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Pour son premier roman, Tom-Louis Teboul nous jette à la rue.

On suit les pérégrinations de 3 « habitants » de la rue.

Une vie de misère qui n'est pas dépourvue d'humanité. le quotidien de ses « clodos » est parsemé de joies futiles, de sentiments forts, de petites trahisons et de fortes émotions. Leur vie est la notre même si on préfère détourner le regard.

Le lecteur découvrira une sorte d'univers parallèle avec ses règles et ses codes de conduite. La loi de la rue. Un roman « instructif » car vrai.

C‘est crû. C'est réel. Pas édulcoré. Et c'est ce que j'ai aimé dans ce livre. On suit le quotidien de clochards. Des vrais.

J'ai été mal à l'aise de lire ça, au chaud sur mon canap, en buvant un bon thé. Mais n'est ce pas ce que l'auteur veut nous faire toucher du doigt ? Ce décalage, cette vie au-delà de la notre. Ces gens, en bas de chez moi, que je croise et que j'oublie aussitôt.

Tom-Louis Teboul m'a fait réfléchir. Il m'a montré du doigt là ou je n'aime pas regarder.

Ernst, Jul et Ilmiya danseront longtemps dans ma tête. Ainsi que leur quête du chien perdu …

Un premier roman qui claque fort, réaliste et sans clichés.

Juste.

Un roman juste, oui.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Décidément les belles surprises de l'année 2018 ont été nombreuses jusqu'ici pour moi.
Ce premier roman de Tom- Louis Teboul en fait partie.
Dans ce récit où la fiction fait écho à la réalité, l'auteur donne la parole aux sans-abris. (je précise que l'auteur a travaillé 5 ans pour écrire ce livre. Il connaît bien ce milieu mis en marge par la société.)

Dans le Paris de nos jours, Ilmya , Ernst et Jul, des compagnons d'infortune arpentent les rues, dorment sur les trottoirs et tentent de survivre. le froid, la drogue, l'alcool, l'indifférence des gens sont leur lot quotidien. Mais ces personnages avec leur caractère bien trempé sont vraiment attachants avec leur côté humain. On les suit dans leur vie de misère, on sent le froid qui ronge les os, on est ivre avec eux et on a même envie de rire parfois.

Vous l'avez sûrement compris, il n'y a pas de ton larmoyant dans ce livre. Il y a du burlesque, un langage crû, un ton vif, nerveux ,bref,un mélange d'ingrédients qui marche à merveille.

Avec ce roman, l'auteur réussit à nous faire regarder la réalité en face. ' L'humanité avançait, rapide, sans concession, et les plus faibles se désagrégeaient telle la chevelure d'une comète en traçant une éphémère route de poussière que l'on nomme trainée'.

Ironiser pou dire la vérité.
Rire pour ne pas pleurer.

Vies déposées' m' a rappelé un autre roman que j'avais beaucoup aimé ‘Les maraudeurs' de Tom Cooper pour les personnages décalés et son humour.
Merci Tom-Louis Teboul pour ce moment de lecture.
J'espère que votre livre connaîtra un public très large et qu'il aura beaucoup de succès.
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Après Marc Villard et Les biffins ou, dans une toute autre mesure, Zarca dans son Paname Underground, c'est au tour du jeune auteur Tom-Louis Teboul de s'emparer de la thématique des sans-abris et de la misère dans les rues de la Ville lumière. Un premier roman osé, qui s'empare d'un thème difficile à traiter en fiction sans tomber dans le facile pathos social culpabilisant. Qu'est-ce qui ressort de ces Vies déposées ? Lettres it be vous dit tout !


# La bande-annonce


Au jour le jour, la vie dans la rue de trois personnages, deux hommes, une femme : la faim, le froid, la drogue et l'alcool. Les lieux de leur refuge sont les abords des superettes où ils font la manche. Les trois amis, dont l'esprit flotte entre oubli et rêverie d'un jour meilleur, errent dans la capitale à la recherche d'un chien perdu, un chow-chow, gros lion à la langue bleue, en espérant la belle récompense mentionnée sur l'annonce.


À travers l'odyssée de ces existences désespérées, l'auteur a composé un portrait d'invisibles d'une grande force et d'une grande justesse, dévoilant de façon très romanesque la réalité sans fard d'un Paris méconnu et crépusculaire.


# L'avis de Lettres it be


Ayant vécu un peu plus de six années du côté du quartier de la Goutte-d'Or à Paris, toujours proche des thématiques relatives à la marginalité et la pauvreté, ce roman fait évidemment écho à l'existence et aux convictions de son auteur né en 1987. Tom-Louis Teboul a aussi été avocat avant de rejoindre le mouvement Emmaüs dès 2016. Une existence polarisée, un engagement assumé et qui se retrouve dans une plume assurée et réaliste (pour notre plus grand regret).


