Pour la troisième et dernière fois hélas puisque que William
Tapply nous a quitté emmenant avec lui sa canne à pêche et Calhoun l'atypique vers d'autres cieux, l'auteur transporte son lecteur vers les superbes paysages du Maine.
Tout y est serein, posé, sans effusions, sans descriptions à donner la nausée, ni ostentation.
Tapply utilise une langue élaborée pleine de finesse, et de beauté dans la description des lieux et des gens. C'est un régal à lire.
Calhoun ne cause pas, ne frime pas, il écoute, regarde, observe, réfléchit, se pose, prend le temps de vivre, de regarder la vie autour de lui, de humer l'air qui l'entoure, prend le temps d'aimer, de se faire aimer.
Que j'aimerais partir avec Calhoun au grès des lacs du Maine pour taquiner la truite, au bord de la rivière pour y débusquer le saumon, ou tout simplement pour apprendre l'art de confectionner les mouches, dont la
Dark Tiger qui a donné son nom à cet ultime opus.
J'aurais voulu lui dire de fendre un peu l'armure avec Kate, de lui parler, de la rassurer…mais il n'est pas très causant, Calhoun ; je dirais qu'il est même un peu ours !! Ces deux là s'aiment, se respectent mutuellement, mais leur relation n'en est pas moins douloureuse. La psychologie de Calhoun se fait plus précise, plus étoffée dans ce roman. Au fil de son écriture,
Tapply nous met en confidence, nous autorise à plus d'intimité avec lui.
J'ai tremblé pour lui quand l'hydravion s'est abîmé dans le lac.
Je suis charmée devant la complicité qu'il a avec son chien Ralph .Ces deux là ne font qu'un, n'ont pas besoin de parler pour se comprendre, et s'aimer.
Je me suis imaginée dans la forêt à deux pas d'une biche passant par là…
Et quand Kate et Calhoun se sont retrouvés, comme s'ils s'étaient quittés une heure auparavant, c'est-à-dire sans effusions, sans grandes démonstrations, j'ai esquissé un sourire en me disant » c'est Calhoun tut craché ça »
J'ai dégusté ce livre plus lentement que les autres, non pas faute de temps, ou d'autres raisons imputables au livre…..Je j'ai savouré parce que je savais qu'il n'y en a plus d'autres, et qu'il me fallait donc faire durer un peu plus le plaisir.
« Je l'ai remise à l'eau pour que quelqu'un d'autre puisse l'attraper. (..) , un gros poisson est quelque chose de trop précieux pour n'être attrapé qu'une seule fois. »
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