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Ayant lu les 130 premières pages en une douzaine de jours, j'ai finalement abandonné cette lecture qui m'avait pourtant apparu comme pouvant être passionnante, traitant par le regard d'une famille du conflit entre tamouls et cingalais au Sri Lanka.
Mauvaise pioche pour moi donc malheureusement.
Cela arrive et malgré tout le respect que j'ai pour les écrivains, la lecture est un plaisir, or si celui-ci n'est pas là je préfère passer mon chemin.
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Alice a 9 ans en cette belle journée de 1973. Dans l'innocence de l'enfance, elle ne comprend pas grand chose au conflit latent qui menace son pays baigné de soleil. Elle n'imagine pas que les tensions entre sa mère, cinghalaise, et son père, tamoul, sont le reflet de ce qui se passe à l'échelle nationale. Ceylan vit ses dernières heures sans que la petite fille ne sache encore qu'elle va bientôt devoir le quitter et traverser les mers vers une Angleterre lointaine. Pour le moment, ce sont les vacances chez ses grands-parents, Bee et Kamala, en compagnie de son ami Janake, à l'abri de Sea House.

Retour à Brixton Beach est le roman de la nostalgie de ce qui n'est plus et ne reviendra jamais. L'autrice pose son récit dans un contexte historique que l'on connait peu, les prémisses de la guerre civile qui fera basculer Ceylan vers le Sri Lanka. Roma Tearne a choisi de prendre l'angle d'une famille, dont les parents forment un couple mixte à travers les deux communautés qui s'opposent et qui finiront par s'entre-tuer dix ans plus tard. La majeure partie du roman se consacre donc à la vie cinghalaise, dans cette période trouble qui précède la catastrophe, à travers le prisme de la vie d'une petite fille de 9 ans.

Si la première moitié du roman se déroule durant quelques courtes années durant les années 70, le reste fera défiler la vie d'Alice, exilée en Angleterre, durant plus de 20 ans. Je dirais donc que Retour à Brixton Beach est plus un roman sur le communautarisme que sur l'exil malgré ce qu'aurait pu laisser penser la 4e de couverture.
Si la plume de l'autrice est agréable, parfois poétique, fluide et colorée, le roman m'a laissé un goût de trop peu. Parce que finalement, on n'en saura pas assez sur le contexte historique pour en comprendre les subtilités et ce contexte ne parviendra pas à épaissir les personnages. Il en va de même pour toute la période en Angleterre qui n'apportera pas plus de consistance à Alice et sa famille. D'ailleurs, certains personnages que je jugeais clé (comme le père de famille par exemple) disparaissent à un moment du tableau sans jamais refaire surface. Et enfin, le rythme temporel fait parfois de telles ellipses qu'on à l'impression de perdre des bribes de contexte. Cela s'est pour ma part surtout ressenti sur la fin où j'ai eu l'impression que l'autrice voulait "en finir", me laissant le sentiment que les cent dernières pages étaient bâclées.
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Ce roman sri-lankais ne laissera pas un souvenir impérissable mais il est plaisant et permet de découvrir l'île de Ceylan, avant et pendant les affrontements qui opposerent tamouls et cinghalais. le conflit ethnique est évoqué dans l'intimité d'un couple mixte, les parents de la jeune Alice, qui furent obligés de s'exiler en Grande Bretagne pour fuir les persécutions.
La première partie du roman décline le thème de l'enfance heureuse, dans un Eden enchanteur avec le personnage du grand père artiste qui insuffle à sa petite fille l'amour de l'art. On devine que tout sera nostalgie lorsque la violence communautaire impose séparation et exil.
Alice grandit à Londres et cherche à se construire une identité qui ne cesse de lui échapper. Confrontée au racisme et à la pauvreté, elle est incapable de faire le deuil de son île et garde en elle le traumatisme du déracinement. Après un mariage raté et l'échec de ses relations avec son entourage, elle se tourne à nouveau vers l'art pour renouer le lien avec son passé.

