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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bienvenue dans l'histoire fictionnelle de Amy Tan, qui se situe au début des années 1900, dans un Shangai en plein expansion.

Violet grandit dans une maison de courtisanes tenue par sa mère. Cette jeune demoiselle mi-chinoise, mi-américaine, va être initiée aux coutumes sexuelles de la maison du Chemin de Jade Secret. Alors que Violet et sa mère, Lulu Mimi étaient sur le point d'embarquer pour San Francisco, pour retrouver le fils de Lulu, kidnappé à sa naissance, les deux femmes se retrouvent séparées. La cause ? C'est Fairweather, un amant de Lulu, qui est à l'origine de cette séparation. le but ? Revendre Violet comme fille vierge à une maison de courtisanes, pour se faire de l'argent.

Dans ce monde, où l'argent et le sexe sont rois, les femmes ne sont pas ou que très peu considérées. Elles deviennent plus objet que sujet pensant. Dans Belles de Shangai, attendez-vous à voir une image péjorative des femmes. Elles sont données à voir comme de simples objets sexuels. Elles ne maîtrisent pas leurs sentiments et se laissent emporter par ceci. Les ruses qu'elles emploient pour tromper les hommes ne font que se retourner contre elles ; de sorte qu'elles se retrouvent duper aveuglément par les hommes.
Tandis que les hommes dominent la société ; ils sont riches, intelligents, écoutés et libres.

Dans ce livre, il y a également tout un pan d'oppositions entre les natifs et les étrangers. Violet, qui est née d'une mère Américaine et d'un père Chinois, continue à être vue comme une étrangère. Des traits de caractéristiques qui collent encore à la peau des chinois de notre époque moderne. En lisant ce livre, on découvre les moeurs des asiatiques, les us et coutumes qui ont façonnées et/ou qui façonnent encore leur quotidien. C'est passionnant !

Mais Belles de Shangai, c'est avant tout une épopée sentimentale, dans laquelle les femmes tentent de trouver leur place au sein de la société et au sein du coeur des hommes. Elles vont affronter des épreuves tragiques - la mort d'un être cher, la souffrance d'une séparation forcée -, mais vont continuer à se battre et à vivre. J'admire les protagonistes de ce livre ; elles sont des femmes fortes et conquérantes, qui ne se laissent pas acabler par la vie et ses tourments, mais qui luttent pour se soustraire à leur destin.

Plongez dans l'univers intimiste des courtisanes Shanganaises des années 1900. Suivez les vies trépidantes de deux protagonistes : la mère et la fille, séparées de force par un truand. C'est poignant ; pour sûre, vous ne ressortirez pas indemne de cette lecture !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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En 1905, Violet grandit dans la maison de courtisanes que tient sa mère, la belle Américaine Lulu Mimi, à Shanghai. Alors qu'elles s'apprêtent à rentrer à San Francisco, elles sont trahies par Fairweather, l'amant de Lulu Mimi : Violet est vendue à une maison de courtisanes et sa mère est convaincue de sa mort. Démunie et sans défense, la jeune fille doit désormais accepter son destin et embrasser sa condition de bâtarde. Car Violet n'est pas qu'Américaine, elle est aussi chinoise par son père, un homme qu'elle ne connaît pas et qu'elle déteste aveuglément. « Quoi que je fisse, j'avais peur du père étranger présent dans mon sang. Son caractère se manifesterait-il en moi, me rendant encore plus chinoise ? Et si cela arrivait, à quel monde appartiendrais-je ? Que me serait-il permis de faire ? Qui aimerait une fille à moitié haïe ? » (p. 60) Soutenue par Citrouille Magique, une ancienne fille de la maison de sa mère, Violet apprend l'art des courtisanes, entre séduction et négociation. « L'important, c'est un mélange de stratégie, de ruse, d'honnêteté, de patience et la volonté de profiter de la moindre opportunité. Une fille doit surtout être prête à faire à tout moment ce qui est nécessaire. » (p. 183) Rapidement, Violet devient une des courtisanes à la mode et nombreux sont les hommes qui passent dans son existence. Pour certains d'entre eux, comme Loyauté, Edward ou Perpétuel, elle bouleverse son existence. Elle perd des êtres chers à cause de la grippe espagnole, sa fille lui est enlevée et sa vie rencontre sans cesse des obstacles plus insurmontables les uns que les autres. Mais Violet est opiniâtre : elle veut garder son destin en main, quels que soient les sacrifices.

