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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Alice a 9 ans en cette belle journée de 1973. Dans l'innocence de l'enfance, elle ne comprend pas grand chose au conflit latent qui menace son pays baigné de soleil. Elle n'imagine pas que les tensions entre sa mère, cinghalaise, et son père, tamoul, sont le reflet de ce qui se passe à l'échelle nationale. Ceylan vit ses dernières heures sans que la petite fille ne sache encore qu'elle va bientôt devoir le quitter et traverser les mers vers une Angleterre lointaine. Pour le moment, ce sont les vacances chez ses grands-parents, Bee et Kamala, en compagnie de son ami Janake, à l'abri de Sea House.

Retour à Brixton Beach est le roman de la nostalgie de ce qui n'est plus et ne reviendra jamais. L'autrice pose son récit dans un contexte historique que l'on connait peu, les prémisses de la guerre civile qui fera basculer Ceylan vers le Sri Lanka. Roma Tearne a choisi de prendre l'angle d'une famille, dont les parents forment un couple mixte à travers les deux communautés qui s'opposent et qui finiront par s'entre-tuer dix ans plus tard. La majeure partie du roman se consacre donc à la vie cinghalaise, dans cette période trouble qui précède la catastrophe, à travers le prisme de la vie d'une petite fille de 9 ans.

Si la première moitié du roman se déroule durant quelques courtes années durant les années 70, le reste fera défiler la vie d'Alice, exilée en Angleterre, durant plus de 20 ans. Je dirais donc que Retour à Brixton Beach est plus un roman sur le communautarisme que sur l'exil malgré ce qu'aurait pu laisser penser la 4e de couverture.
Si la plume de l'autrice est agréable, parfois poétique, fluide et colorée, le roman m'a laissé un goût de trop peu. Parce que finalement, on n'en saura pas assez sur le contexte historique pour en comprendre les subtilités et ce contexte ne parviendra pas à épaissir les personnages. Il en va de même pour toute la période en Angleterre qui n'apportera pas plus de consistance à Alice et sa famille. D'ailleurs, certains personnages que je jugeais clé (comme le père de famille par exemple) disparaissent à un moment du tableau sans jamais refaire surface. Et enfin, le rythme temporel fait parfois de telles ellipses qu'on à l'impression de perdre des bribes de contexte. Cela s'est pour ma part surtout ressenti sur la fin où j'ai eu l'impression que l'autrice voulait "en finir", me laissant le sentiment que les cent dernières pages étaient bâclées.
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Alice est née à Ceylan, qui deviendra plus tard le Sri Lanka, où elle a passé son enfance dans l'ombre de son grand-père Bee, un artiste talentueux. Mais ça c'était avant la guerre civile, avec qu'elle ne ravage l'île. Alice a dû fuir se pays en guerre pour rejoindre la Grande-Bretagne, le contraste est dur, le paysage luxuriant est remplacé par le froid et l'hostilité, Alice va tenter de se reconstruire, sensible et rêveuse, elle fera de l'art le support de ses passions. Jusqu'à sa rencontre avec Simon, tout se passe plutôt bien, elle reprend goût à la vie et s'adapte très bien à son nouveau pays mais Simon, va ramener la violence dans sa vie.
J'ai aimé ma lecture car le roman parle d'exil, et ça sent le vécu, l'auteure est aussi du Sri Lanka et a refait sa vie au Royaume-Uni, son écriture est belle et on se laisse porter par l'espoir d'un avenir meilleur, pleine de poésie aussi on se laisse facilement prendre dans le récit. En revanche j'ai été assez déçu par la fin qui je trouve bâclée, tout va trop vite comme si le roman était déjà trop long pour l'auteure et qu'elle voulait le finir le plus vite possible, peut-être poussée par l'éditeur. En tout cas, j'en garde quand même une bonne impression.
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Beau roman qui nous fait, tout d'abord, découvrir le Sri Lanka du XXe siècle avec ses conflits internes et ensuite, les difficultés liées à un exil rendu nécessaire pour échapper aux violences. Tout cela nous est décrit par l'intermédiaire de la vie d'Alice que l'on suit avec plaisir de son enfance à son âge adulte avec tous les personnages qui composent son quotidien. J'ai particulièrement apprécié le personnage de son grand-père, Bee, un homme juste pour qui les préjugés sont dangereux.
Mon seul bémol concerne la fin du livre, j'ai eu un goût d'inachevé, on ne sait pas ce que sont devenus son père et sa tante par exemple. Dommage.
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Très bonne découverte avec cette auteure Sri-lankaise, un conflit dont je ne soupçonnais pas l'existence, une histoire attachante et prenante d'une petite fille de 9 ans qui ne comprend les décisions des adultes.
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J'ai récupéré ce lit sur mon lieu de travail, il était dans une armoire depuis des années ! Revenant fraîchement du Sri Lanka la 4 ème de couverture m'a interpellée et tant mieux car je serais passée à côté de ce beau roman ! un roman magistralement écrit, riche de métaphores délicieuses, flamboyant d'amour entre Alice et son grand-père et ce pendant les 300 premières pages. Et puis voilà que mon intérêt se voile, l'exil en Angleterre n'est pas très attrayant où sombrent Alice et ses parents dans le silence, la retenue, l'oubli et pourquoi pas le rejet des souvenirs de leur vie d'avant où le soleil éclatait ses rayons d'or, où la mer était si bleue... Il y a un parallèle entre la maison "SEA HOUSE" qui est un pilier important du livre ainsi que le destin de ce trio loin de leur pays.
Je ne dévoilerai pas cette histoire et heureusement que je n'ai pas lu les précédentes critiques sinon ...
Pour finir le titre du livre n'est pas approprié.
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Retour à Brixton Beach… quel roman ! C'est bien le genre de livre qui continue à nous hanter bien après qu'il ait été refermé.

