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Citations sur Les chroniques d'Arslân, tome 1 (60)

L’indifférence est source du Mal et non amie du Bien.
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Narsus dressa la liste des multiples méfaits de tous ordres dont les prêtres se rendaient coupables, en tirant parti de leur position et de leurs prérogatives. En effet, s’ils se soustrayaient à l’impôt ou commettaient des délits, ils échappaient à tout châtiment.
Ils prêtaient de l’argent aux paysans à des taux usuraires et, lorsque ces derniers ne pouvaient rembourser, s’emparaient de leurs terres ; ils monopolisaient les karez, les canaux souterrains d’alimentation en eau, ainsi que les réservoirs d’irrigation où ils autorisaient à puiser moyennant le paiement de lourds droits. Contre les protestataires, ils envoyaient des miliciens qui incendiaient leurs fermes, voire les assassinaient, faisaient main basse sur leurs biens et se les partageaient. Ils mêlaient du sable au sel qu’ils vendaient et se mettaient dans la poche les bénéfices. Lorsqu’un paysan creusait lui-même son puits, ils y faisaient répandre du poison. Une fois que son dossier sur tous ces forfaits fut bouclé, Narsus exigea du roi qu’il punisse rigoureusement les coupables.
Ces derniers, fous de rage, tentèrent bien de l’éliminer en commanditant une embuscade au moment où il regagnait son domicile, mais celle-ci échoua.
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Le seize du douzième mois, an 320 du calendrier parse, la plaine d’Atropathènes vit périr cinquante-trois mille cavaliers ainsi que soixante-quatorze mille fantassins, et l’armée parse fut ainsi amputée de la moitié du total de ses effectifs. Les vainqueurs lusitaniens, pour leur part, en dépit de la position avantageuse qu’ils s’étaient créée, du piège parfait dans lequel ils avaient amené l’ennemi, perdirent plus de cinquante mille hommes – cavalerie et infanterie confondues –, une hécatombe qui jeta chez eux la consternation. Même si, bien entendu, ces morts honorables allaient leur valoir un statut de martyr tombé pour la gloire de leur Dieu.
« Si tant de gens sont tombés en terre étrangère, la faute en incombe à notre roi soi-disant « inspiré de Dieu », ainsi qu’aux prêtres assoiffés de sang !
- Et alors ? Qu’importe, allons ! Le paradis leur est ouvert et nous qui leur survivons, nous voilà maîtres du riche pays de Parse ; de la grand-route continentale, de ses mines d’argent, de ses vastes greniers à céréales ! » Le visage encore souillé de sang, Baudouin s’esclaffa, mais Montferrat ne dissimulait pas sa méchante humeur comme il poussait son cheval vers la tente du roi Innocentis VII
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Lorsque la pluie mortelle cessa, on ne distinguait aucun survivant autour de l’escorte royale. Un cavalier se tenait dressé sur sa monture devant le roi. Son uniforme était non pas lusitanien, mais parse ; cependant, un détail attira l’attention du roi.
C’était son masque d’argent. De fines ouvertures ne laissaient voir de l’homme que ses yeux et sa bouche. De ses yeux surgissaient un éclat viril et empreint de froideur. L’eût-elle découvert par un beau soleil que toute l’armée aurait éclaté de rire, tant l’aspect théâtral de ce masque couleur d’argent semblait éloigné de la réalité.
Or, la brume gris cendré interceptait les rayons du soleil, donnant à toute la scène l’aspect sombre des lavis de Serica, le pays de la soie. Ce masque ressemblait à un concentré glacial de toutes les calamités du monde.
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Il existe un certain nombre de métiers que les troubles de la guerre n’affectent pas : la prostitution en est un, comme le jeu d’argent et la revente des divers butins et dépouilles. Un autre est celui de tenancier de taverne, lieu de rendez-vous où tous ceux qui vivent aux dépens des premiers s’abouchent et négocient autour d’un pichet de vin.
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[Ghîb, le voleur séducteur] Comment osez-vous tuer une femme, quand bien même ce ne serait pas la plus grande beauté du monde ? Dire que si elle avait vécu, elle aurait pu se repentir et m’épouser !
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Arslân ne ressentait qu’obscurément ce qui allait s’ensuivre. Il ne percevait pas encore que la voie sur laquelle il s’était engagé allait le forcé à se découvrir lui-même. Ce novice de quatorze ans se sentait désarmé devant les mardhân qui l’entouraient, comme devant ses ennemis. De toutes les responsabilités qui lui incombaient, la plus importante était probablement de parvenir à devenir un homme.
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Le père de Narsus, Teos, appartenait lui aussi à cette caste de seigneurs locaux ; il possédait d’ailleurs le Daylam. Narsus était donc issu d’une famille de haute lignée ; toutefois, sa mère n’avait jamais officiellement épousé Teos. Âzaht, donc d’extraction commune, elle n’était que la vingtième ou la trentième concubine que son père avait aimée.
Le garçon avait été élevé à la ville et était allé sur les mêmes bancs d’école que les enfants du peuple libre. Lorsqu’il eut atteint l’âge de dix ans, un émissaire arriva, envoyé par son père pour venir le chercher. Outre Narsus, Teos avait eu une dizaine d’enfants, mais, chose curieuse, uniquement des filles. Sa mégère d’épouse étant morte subitement d’une intoxication après avoir mangé un plat de mouton, Teos avait pris la décision de nommer son fils unique comme successeur…
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Ce jour-là, un gigantesque autodafé de livres eut lieu sur la place jouxtant la porte méridionale de la capitale. Le nombre des « ouvrages païens » méritant la destruction par le feu atteignait douze millions ; la bibliothèque royale avait été entièrement vidée. L’archevêque Bodin se livrait à une harangue véhémente en face de l’énorme monceau de livres et de la foule des spectateurs. Un cavalier féru de science eut le courage – ou peut-être faut-il parler d’inconscience – de protester contre cette destruction.
- Même s’ils sont l’œuvre d’infidèles, faut-il vraiment jeter au feu sans même les avoir examinés des ouvrages d’une telle valeur ? Qu’on les brûle, soit, mais prenons d’abord le temps de nous faire une idée suffisante de leur valeur !
- Blasphémateur ! Bodin trépignait. Ces livres ne peuvent contenir plus que nos Écritures pour appréhender ce monde. Si leur contenu va à leur encontre, alors ça signifie que le Malin les a inspirés et qu’il est de notre devoir de les faire disparaître. Dans un cas comme dans l’autre, ils méritent de finir dans les flammes.
- Mais y jeter aussi des ouvrages de méd…
Frappé violemment sur la bouche, le cavalier chancela.
- Qui révère sincèrement Yahldabôth reste à l’abri des maux ! Ceux qui en sont atteints ont laissé le Mal s’introduire en eux, encourant ainsi la punition divine ! Et cela vaut même pour un roi…
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L’avantage de la cavalerie réside dans sa mobilité. Pour la vaincre, il n’existe pas d’autre tactique que d’entraver ses mouvements. En s’entourant de fossés et de barrières, en mettant le feu, en tirant parti de la mauvaise visibilité. En se servant aussi de traîtres. Ces barbares de Lusitaniens ne manquent pas de cerveaux, eux non plus.
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