La première moitié de ce roman est tout à fait plaisante : c'est une romance qui tient ses promesses, avec des sentiments contrariés, des héros superbes et des péripéties bien rythmées. Hélas, trop de drame étouffe le drame : ce roman est long, beaucoup trop long, et il devient difficile de maintenir la crédibilité de l'héroïne ou d'accepter ce qui lui arrive sans hausser les sourcils et soupirer bruyamment. Violet semble régulièrement faire les mauvais choix, mais ce n'est pas le plus agaçant : sa propension à se plaindre et à reporter la responsabilité des choses sur les autres est rapidement insupportable. « Jeune Américaine kidnappée, j'étais prisonnière d'une livre d'aventures dont on avait arraché les derniers chapitres. » (p. 136) de plus, si je peux concevoir la jalousie chez une femme amoureuse, celle de Violet confine à l'hystérie alors même que son premier amant ne lui a jamais rien promis. L'héroïne n'entend que ce qu'elle veut et se plaint ensuite d'être peu ou mal aimée, que ce soit par ses amants ou sa famille. « Accepte l'amour quand on te l'offre, Violet. Retourne cet amour et non des soupçons. Alors, tu en recevras encore davantage. » (p. 226)

Ce roman m'a rappelé ceux de Lisa See : il y est question de femmes aux destins plus ou moins tragiques sur fond de romance contrariée et de Chine qui change de visage. Ici, à Shanghai, tout bouge après l'abdication de l'empereur : les Chinois essayent de garder la main sur leur nation alors que les Japonais et autres étrangers s'installent de plus en plus dans les affaires du pays. Belles de Shanghai est un roman plaisant qu'il faut prendre pour ce qu'il est, à savoir un divertissement sans grande profondeur dont je ne garderai probablement pas beaucoup de souvenirs.
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Je suis vraiment loin d'être une fan de la culture asiatique. C'est un univers qui m'est totalement hermétique, et vers lequel je me tourne rarement spontanément.
Pourtant, étrangement, la sauce a bien pris avec Belles de Shanghaï. Nous sommes confrontés dès les premières pages à Violet, une petite fille au caractère bien trempé, qui va être bouleversée d'apprendre sa double nationalité américo-chinoise. Lorsque Violet est vendue comme courtisane vierge dans une maison de premier ordre, c'est toute sa vie et son avenir qui vont évidemment s'en trouver chamboulés.

C'est avec un réel intérêt que j'ai progressivement appris à me familiariser aux moeurs chinoises. Belles de Shanghaï a vraiment été très riche en enseignement, pour moi qui ne connaissais strictement rien à cette vie du début du XXème siècle.
La prostitution, la vente de la virginité au plus offrant, le traffic sexuel sont des sujets dont j'avais déjà entendu parler à travers les Mémoires d'une Geisha. J'ai bien aimé accompagner Violet tout au long de ce processus.

Loyauté et Edward m'ont tous deux séduite, comme Violet. Leur histoire a su me tenir en haleine et j'ai partagé la tristesse et la peine de notre héroïne lorsqu'elle doit se séparer de ceux qui lui sont chers.
J'ai cependant trouvé que l'intrigue traînait en longueur et se répétait avec l'arrivée de Perpétuel. Je comprends tout l'intérêt de ce personnage mais vu la longueur du roman et le lot de rebondissements qu'il contient, c'est un passage que j'aurais préféré allégé, voire supprimé.

