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3,66

sur 98 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Merci Arthur d'avoir respecté le serment de vos quinze ans et de consacrer votre vie à la poésie. Vos textes et vos chansons magnifient la nôtre. A vous lire, à vous écouter sur scène, nous nous emparons à notre tour de la beauté des mots.
Quelle belle idée que ces poèmes minute, inspirés de l'écriture automatique des surréalistes qui se fiaient "au caractère inépuisable du murmure". Quelle belle idée que ce Déversoir.
La poésie, résistance, la poésie contre-pouvoir.
Parmi tous vos poèmes, un bel hommage à Christian Bobin. "Les oiseaux libres, les arbres sans maîtres, ce qui est offert sans qu'on le possède. Tu savais le toucher. le cueillir et le montrer. L'accueillir serait plus juste, pour ne pas déraciner. (...) le calme des profondeurs sonne parfois comme une rire. Crépite l'or niché au fond de l'âme, quand les simples mots de tes formules magiques emplissent le puits. Dans le puits, il y avait aussi une ombre de tragique, une permanente peine passagère. Comme est permanente et passagère l'eau de la rivière. L'ombre d'une rivière de peine traversait ta voix. le clapotis de la rivière de peine chantait lointainement dans ta voix (...)"
A défaut d'avoir pu me rendre au Déversoir, 127 rue de Turenne, ce recueil va m'accompagner, il va rester dans mon sac et à la pause, j'irai prendre une bouffée de poésie.
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𦼬hronique⛲

C'est dimanche. Dimanche matin, pour être plus précise. le matin est une occasion, l'occasion de faire quelque chose, comme lire, écrire des poèmes minute. Vite, vite. Avant que la matinée ne passe, que le moment s'envole. Toujours vite, pour grappiller un peu de plaisir, un peu de beauté, un peu d'évidence. Sans réfléchir, les prendre pour ce qu'ils sont. Là. Ils sont là. Vivants. Visibles, introuvables, malicieux, goguenards, irrévérencieux, puissants, indolores, sifflants, insaisissables, inédits. Une centaine. de quoi se remplir. de la joie en puissance. Des mots en équilibre. Des photographies déversées. Des impressions fixées. L'exercice n'est pas simple, et pourtant, il n'y a rien de compliqué. La poésie est le ramassis des morceaux de nous, d'eux, du monde, de la ville, du ciel, de gloire, d'incertitudes et d'innombrables questions sans réponses. Ramassis d'une indomptable volonté candide. le Déversoir à cette incandescence. Tu sais que tu sois sur une pelouse ou sur un building, la poésie sera présente. Elle cuira le poète. Elle réveillera les aubes. Déversera son autorité. Rien ne l'empêche la poésie. Vaut mieux t'y faire. Prends donc un stylo, et va te mettre en déflagration. Teste l'automatisme. Perd-toi en fatrasie. Essaye. Recommence. Déverse. Recueille la nuit, le jour, l'offrande, le plastique rose, une chanson, le diagnostic, l'aubépine…De ton oeil nu, cherche la joie. Et reste bien focus dessus. Car lire ce déversoir c'est accéder à une vérité plus haute. Être aligné.
Aligné en prose, aligné en vers, aligné noir sur blanc, blanc sur noir. Aligné à la vitalité, à la vulnérabilité, à la jubilation.
De mes yeux verts, j'ai tout absorbé. Tout a débordé. J'ai arrêté une course frénétique virtuelle pour quelques minutes de beauté joyeuse. Quelque minutes arrachées au nulle part, à l'horizon, à l'espoir. Minute précieuse que de se perdre en une poésie qui ne peut mentir. Retrouver les associations incohérentes et voir ce que ça fait en-dedans. La lumière, l'ombre, l'émotion. Fugace sensation réjouissante que de se mettre en coalition avec ce contre-pouvoir. Et aimer de tout son coeur, l'étourdissement. Aimer le Feu.
Aimer ce dimanche matin, où les minutes prennent la vérité du besoin. Aimer l'allégeance, y re-prêter serment avec conviction. Aimer déverser les étoiles de mes yeux verts, sur vos ciels pixels, quand le Déversoir ouvre un horizon constrictor…Dis moi, dis-moi, vas-tu entendre leurs clapotis?
Gratitude et ancrage ce matin, avec la douceur flamboyante d'Arthur Teboul🫶
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À force de voir ce recueil de poèmes fleurir un peu partout en librairie et sur les réseaux, j'ai eu envie de m'y plonger, sans attente particulière.