Ce roman aurait sans doute gagné en densité s'il n'avait pas été aussi dilué dans le sentimentalisme. La part autobiographique joue probablement un rôle dans l'expansivite de l'auteure qui s'est peut-être noyée dans la nostalgie.
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Alice est née à Ceylan, qui deviendra plus tard le Sri Lanka, où elle a passé son enfance dans l'ombre de son grand-père Bee, un artiste talentueux. Mais ça c'était avant la guerre civile, avec qu'elle ne ravage l'île. Alice a dû fuir se pays en guerre pour rejoindre la Grande-Bretagne, le contraste est dur, le paysage luxuriant est remplacé par le froid et l'hostilité, Alice va tenter de se reconstruire, sensible et rêveuse, elle fera de l'art le support de ses passions. Jusqu'à sa rencontre avec Simon, tout se passe plutôt bien, elle reprend goût à la vie et s'adapte très bien à son nouveau pays mais Simon, va ramener la violence dans sa vie.
J'ai aimé ma lecture car le roman parle d'exil, et ça sent le vécu, l'auteure est aussi du Sri Lanka et a refait sa vie au Royaume-Uni, son écriture est belle et on se laisse porter par l'espoir d'un avenir meilleur, pleine de poésie aussi on se laisse facilement prendre dans le récit. En revanche j'ai été assez déçu par la fin qui je trouve bâclée, tout va trop vite comme si le roman était déjà trop long pour l'auteure et qu'elle voulait le finir le plus vite possible, peut-être poussée par l'éditeur. En tout cas, j'en garde quand même une bonne impression.
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C'est un beau roman, c'est une belle histoire... Qui ne se déflore pas, illustré de mille et une couleurs par Roma Tearne, artiste devenue romancière, dans ce magnifique Retour à Brixton Beach. Un livre qui met un peu de temps à vous emporter, comme une vague qui se forme, et qui grossit sans cesse, avant de vous rejeter brutalement sur la plage. Sur plus de trente ans, la romancière décrit le destin d'Alice, petite fille insouciante de Ceylan, bercée par le ressac et l'amour d'un grand-père qui lui lègue l'amour de la peinture. Trois décennies vont passer, marquées par des drames : celui d'un pays, d'abord, devenu Sri Lanka, en pleine guerre civile, entre cinghalais et tamouls. La violence, la peur et l'exil pour Alice, vers la Grande-Bretagne. L'un des talents de Roma Tearne est de savoir jouer avec le temps, l'étirer dans ses moments pleins, le raccourcir quand la routine et la grisaille s'installent. Et toujours avec cette sensualité de plume, ce don de rendre palpables les nuances de bleu sur la mer, de décrire les teintes mouillées de Londres. Les portraits de personnages, nombreux, de Retour à Brixton Beach, sont inoubliables, la romancière use de toute sa palette pour sonder leur âme, restituer les images qui se sont incrustées dans leur mémoire, parfumer leur nostalgie de façon à la fois précise et bouleversante. C'est un beau roman, d'une tristesse infinie avec quelques éclats de bonheur qui passent, éphémères. Un livre qui sublime l'amour de l'art, et l'amour tout court, et les opposent à la violence du monde. Tout meurt en fin de compte, hormis la beauté. Et Dieu sait si ce roman en est rempli, au milieu de toutes les tragédies qu'il raconte.
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Beau roman qui nous fait, tout d'abord, découvrir le Sri Lanka du XXe siècle avec ses conflits internes et ensuite, les difficultés liées à un exil rendu nécessaire pour échapper aux violences. Tout cela nous est décrit par l'intermédiaire de la vie d'Alice que l'on suit avec plaisir de son enfance à son âge adulte avec tous les personnages qui composent son quotidien. J'ai particulièrement apprécié le personnage de son grand-père, Bee, un homme juste pour qui les préjugés sont dangereux.
Mon seul bémol concerne la fin du livre, j'ai eu un goût d'inachevé, on ne sait pas ce que sont devenus son père et sa tante par exemple. Dommage.
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Très bonne découverte avec cette auteure Sri-lankaise, un conflit dont je ne soupçonnais pas l'existence, une histoire attachante et prenante d'une petite fille de 9 ans qui ne comprend les décisions des adultes.
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Un beau roman sur Ceylan (aujourd'hui Sri Lanka), l'exil, la solitude... Avec des descriptions finement ciselées, toutes en couleurs. Un magnifique portrait de petite fille. Largement autobiographique, ce roman m'a pourtant laissé sur ma faim. J'ai eu l'impression que l'auteur, par pudeur, voulait, une fois devenue adulte, se distancer de qu'elle avait vécu comme pour nous tenir, nous lecteurs, à distance de son personnage central pourtant bien attachant. Mais un personnage tellement triste et seul. Comme si dans l'exil, point de salut.
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1973, Ceylan. Alice âgée de neuf ans aime être à Sea House chez ses grands-parents. Avec Bee, son grand-père qu'elle aime beaucoup, elle passe du temps sur la plage de Brixton Beach. Un endroit qui semble protégé et hors du temps. Mais la guerre civile éclate et oppose les Tamouls aux Cinghalais. La mère d'Alice Sita est cingalaise et son père Stanley est tamoul. Sita est enceinte, les incidents sont de plus en plus nombreux violents entre les Tamouls et le gouvernement cinghalais. Stanley décide de partir en Angleterre, sa famille le rejoindra ensuite