Le dénouement s'est révélé conforme à ce que j'attendais, même s'il est un peu vite dévoilé.
Un petit regret cependant : je m'attendais à ce que cette fameuse Vallée de la joie ait une quelconque signification. J'ai été un peu déçue de voir que l'idée n'a pas du tout été exploitée… J'aurais aimé y voir un rapport, un indice, un lien pour Violet qui la rattacherait à son passé, mais aucune explication n'est venue…

En conclusion

Une lecture instructive et dépaysante qui m'aura beaucoup appris sur la Chine du XXème siècle. Une héroïne forte qui incarne bien le roman. Je regrette quelques longueurs, que le dénouement a réussi à atténuer.
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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Début du XXe siècle à Shanghai. Violet Minturn est la fille d'une Américaine qui tient un club huppé, la Maison de Lulu Mimi, lieu de rencontre de riches Occidentaux et Asiatiques. Mais le lieu, aussi connu sous le nom de Hidden Jade Path, est la maison de courtisane la plus distinguée de Shanghai. C'est dans cet univers que grandit Violet, petite fille au caractère affirmé qui ne manque pas d'espionner les courtisanes, voire de leur jouer des mauvais tours. Lorsqu'elle découvre que son père n'est pas mort comme elle le croyait, et que celui-ci est d'origine chinoise, c'est un choc. Alors que la situation politique devient de plus en plus instable, sa mère tente de partir avec elle pour San Francisco, mais est piégée par un ancien amant. Violet, 14 ans, est vendue comme courtisane vierge à une maison close, et Lulu reçoit bientôt l'annonce et la confirmation – fausses – de la mort de sa fille.
Une lecture passionnante et dépaysante.
Amy Tan nous décrit d'une façon inédite la Chine, les femmes sino-américaines, leurs familles et le mystérieux lien existant entre mère et fille
Un très beau roman qui nous fait découvrir la Chine du XX° siècle.
Je le recommande :)
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Nous découvrons tour à tour le point de vue de la jeune Violet puis celui de sa mère nommée Lulu . Cette dernière raconte comment elle a créé l'établissement en alliant l'occident et l'orient, l'ancien et le moderne. La manière dont Lulu parle m'a fait l'impression d'avoir une redoutable femme d'affaire en face de moi et non pas juste une patronne de maison de courtisanes. Cet atout sera transmis à Violet qui le mettra en pratique plus tard.

La jeune fille raconte tout ce qu'elle voit, le quotidien de la maison, des courtisanes, la découverte de la sexualité. Il y a une véritable quête d'identité pour Violet. Son père est-il chinois, est-il mort ? En tout cas c'est une fille à fort caractère mais qui a un besoin d'amour que malheureusement sa mère de lui donne pas. Les relations mère-fille sont conflictuelles.

Malgré la force de son caractère, la mère de Violet ne voit pas le stratagème mis en place par Fairweather : l'amour est aveugle et encore je ne sais même pas si c'est de l'amour. Dans ce roman j'ai eu beaucoup de mal à savoir à quel moment les héroines ressentent vraiment des sentiments pour un homme. En tout cas l'amant de Lulu la piège et vend sa fille à une maison de courtisanes.

Là-bas, elle y retrouve une ancienne courtisane de la maison de sa mère : Citrouille magique. Elle lui fait comprendre que sa vie de sera plus la même et qu'elle doit se soumettre. Violet trouve en Citrouille magique une alliée très rusée. Puis le point de vue change et passe à celui de Citrouille Magique. Elle décrit son enfance et ce qui lui est arrivée. Son parcours a été difficile et montre ce qu'une femme chinoise a pu vivre à cette époque.

Il y a ensuite un long passage écrit comme un manuel comportant même des titres qui fait figure de prescription sur ce que doit savoir Violet pour devenir une parfaite courtisane. J'ai trouvé ce passage beaucoup trop long et surtout ce qui est effrayant d'un réalisme tellement ordonné qu'il n'y a aucune place pour les sentiments, pour l'amour. Citrouille magique parle à la jeune fille mais aussi aux lecteurs.

Après avoir pris connaissance de toutes ces règles, Violet participe à sa première soirée où elle vite repérée par Loyauté. Celui-ci la connaît, il l'a rencontré alors qu'elle n'avait que 7 ans dans la maison de courtisanes de sa mère. Ce livre contient beaucoup de pièges pour moi car je voyais en Loyauté, le véritable amour pour Violet. Il sera son premier amant et le fait qu'il se soit souvenu de la jeune fille, établissait un lien spécial, mais j'ai vite déchanté car la relation tourne court et dans le monde des courtisanes tout n'est que commerce.