« Et Ernst retira avec grâce le sceau sécurisant de la bouteille de vin en plastique. Clic que ça faisait. Il but un coup. Devant ses gencives rouges, un sourire prit place, timide, laissant entrevoir les dents, l'absence de dents, qui, Ernst l'espérait, ferait mouche auprès des « petites Japonaises ». Il expliquait ça avec la conviction de l'homme soûl. »


Ces personnages qui attendent sans plus trop savoir quoi ni pourquoi, cette prostituée gracieuse qui se salit et se fait salir jour après jour pour pouvoir s'accorder sa dose quotidienne … Tom-Louis Teboul n'épargne rien, pas même les termes crus et explicites qui pourraient généralement passer pour de l'épate-bourgeoise dispensable. Ici, tout sonne juste, plein, crasseux mais toujours humain. Et dans ce méli-mélo de vies à ras-le-trottoir, impossible de ne pas saisir au vol la lumière qui émane de ces pages. L'espoir fraternise avec la misère, la pitié provisoire s'absente et laisse place au vacarme des misères silencieuses.


C'est En attendant Godot qui danserait un slow claudiquant avec Les clochards célestes de Kerouac. Tom-Louis Teboul investit la thématique de la rue avec un roman fort, qui éreinte tout au long de sa lecture. La langue y est saillante, crue, parfois même déroutante. le ton est vif, rapide, essoufflant. Là où Marc Villard dans son dernier roman Les biffins abordait cette réalité avec une retenue certaine, Teboul met les deux pieds dans le plat et ose, frappe. Ca sent le vin éventé à chaque page, ça pue le quai de métro au petit matin. Mais loin de sombrer dans le sensationnalisme bidon, le primo-romancier nous invite à baisser les yeux, le temps d'un livre, sur ceux que l'on ne voit plus, sur ceux dont on n'entend plus les complaintes pour une pièce dans les rames des métros. C'est brillant. Une grande réussite pour un succès à ne pas manquer en ce début d'année 2018.


Découvrez la chronique dans son intégralité sur Lettres it be
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Ce sont des ombres au coin de nos yeux, des corps qu'on évite, qu'on contourne. Ils sont là, on les ignore, ils sont tant de choses ; l'échec, la décrépitude, la saleté. Ils encombrent, alors on avance pour mieux les oublier.
Jul, Ernst et Ilmiya ou d'autres, peu importe, ils ne sont personne. Des corps en dérive, imbibés d'alcool et de drogues, des riens, sans vie, sans but. Et puis, que font-ils à part boire ? Ils ne travaillent pas, manquent de courage – ces gens-là sont des parasites, pourquoi les verrait-on ?
Mais un Homme n'est-il rien ? Cet être auxquels nos regards échappent, les yeux sur l'autre rive, l'air de rien ; cette personne qui vit et porte une histoire – son histoire – triste, brisée, compliquée. Une histoire à laquelle elle fait face du mieux qu'elle peut, dehors, les coudes serrés à ceux des âmes en peine, livrées à la misère, le froid, LA RUE.
Tom-Louis Teboul les a regardés et nous claque leurs existences, sans tabou, le langage sec et limpide. Pas de chichi, là c'est la rue, la jungle, les territoires, les abris du Monop. Ca dérange, ça bouscule, ça remue les valeurs auxquelles on s'attache. Et bien oui, regardons-les ! Ils sont vivants, ces hommes, ces femmes, couchés dans la rue. Ils luttent. Ecoutez. Imprégnez-vous de leur vie. L'auteur nous y invite.
A vot' bon coeur m'sieurs, dames.
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Aujourd'hui j'ai lu ce livre et je l'ai déposé sur ce banc.

Il n'étaient pas là à ce moment là , ceux qui y passent leur journée, sûrement à cause d'une averse passagère.
Comme Jul, Ernst et Ilmiya, les trois sans-abris du roman, ils errent de place en place, interrogent le ciel, fuient le froid de l'hiver, la pluie, la police, ou les autres qui comme eux, cherchent l'endroit le plus sûr, le plus tranquille, celui où ils pourront boire leurs bières en tendant la main. Tendre la main pour boire, boire pour tendre la main; fumer du crack pour vendre son corps, vendre son corps pour fumer du crack. Ces gestes sont leur unique horizon.
Ces vies déposées, comme l'auteur les appelle, se souviennent, douloureusement, du point de rupture, le jour où tout a basculé. Après 7 ans de prison, Jul n'avait plus de femme, plus de maison. Il ne s'est jamais réinséré, alors il s'est endormi devant le Franprix, à Paris. Parce qu'autant être clochard à Paris, Paris c'est la culture ! Dit-il. C'est là qu'il a rencontré Ernst, et Ilmiya. Ils sont bien parfois tous les trois, lorsque la bière et la drogue ne manquent pas, lorsque la réalité paraît moins crue. Un jour, une petite annonce leur donne un objectif: un petit chien, un chow-chow, s'est perdu dans le quartier. La propriétaire promet une belle récompense à celui qui le retrouvera... D'une écriture impeccable, Tom-Louis Teboul nous secoue : ils nous raconte les codes de ceux qui vivent à côté de nous.... pour que plus jamais vous ne regardiez ce banc de la même manière. Je ne donne jamais mes livres, et je ne donne pas souvent de l'argent non plus. Mais j'ai déposé ce livre là, car je suis sûre qu'Ernst adorerait le lire.
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Les voit-on encore ? Ne sont-ils pas devenus un peu invisible ? Est-ce qu'on ne finit pas par s'accommoder de la misère ?

