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3.92/5 (sur 68 notes)

Nationalité : Sri Lanka
Né(e) : 1954
Biographie :

La famille de Roma Tearne a fui le Sri Lanka pour la Grande-Bretagne lorsqu'elle était âgée de dix ans. Après des études d'Art à Oxford, Roma Tearne est devenue une artiste reconnue. Elle dirige par ailleurs un cycle d'ateliers d'écriture à Brooks University (Oxford). Elle est l'auteur de cinq romans dont Retour à Brixton Beach, (Albin Michel, 2011) qui s'est vendu à plus de 70 000 exemplaires en Grande-Bretagne, traduit dans une dizaine de pays.


Source : Albin Michel
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Parfois, m’a expliqué la journaliste, quand les gens empruntent ces longs itinéraires impossibles, le voyage lui-même devient tellement incompréhensible que pour survivre et ne pas perdre la raison, ils se réinventent. Et ils pensent que leur véritable histoire est trop terrible pour être crue. »
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Que devenait un pays qui expédiait ses ressortissants aux quatre coins du monde, indifférent à leur sort, insoucieux de l'histoire qu'ils emportaient avec eux ? Que resterait-il de ce paradis, une fois massacré tout ce qui était bon et courageux, une fois brisés et expulsés tous ceux qui se sentaient concernés par son sort ? La chose dépassait son entendement. (p.275)
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La vieillesse n’affaiblit pas les émotions. Ceux qui croient cela n’ont jamais vieilli !
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Alors, j’ai repris le chemin de l’est et de mon passé, pour revoir cet immense ciel d’aquarelle et le gris tendre des marais qui se mariaient si bien avec la mer. Et, avec un peu de chance, pour trouver la paix. J’étais une femme de quarante-trois ans, une poétesse dont l’oeuvre, même avant le départ d’Ant, explorait le sentiment vide : la couleur du néant, son odeur.
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L’apparition du nageur, la veille, avait la consistance de ces rêves. Je me souviens d’une mosaïque vue autrefois au Musée archéologique de Naples. Elle aussi représentait un nageur. Les bras fins, légèrement levés, les hanches sveltes, la tête inclinée, il se penchait pour récupérer ses vêtements.
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L’obscurité qui régnait dans le camion avait aboli toute possibilité de penser à autre chose que respirer. Elle avait effacé jusqu’au souvenir de la peine qu’il avait éprouvée en apercevant le visage de sa mère pour la dernière fois ; et c’est ainsi qu’il avait voyagé, à travers des terres sans fin, avec le sentiment toujours plus fort de son insignifiance et de sa propre mortalité. Comme le nageur qu’il était, il s’était éloigné de la rive, encore et encore, jusqu’à ce qu’arrive le moment où il avait compris ce que l’on entendait par « point de non retour ».
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Seuls les enfants en sont capables.Dans leur ignorance du temps qui passe, ils sont les seuls à pouvoir faire preuve d'une telle confiance.C'est leur chanceà eux,de vivre sans seposer des questions, en accumulant des souvenirs pour le jour lointain ou l'age mur leur permettra de revenir sur le passé.
Le temps bien sur, fera oeuvre de changement.Il les façonnera, il les déformera; il leur mentira,et les embrouillera à force d'incohérences.
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À la mort de Clifford, je vivais encore avec Ant, j’espérais encore avoir un enfant, j’avais encore soif d’un semblant d’amour. Nous étions en train de faire le tour des services spécialisés dans le traitement de la stérilité, démarche aussi vaine que monotone. Ant avait commencé par faire des tests,puis ç’a été mon tour. Des mois de courbes de température interminables nous attendaient, mais à la fin, il m’a fallu admettre qu’aucune technologie au monde ne pouvait venir en aide à un vieil utérus. On m’a annoncé sans ménagement que les ovules refusaient de s’accrocher, sans plus d’explications. J’étais âgée de trente-huit ans et, selon toute apparence, frappée d’une stérilité inexplicable. Lorsque j’ai fini par comprendre, lorsque j’ai enfin prononcé le mot « stérile » à voix haute en me regardant dans le miroir, j’ai commencé à me rendre compte que le phénomène se répandait en Grande-Bretagne. Où que j’aille, je rencontrais des femmes dont l’utérus ne pouvait pas garder d’ovule fécondé. Nous étions partout : des filles dont le corps juvénile contredisait la vieillesse de nos organes.
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"Quitter son pays, c'est terrible, Alice. Ton pays, c'est une partie de toi-même. Il vit sous ta peau, dans tes yeux, tes cheveux, partout. Tu es Ceylan, tu comprends. Et chaque fois que quelqu'un s'en va d'ici, c'est un peu de Ceylan qui s'en va avec lui et qui est perdu à jamais. Si un trop grand nombre de gens partent, Ceylan deviendra un endroit complètement différent." (Albin Michel - p.169-170)
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Nous flottons dans cet océan de temps comme du petit plancton et notre regard perce rarement la surface de l'eau pour entrevoir l'immensité de ce qui nous entoure.
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