À mesure que Violet vieillit elle perd son côté hargneux et révolté surtout son sentiment de supériorité car elle est à moitié américaine . Mais cela ne suffit pas et elle ne peut que se résoudre à être une courtisane. Après son épisode avec Loyauté, Violet tombe amoureuse d'Edward et décide de s'installer avec lui, emmenant Citrouille magique, dans ce qui est en réalité la maison de Lu Shing, le père de Violet.

Malheureusement, Edward tombe malade et meurt. Flora, la fille de Violet, lui est enlevée par la riche famille d'Edward. Violet, désespérée retourne dans le monde des courtisanes. Violet fait beaucoup de mauvais choix mais peut-on lui reprocher ? Elle décide d'épouser Perpétuel. J'ai beaucoup de mal avec les sentiments des héroines car dans le monde des courtisanes épouser un homme est obligatoirement une porte de sortie, tout ça se mélange et je ne sais pas si on peut parler d'amour entre un homme et une femme en tout cas dans ce roman.

Violet déchante une nouvelle quand elle découvre que Perpétuel à deux autres épouses en plus de tous les mensonges qu'il raconté. Violet et Citrouille magique se retrouvent dans une maison délabrée, coincées au fin fond de nulle part. A ce stade du roman, j'ai eu une réflexion sur la place de l'homme dans le roman. Je n'ai vu que des hommes pervertis par le sexe et calculateurs. Est-ce la seule image que l'on peut donner au rôle masculin même si je sais que beaucoup d'hommes ont fait souffrir les femmes et le font toujours à l'heure actuelle, j'étais triste que l'on réduise l'homme à cela.

Alors que Violet échappe à son bourreau, le récit change brutalement pour revenir à la mère de la jeune femme. Lucia dit « Lulu » raconte son enfance. Elle grandit très vite, découvre la sexualité sans amour jusqu'à ce qu'elle rencontre Lu Shing. Elle quitte alors L'Amérique ainsi que ses parents pour suivre le peintre à Shanghaï. Tout comme sa fille, Lucia voit ses illusions s'envoler. La famille de l'homme qu'elle ne l'accepteront jamais et pire encore ils lui enlèvent son fils qui devient l'héritier de la famille.

Abandonnée par Lu Shing, Lucia raconte son parcours jusqu'à la création de la maison de courtisanes où elle élèvera sa fille. J'ai trouvé le personnage masculin de référence qui me manquait en la personne de Loyauté même s'il n'est pas parfait, il est resté du côté de Violet, tout au long du roman. Les 100 dernières pages sont pour moi les plus bouleversantes. Nous voyons le lien très fort qui unit mère et fille malgré toutes les épreuves. Comme le dit Citrouille Magique on peut oublier combien le chemin a été difficile tant que tout se termine bien.

Le passé ne peut pas s'effacer mais on peut faire du mieux possible pour rendre la fin plus satisfaisante. C'est comme cela que s'est terminé le roman pour moi et ce que j'en retiens. Malgré des moments parfois longs et l'amour que j'ai eu du mal à trouver, ce livre m'a fait voyager et m'a beaucoup touché par sa relation mère-fille même si je regrette que cette relation soit explorée que vers la fin du roman.
Lien : https://maviedelivre.wordpre..
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Début du 20e siècle, découverte d'une chine traditionnelle à la situation politique très instable et encore peu ouverte au monde occidental. C'est l'histoire d'une enfant sino-américaine élevée par sa seule mère dans l'ignorance de ses origines dont elle va découvrir la réalité au fil du roman. C'est aussi la relation torturée d'une mère et sa fille faite de secrets ,de séparations et de retrouvailles. C'est trois générations et destins de femmes qui se croisent et s'emmêlent.
Un livre qui mélange aventures et sentiments, où la description de la Chine et des ses traditions est très bien faite. Intéressant malgré quelques longueurs notamment lors des cheminement parallèles de certaines héroïnes.
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