J'ai demandé aux éditions Seghers de me faire parvenir l'ouvrage, je l'ai vite reçu et je n'ai pas résisté longtemps avant de l'ouvrir. Et j'ai bien fait. 

L'univers de ce poète m'a touchée. Un univers inspiré des poèmes automatiques des surréalistes, qui libère les émotions, sans entraves.

Ses hommages à Christian Bobin.

98 poèmes minute, écrit entre 5 et 7 minutes, en laissant libre court à sa pensée, à ce qui lui a traversé l'esprit. 

Les premiers textes ne m'ont pas interpellée puis vient un poème que je lis et que je relis c'est le "Le poète cuit", je le recopie dans mon carnet, il faisait tellement écho en moi !!! (...)

Ça ne s'est pas arrêté là, même si je Au carrefour, il se fait au revoir de la main. C'est lui-même qu'il laisse. Ne m'en veux pas, dit-il au poète qui était là, en lui, et qu'il laisse sur le bord de la route. Ne m'en veux pas, mais c'est trop fatigant tes yeux à l'intérieur de mes yeux, ton avidité, tes alertes, ta détresse momentanée et permanente, tu m'épuises aussi, tu me tords.(...) sentais déjà bien chanceuse d'avoir connu ce poème là. 

Ensuite plus j'avançais, plus certains poèmes me faisaient frissonner : Voie d, Ce crépitement inaltérable, Boulevard vide, À Bobin, Cet arbre, La petite empreinte, le Labyrinthe, La nuit habituelle…et tant d'autres. 

Je me suis arrêtée d'écrire les titres. Je relisais. Puis je me suis arrêtée encore pour écrire cette fois un poème qui s'appelle Matin. 

Arthur Teboul m'inspira ce matin là, ses poèmes m'ont enchanté.

Il dit qu'il a perdu son poème page 143, je le retrouve page 177, il s'appelle "Le building chante" et parle de teneur particulière des portes ouvertes et des voies multiples. J'ai retrouvé ton poème Arthur !

Et je me suis dit, ce recueil, je l'aime, je le garde bien près de moi. Je l'ai vite terminé, relu certains poèmes plusieurs fois et j'y reviendrai régulièrement. 

Merci infiniment pour ces instants poétiques. 

Maintenant je vais aller écouter Feu! Chatterton. Écrire des poèmes, planer un peu après cette lecture enchanteresse et revenir en poésie avec Les poèmes de minuit de Robert Desnos.

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« le déversoir » est un livre pas comme les autres. C'est un recueil de poèmes et de courts textes, jusque-là rien de neuf peut être mais c'est écrit selon le concept de poème minute, soit un texte qui fuse librement et qu'on écrit dans un délai de temps très court (entre cinq et sept minutes). Cette pratique existe depuis toujours mais elle a été expliquée notamment par André Breton dans son « Manifeste du surréalisme ». Arthur Teboul s'empare brillamment du concept et écrit tous les jours, il écrit comme on respire, il rêve même d'un monde où existeraient des « déverseurs », des poètes que nous pourrions visiter afin de s'offrir un poème personnalisé. Un tel lieu a existé pendant une semaine à Paris, Arthur Teboul a ouvert son Déversoir et il semble que ce fut magique !

