AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La confusion des peines (57)

On croit qu’aimer signifie la même chose pour tous, c’est pourtant si diffèrent pour chacun.
Commenter  J’apprécie          480
Ce qui m'obsède, ce contre quoi je n'en finis pas de buter, ne tient ni au cadre, ni à ce qu'il contient: mais à ce qu'il cache.
Commenter  J’apprécie          250
J'ignore tant de toi.Ce qu'est pour toi l'amour, ce qu'est pour toi la mort.Si tu crois en Dieu, si la vie te paraît brève ou longue.Si tu es heureux. Si tu as peur de mourir. Si, à soixante-neuf ans, tu as encore un très grand rêve. Toutes ces questions importantes que je ne t'ai jamais posées. Est-ce que les autres filles posent ces questions à leur père ? Est-ce qu'elles savent, elles, comment leur père aime, s'il a peur de mourir, s'il est heureux ?Moi, je ne sais rien de tout ça.

(Stock, 2011, p.146)
Commenter  J’apprécie          160
(...) mon père me parlait d'ennuis avec la justice mais mon père était avec moi, dans cette pièce, à quelques pas, et n'était ce pas ce qui comptait le plus, pourquoi l'aurais contrarié avec mon inquiétude ? Je n'avais pas baissé les yeux. J'avais répondu, souriant moi aussi pour le rassurer, quelque chose comme : "Ah bon? Non, je ne sais pas, je n'ai entendu parler de rien... Mais je ne m'inquiétai pas, bien sur." Il avait eu un bref hochement de tête et s'était éloigné. J'avais poursuivi ma lecture. Voila: c'est comme ça que le silence envahit des vies. De ce silence nous sommes sans doute tous responsables: mon père, ne disant rien, nous, n'osant rien demander.
Commenter  J’apprécie          160
Dans notre famille, on se tait.
De plus en plus, on se tait. On s'enfonce dans le mutisme comme d'autres dans l'alcool. Mes livres n'ont rien changé. Mes livres eux aussi se sont laissé avaler. D'année en année, quelque chose qui ressemble à la honte s'est dessiné autour de moi, comme un sillon que je creuserais de mes propres mains, de mes propres mots, je me demande parfois si ce sillon n'est pas ma tombe, si je ne vais pas finir par y tomber, épuisée, épuisée de chercher, de forer, de tenter de faire entendre ma voix, pour , au final, ne recevoir que votre silence, assourdissant comme la plus cinglante des gifles......


Commenter  J’apprécie          140
On a besoin, au cours de ce cheminement intérieur, de se remémorer les moments heureux, pour ne pas douter d'avoir aimé, d'avoir été aimé. Se souvenir, c'est ça aussi : être certain d'avoir été en vie. Ne pas permettre, dans la bataille que se livrent chaque jour en nous la vie et le néant, à ce dernier de l'emporter.
Commenter  J’apprécie          130
(***à la mort de la maman)

(...) c'était la mort et la vie dans la même évidence poignante, alors je te serrais, je pensais que c'était un instant qui nous autorisait ça, se serrer dans les bras.
Tu t'es dégagé, légèrement surpris, mal à l'aise: tu ne voulais pas.Même ce matin- là, il ne fallait pas.Entre nous pas d'effusion.On ne dit pas la douleur.On ne dit pas l'amour.On en vibre, on en défaille, mais on les tait.On les cache.


( p.13)
Commenter  J’apprécie          120
J’ai rompu la longe qui me retenait à toi, je suis partie dans les collines. De toutes les histoires que j’ai découvertes dans mon enfance, je n’ai pas oublié celle de la chèvre de monsieur Seguin, qui avait tant envie d’aller dans la montagne bien qu’on lui en ait dit tous les dangers, qui s’est battue toute la nuit et au petit matin a fini par succomber. Je mourrai peut être moi aussi dans les collines, mais là tout y est si beau, si libre, si sauvage. Là le temps n’y est plus le même. Il ne se déroule plus : il se fend, et s’ouvre, vertigineux. Un jour, une nuit, voilà l’éternité. Je ne reviendrai plus dans l’enclos. Je me suis détachée de ma longe, je suis sortie de la chambre vénitienne. Je me suis arrachée à toi.
Commenter  J’apprécie          110
Ecrire c’est lutter contre le silence. (..)Ecrire c’est aussi tenter de mettre en ordre ce qui dans ma vie l’était si peu.
Commenter  J’apprécie          100
Rien ne me bouleverse plus que l'ombre et ceux qui s'y dabattent : les êtres troubles et complexes, forcément faillibles, forcément contradictoires. Ceux qui doutent et sans cesse font et défont, ceux qui préfèrent les longs détours aux lignes les plus droites, qui ne se sentent jamais arrivés nulle part. Eux peut-être ne trichent pas. Le monde ne sera jamais en ordre et nos vies non plus.
Commenter  J’apprécie          100






    Lecteurs (191) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3674 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}