Vas-y, tout le monde adore les histoires d’amour.
La honte avait remplacé la peur dans le cœur de Hayley. Elle ne s’était jamais sentie aussi piteuse de sa vie. Le regret qu’elle éprouvait à cet instant la bouleversait à tel point qu’elle savait qu’elle ne serait plus jamais la même.
Chacun plongea le regard dans les yeux de cet autre rencontré moins de vingt-quatre heures plus tôt. Ils n’y virent ni malice ni faux-semblant, seulement l’aveu de la passion qui prenait peu à peu le contrôle de leurs corps.Ils comprirent alors qu’il n’y avait pas de temps à perdre en contemplation et s’abandonnèrent avec délices à l’exploration de l’autre. Ils ne ressentaient plus que l’émerveillement de la découverte et le besoin impérieux de s’unir pour ne faire plus qu’un.La bouche de Luke trouva les tétons de Fiona et sa langue les caressa jusqu’à ce qu’ils se raidissent. Fiona laissait échapper des gémissements de plaisir.Quand il pénétra en elle, elle était prête à le recevoir, frissonnante de désir et d’impatience. Son sexe était dur mais cela n’incommodait pas Fiona, bien au contraire : elle se sentait enfin entière, remplie de lui.
Il reconnaissait les signes avant-coureurs de l’hypothermie pour les avoir souvent observés sur le terrain, notamment lors de ses reportages sur des catastrophes naturelles. Cela faisait un moment maintenant que Fiona délirait. Il savait qu’une personne pouvait mourir très rapidement, en particulier si elle était restée immergée dans de l’eau glacée pendant quelques minutes. Il avait lu quelque part qu’au moment du naufrage du Titanic les passagers n’avaient eu que quinze à vingt minutes avant que l’hypothermie ne leur soit fatale.
Peut-être était-elle jalouse de Fiona depuis toujours. Peut-être l’enviait-elle sans se l’avouer parce que, au fond, elle pensait qu’elle ne méritait pas d’être sur le devant de la scène, contrairement à son amie. Devrait-elle se cantonner aux seconds rôles toute sa vie ?Buvant son vin à petites gorgées, Hayley réfléchissait. Après tout, se dit-elle, il ne s’agissait que d’un rendez-vous professionnel. C’est ce qui était prévu, en tout cas. Si ça évoluait vers autre chose… Fiona pouvait avoir tous les hommes qu’elle voulait, être la reine du monde si ça lui chantait, mais elle n’avait pas intérêt à s’approcher de Luke. Hayley ne la laisserait pas faire.
Il était en colère contre lui-même. Il n’arrivait pas à croire qu’il s’était conduit ainsi ; il ne buvait jamais de telles quantités d’alcool. Jeff se ferait certainement un plaisir de raconter sa mésaventure à ses compagnons de train le lendemain matin : la visite d’un Mark Saunders en état d’ébriété et à la recherche de sa femme. Il ferait mourir de rire le wagon entier avec le récit de son chien à moitié fou, sur le point de mettre en pièces l’un des hommes les plus influents dans l’entourage du président.
Mais je veillerais sur toi de loin, et si jamais j'ai l'occasion de t'aider ou d'aider ta fille, je le ferai. Je l'aime déja, parce que c'est mon enfant.
Éthiquement, la question est bien plus complexe que cela : doit-on garder le secret d’une personne sans moralité ?
La presse peut élever une personne au rang de saint un jour et l’envoyer au diable avec délectation le lendemain. Les notions de bien et de mal importent peu. Le seul critère valable pour attirer l’attention du public, c’est l’intérêt que les gens portent à l’histoire que l’on raconte.
Ce qu’elle vit dans son regard l’étonna : non pas du désir mais de l’amour. Elle s’obligea à rester immobile. Il commença alors à se mouvoir et elle à épouser son rythme. Ils se perdirent dans un déferlement de sensations et d’émotions, jusqu’à l’apothéose,
Ils furent presque surpris de s’embrasser. Leurs lèvres se touchèrent d’abord avec délicatesse, puis le baiser se prolongea dans une étreinte qui leur sembla à la fois familière, éternelle et inévitable. Ils s’embrassaient pour la première fois, mais ce baiser leur résonnait dans tout le corps.