Avec une écriture très sensorielle, on découvre le paradis d'Alice, sa passion de la peinture qu'elle partage avec son grand-père mais aussi les préjugés liés aux origines. Quitter Ceylan pour Alice est un véritable arrachement. Sa mère a changé et l'Angleterre n'a rien de ce qu'elles attendaient. Heureusement pour Alice, son don en arts plastiques est remarqué par un professeur. Ses parents se sont séparés et Alice adolescente se retrouve avec des responsabilités d'adulte. En 2005, la violence qu'elle croyait derrière elle ressurgit.

Si ce roman décrit la fin de l'enfance d'Alice, la situation à Ceylan avec beaucoup de détails et creuse la psychologie des personnages, j'y ai trouvé des longueurs. de trop même. Mon plaisir a été gâché car sur les 600 pages je me suis souvent ennuyée...
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7 juillet 2005, Londres. Quatre explosions d'origine terroriste ravagent les transports londoniens faisant 56 morts et des centaines de blessés. Simon est inquiet : où est Alice ?
Sri Lanka, 1973. Alice Fonseka a neuf ans, elle est insouciante, comme tous les enfants de son âge et n'imagine pas une autre vie que la sienne. Entre son père Stanley d'origine Tamoul, sa mère Sita d'origine Cinghalaise et son grand-père maternel Bee, la vie s'écoule paisiblement... Mais la révolte gronde. En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale le nationalisme cinghalais gagne du terrain et, en 1972, le gouvernement cinghalais réglemente l'admission des Tamouls à l'université et aux postes à responsabilité : la vie des Tamouls devient de plus en plus difficile. Que faut-il faire ? Choisir la voie de la révolte ? Fuir son pays ? Stanley choisit d'aller tenter sa chance à Londres, espérant une vie meilleure pour sa famille et lui-même. Mais quel déchirement pour Alice ! Outre le fait de devoir laisser son grand-père qu'elle adore et qui lui a appris à "voir" la vie, ses amis, elle doit aussi et surtout abandonner un pays qu'elle aime et qui est gravé dans son coeur. Dès lors, rien d'étonnant à ce que Londres lui paraisse froid, laid et insipide !

Mon avis sur ce livre est en réalité assez mitigé.

J'ai en effet beaucoup apprécié l'écriture de Roma Tearne, à la fois poétique, très imagée et en même temps très détaillée sans jamais être indigeste.
De même, les thèmes traités ne manquent pas d'intérêt et sont abordés avec beaucoup de finesse, sans aucun jugement ni caricature : la guerre civile au Sri Lanka ayant opposé Tamouls et Cinghalais, les difficultés liées à l'immigration, la nécessité de se construire une nouvelle identité dans un pays inconnu et dont non seulement les coutumes mais également les valeurs ne sont pas les siennes... En cela, le roman est assez captivant.

En revanche, la trame du récit et la construction du roman m'ont complètement déçue et parfois même ennuyée. En effet, le premier chapitre commence très fort émotionnellement avec les attentats terroristes de Londres en 2005, nous sommes plongés en plein drame avec une question terrible : où est Alice et que lui est-il arrivé ? Puis, sans aucune transition, nous basculons dès le deuxième chapitre en 1973, dans la vie tranquille d'une petite fille. Tout est calme, nous suivons la vie d'Alice aux côtés de son grand-père dans un village en bord de mer au Sri Lanka...
Puis, les difficultés ethniques du pays s'intensifient, la guerre civile est proche, un drame terrible touche la famille et la décision est prise d'émigrer : l'émotion est bien là, mais je ne l'ai pas ressentie avec la même intensité et le contraste avec les premières pages m'a paru assez frappant. Ceci dit, la partie au Sri Lanka est tout de même assez plaisante et intéressante à lire.
Mais, dès que l'intrigue a basculé à Londres, il m'a été impossible de m'intéresser vraiment aux personnages ! Aurais-je trop lu de livres sur les difficultés liées à l'immigration ? La question se pose car ces chapitres ne m'ont pas vraiment transportée !! Ce n'est qu'en arrivant aux derniers chapitres que mon intérêt est remonté : j'allais enfin savoir ce qui était arrivé à Alice ! ;-)
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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