En 1973, Alice est une enfant de 9 ans qui vit sur l'île de Ceylan, futur Sri Lanka. Fille d'une Cinghalaise, Sita, et d'un Tamoul, Stanley, elle représente à elle seule toutes les complications que vont connaître son pays. Car en effet, c'est à cette époque que s'exacerbent les tensions entre ces deux communautés, début d'une longue guerre civile entre ces deux peuples. Alice est entourée de ses grands-parents maternels, et surtout de son grand-père Bee, qu'elle adore, un artiste qui vit près de la mer, d'une grande générosité envers tous les opprimés, même si son beau-fils ne l'entend pas ainsi. Sea House, la maison de ses grands-parents, est un havre de paix et elle est synonyme de joie pour Alice. Elle y vit des aventures avec son ami Janake, elle y reçoit l'amour et toute la gentillesse de sa tante May, y apprend la bicyclette et passe des moments magiques à récupérer toutes sortes d'objets sur la plage pour en faire des objets merveilleux. Mais les malheurs vont commencés à pleuvoir sur ses parents, et un exil en Angleterre va être inéluctable. Mais la vie là-bas, si loin, loin de ses racines, sera bien loin d'être évidente, surtout quand l'horreur atteint Londres en juillet 2005.

Que dire de ce roman ? Il y a des milliers d'histoires dans l'histoire, de très nombreux personnages et autant de destins individuels. Si la moitié de l'ouvrage se déroule sur quelques mois, la seconde s'accélère, et se passent trente ans en 300 pages. Et loin d'être dérangeant, on est happé comme Alice dans ce flot insensé de la vie qui suit son cours, bon an, mal an, sans que rien ne puisse venir modifier le cours des événements. Loin d'être un roman léger, comme la couverture pourrait le suggérer, ce roman traite de thèmes très actuels et difficiles : l'exil, la séparation, l'intégration, la question des origines, la mort, l'acceptation, la cruauté, la guerre.

Les destins de Bee, Sita, Alice bien sûr, Kunal également, May, Sirath, tous ces personnages pris dans une histoire que nous connaissons peu en Europe, sont fascinants.

Roma Tearne nous offre un roman plein de subtilités, où l'écriture est fluide, enchaînant dans un même chapitre des passages à Colombo et à Sea House, ou encore à Londres et à Ceylan. Les analogies sont frappantes, ainsi que la distance entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés, doublés de nombreuses incompréhensions entre ces protagonistes que la distance éloigne inexorablement.

L'auteur découpe son oeuvre en quatre parties, “Bel Canto”, “Inferno”, “Purgatorio”, et “Bel Canto” à nouveau. Les chapitres sont peu nombreux, et donc assez longs, mais quand on est pris dans la lecture, ce n'est absolument pas dérangeant. Et cette idée que l'histoire a toujours tendance à se répéter est très forte.

La lecture de ce roman est une vraie immersion dans un monde inconnu, et la richesse des histoires, de l'Histoire de Ceylan, de tous les événements du quotidien des personnages, de ses guerres qui nous entourent sans qu'on ne les remarque vraiment, font de ce livre un ouvrage dense et qu'il faut absolument lire. Car on se rend compte de bien des choses, de toutes les difficultés qui nous entourent. Ce livre nous fait ouvrir les yeux, sa lecture est donc tout à fait nécessaire.

Pour résumer, lisez-le !
Lien : http://breveslitteraires.wor..
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beau livre mais quelle tristesse ! à vos mouchoirs !!
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