Alors oui c'est bien beau tout cela mais ce recueil, il vaut quoi ? Eh bien écoutez, je le lis, je le savoure, je prends ma dose quotidienne de poésie, mon shoot de beau tiens justement. Je souris, je m'émeus, je ris franchement à certaines situations folles. J'ai envie d'écrire aussi. Et j'en parle avec passion autour de moi, comme aujourd'hui.
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Dans sa préface, le leader de Feu Chatterton explique que :

"La poésie est un contre pouvoir. Ce n'est pas anodin qu'elle soit un secret si bien gardé. Emparons-nous de ce feu".

"La poésie est une attention, une délicate attention".

"Le déversoir" est un recueil de courts textes écrits selon le concept de poème minute, entre 5 & 7 minutes.

Ce recueil fait place à des poèmes, des textes qui se dégustent et se lisent avec délectation. J'ai savouré chaque mot, j'y ai apposé des post-it pour y revenir plus tard, pour relire ces mots qui m'ont touché, émerveillé.

C'est parfois surréaliste mais c'est ce qui fait l'originalité des écrits d'Arthur Teboul.

L' émotion, la vivacité, la drôlerie des pensées de l'auteur vous cueillent et vous émeuvent.

Laissez-vous attraper par les mots du poète de l'enfance et de l'imaginaire qui laisse libre court à ses pensées.

Puis prenez exemple sur lui et tenter d'écrire votre poème minute sans y réfléchir vraiment, laissez votre plume courir sur une feuille et peut-être serez-vous surpris par votre imagination.

"Ce que l'on s'autorise à espérer
Prends racine quelque part"

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« J'ai reçu cette semaine le plus beau des cadeaux, le premier recueil de poésie d'Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton. J'admire le chanteur, les paroles de ses chansons me touchent et là je découvre la magie du poète. Je ne suis pas étonnée, il nous entraine dans son monde onirique, insolite et parfois fantaisiste. Il nous dit: «J'ai la conviction que tout peut être poétique».......
Cette phrase me rassure sur l'avenir du monde !
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Il y avait longtemps qu'on n'avait point lu une aussi belle écriture. On suit cette littérature comme l'eau coule dans le lit de la rivière.

C'est un héritage de l'écriture automatique prônée par André Breton. Oui, nous avons un nouveau poète.

Preuve que la chanson française a encore de beaux jours devant elle.
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« Que trouverez-vous dans ce livre? 98 poèmes minute. Qu'est-ce qu'un poème minute? C'est un poème instantané ( comme une photographie ou une soupe), souvent en prose, écrit en un temps compté, entre cinq et sept minutes. Écrit à toute vitesse pour subjuguer la conscience de soi et l'étourdir. »

Finalement, c'est surtout nous qui sommes étourdis. de vie, de folie, de mots curieusement agencés qui forment un tableau un brin surréaliste. La beauté est là, l'enfance et le rêve dansent devant nos yeux. Parfois la mélancolie s'invite, pas de poésie sans spleen.
« Ce parfum dédommage
De l'absence d'une moitié. »

Et la tendresse toujours là :
« Ce ne sera pas une chanson
Mais un collier pour ma femme
Et des pierres chaudes sur ses paupières
Quand elle dort.

Ce ne sera pas un poème
Mais un papier caché dans sa poche
Quand elle ira au travail
Avec écrit dessus : je t'aime.

Ça ne sera pas une chanson
Mais la joie de ses voûtes plantaires
Quand elle rentrera à la maison. »

Alors, si la curiosité m'a portée à lire le chanteur de Feu! Chatterton, mon bonheur de lire Arthur Teboul n'est pas feint. C'est beau, entraînant, joyeux et plein d'une poésie renversante.

C'est une parfaite poésie d'été. D'ailleurs, c'est cette photo qui m'est venue à l'esprit. Celle d'un moment heureux, le Déversoir en fond.🌞
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