de la comédie musicale annuelle (pour ceux que ça intéresse, il était question dans cette pièce de respect, de tolérance, de bienveillance et d'acceptation des différences d'autrui, rien que cela). A l'époque, j'avais surtout retenu de lui qu'il avait appris l'islandais en quelques jours, ce que je trouvais totalement incroyable étant donné que j'étais alors totalement incapable d'apprendre trois verbes irréguliers d'anglais sans m'emmêler les pinceaux. C'est donc très curieuse que je me suis plongée dans ce roman : comment un autiste Asperger allait-il nous raconter cette histoire tirée d'une histoire vraie ?

Moscou, en 1960. Notre protagoniste, journaliste de son état, est chargé de couvrir le match opposant le champion du monde d'échecs, Maxim Koroguine, et son challenger Mikhail Gelb, dit Mishenka. A travers eux, deux visions du jeu s'affrontent : calcul froid et pragmatique du côté du détenteur actuel du titre, poésie et intuition pour le jeune prodige de 23 ans qui lui fait face. Pendant deux mois, la nation toute entière va vibrer au rythme des parties qui s'enchainent sans jamais se ressembler …

Je ne m'en cache pas : je ressors plutôt mitigée de cette lecture. D'un côté, j'ai beaucoup aimé la plume de Daniel Tammet, sa façon très particulière de décrire l'ambiance d'une salle de telle sorte qu'on a le sentiment de s'y trouver pour de bon, sa manière de raconter sans vraiment le faire, en suggérant plutôt qu'en imposant … Et de l'autre, je me suis sentie perdue. Je ne connais rien aux échecs, bien que je trouve ce jeu passionnant, et je n'ai donc absolument rien compris aux parties racontées, aux enjeux de chaque déplacement, aux subtilités des stratégies utilisées de part et d'autres … Je ne saisissais pas non plus l'émoi des grands maitres face à certains choix des deux joueurs, ne comprenant pas où se situait le scandale dans tel ou tel coup. Bref, je pense que seul un grand joueur d'échecs peut véritablement comprendre ce livre, qui a toutefois de très belles qualités !

La première étant le génie littéraire de Daniel Tammet. Contrairement à d'autres blogueurs, qui regrettent de « ne pas en savoir assez sur les personnages », j'ai pour ma part été charmée par ce choix. Certes, on ne sait pas grand-chose de la psychologie et de la personnalité profondes des protagonistes, on ne sait que ce que le narrateur sait lui-même, voit et entend, leurs mimiques, leurs prises de parole, leur attitude. le lecteur est comme la foule, cette immense foule qui se presse au théâtre où se déroule le match, cette immense foule rivée aux postes de radio pour suivre les parties par l'intermédiaire des propos du commentateur, cette immense foule qui achète chaque matin les journaux pour lire le compte-rendu des rencontres. Il ne connait rien de ces deux hommes qui s'affrontent jour après jour, seulement ce qu'ils laissent paraitre. Et très honnêtement, dans ce roman relatant un match d'échecs, où seuls comptent les résultats de chaque partie, avons-nous réellement besoin d'en savoir plus ? Non. Et c'est bien pour cela que j'aime Daniel Tammet, il ne s'est pas forcé à ajouter des informations parfaitement inutiles. C'est inédit, c'est du génie.

De la même façon, je le redis, sa plume est vraiment incroyable. Très poétique, très rythmée, sa narration est toute en finesse et en légèreté. On ne s'ennuie pas en lisant Daniel Tammet, même lorsque l'on ne comprend pas tout ! Il a ce pouvoir de transporter le lecteur là où il veut. Quand il décrit le théâtre, empli de monde, quand il décrit l'usine, bourdonnante d'activité, il parvient à transformer les phrases en ambiance, en sons et odeurs, en lumières et ombres. C'est un véritable bond dans le temps et l'espace qu'il nous propose : l'espace de trois-cent pages, on se retrouve littéralement plongé au coeur du Moscou de 1960, comme si on y était. C'est brillant. de plus, Daniel Tammet suggère plus qu'il ne raconte : tout est dans les sous-entendus, les non-dits. C'est à l'imagination du lecteur de prendre la suite, de reconstituer l'action telle qu'elle n'est pas décrite, telle qu'elle est évoquée. Car chez Daniel Tammet, tout est dans le détail : c'est au froncement de sourcils que le lecteur comprendra la fatigue de Koroguine, à sa façon de se raidir qu'il saisira l'incertitude de Mishenka. C'est inhabituel, comme façon de raconter, mais j'aime vraiment beaucoup. J'ai hâte de lire un autre ouvrage de Daniel Tammet pour retrouver cette poésie des mots !

En bref, vous l'aurez compris, si je suis tombée amoureuse du style d'écriture de Daniel Tammet, innovant et étonnant, je n'ai pas réussi à m'intéresser réellement à l'histoire, ne connaissant pas suffisamment les échecs pour saisir toutes les subtilités de cette intrigue dont les fondations ne sont autres que des parties d'un championnat du monde. Ce n'est donc ni une bonne lecture, ni une totale déception : c'est un entre-deux très délicat à définir, un milieu très difficile à cerner. Une lecture mitigée, je pense que c'est vraiment le terme qui convient pour ce roman, qui plaira très certainement à ceux qui maitrisent bien les règles de ce jeu qui me semble aussi passionnant que complexe !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Je suis tombée complètement par hasard sur ce livre, sans attente particulière ni attention sur l'auteur. Connaissant les règles de bases des échecs, je reste une grande débutante et pourtant j'ai beaucoup aimé ce livre !
Le suspense est bien présent, l'ambiance de l'URSS bien restituée ainsi que la vision du monde de chacun des deux compétiteurs. C'était bien agréable de se replonger au coeur des années 60. Maintenant que je réalise qui est l'auteur de ce livre, j'ai très envie de lire ces autres oeuvres !
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Le Match Tal-Botvinnik de 1960 à la sauce Asperger...Je respecte l'Amour des Echecs de Tannent mais je ne crois pas qu'un roman tel que celui-ci puisse le communiquer au lecteur lambda...Le livre du match écrit par le vrai Misha (Tal) est un grand classique et recèle sans doute bien plus d'émotions que le livre de Tannent car,oui, Tal ètait un génie, quelqu'un qui vivait dans un monde bien à part et il est logique que Tannent s'identifie à lui...
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Une très bonne lecture si l'on aime les échecs et les histoires d'hommes doués. C'est un livre d'immersion. le journaliste narrateur nous emmène avec lui dans ce récit d'une partie d'échecs pour laquelle on veut se passionner. Pas de la grande littérature mais un très bon moment de lecture.
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