Ernst, Jul et Ilmiya vivent dans la rue. Ils sont clochards (on dit SDF de nos jours comme si clochard était un gros mot).
2 hommes et 1 femme. Un trio de pro de la cloche.
Ce ne sont pas des novices de la rue, ils ont déjà une longue expérience de cette vie.
Ils sont déjà bien abimés. Ils font partie de la cohorte des damnés de notre société.

Mais attention, la rue c'est un métier.
Faut connaitre les bons endroits pour faire la manche, les lieux où dormir, les meilleurs spots pour se prostituer vite fait, pour se fournir en crack et en bière.
Avec eux, vous allez découvrir les embrasures de tous les Monoprix , Leader Price, Franprix de la capitale et les meilleurs coins de trottoirs ou parking pour poser votre carton.
Vous allez aussi connaitre le froid, la violence, l'alcool et l'ennui, l'ennui, l'ennui.

L'auteur nous décrit le quotidien de ces trois personnages, attachants, chacun dans leurs travers respectifs.
Le jour où notre trio tombe sur une petite annonce de recherche d'un chien perdu avec grosse récompense à la clef, ils s'engagent tous les trois dans une odyssée loufoque à travers Paris. Ce chien, cette récompense, c'est un ticket pour un avenir meilleur.

« Vies déposées » c'est une immersion dans la grande exclusion avec une écriture qui est un savant mélange d'oralité, d'expressions populaires et de belles phrases.
Un dosage parfait d'ironie, de burlesque et d'empathie qui nous fait assister à la lente désagrégation – pas si lente – des malchanceux, des clodos, des toxicos, des punks, des migrants, des fous, des prostitués.
Un livre où tout sonne juste, profondément réaliste mais, étrangement, pas larmoyant.

Je rajoute que j'ai vraiment apprécié que l'auteur mette une femme dans cette histoire. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à vivre dans la rue. Si notre société est violente, elle l'est encore plus avec les femmes. Ne l'oublions pas.
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Dans ce roman nous suivons le quotidien de trois SDF dans Paris. Une femme et deux hommes, Ilmiya, Ernst et Jul. Trois amis avec trois personnalités, trois caractères, trois passés. Dans cette vie sous les ponts, mendier ou se prostituer pour gagner de quoi tenir est l'affaire de tous les jours. Chacun y va de sa petite dépendance, alcool ou drogue, et des rêveries qui vont avec, car c'est tout ce qui leur reste.
Mais un beau jour l'opportunité de sortir de tout ça, de sortir de la crasse, de la puanteur, de Paris, se présente par l'annonce d'un chien perdu. Un chow chow. La récompense leur permettra de voguer vers d'autres paysages.
Avec ce premier roman, Tom-Louis Teboul nous retranscris un quotidien invisible et pourtant si présent à Paris, devant nos yeux. Les sentiments y sont retranscrits à travers la force de chaque personnage. Il réussit avec brio à nous parler de la vie de ces gens que nous refusons de voir par honte, par peur ou par dénis.
Etant plus amateur de littérature SF, fantastique et de BD, je peux vous dire que ce roman a réussi à me captiver. L'écriture simple et dynamique y étant pour beaucoup, elle nous donne envie de continuer le récit sans s'arrêter et de rester au coté de ces personnages à la fois tellement vivants et morts à la fois.
Une réussite pour ce premier roman et des encouragements à son auteur pour ses prochaines écritures.
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C'est l'histoire de deux mecs et d'une nana prénommés : Jul, Ernst et Ilmya. Ces SDF vont nous dévoiler la dureté de la rue et notamment celle de leur quartier, la Goutte d'Or, dans le XVIIIème.
Tom-Louis Teboul nous fait redécouvrir le 18ème arrondissement de Paris à travers le quotidien des trois compagnons : la violence, l'alcool, le sexe, la drogue, le froid et la mendicité.
Lien : http://auria.fr/vies-deposee..
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Belle expérience immersive auprès des sans-abris parisiens. le romancier nous secoue constamment, alternant avec habileté les moments d'humour, de dégoût, de tristesse, d'atterrement, d'espoir. Un beau voyage presque immobile, nous est proposé. Dans tous les cas, on sort enrichi de cette lecture.
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Ernst, Jul et Ilmiya sont sans-abris. SDF. Clochards . Clodos. Leur famille, ce sont les deux autres. Leur domicile, la rue. Les jours passent, et se ressemblent. le froid, la faim, l'alcool, les potes, la drogue, la prostitution. Jusqu'au jour où ils se mettent en tête de retrouver un chien perdu. Récompense à la clé, indique l'annonce. Avec cela, c'est certain, tout ira mieux. Un street trip qui vous ouvre les yeux sur la rue, sur eux

Eux

Les sans-abris, les clochards,

Croisés au hasard, sans affronter leur regard,

Eux

Fondus dans le paysage,

Là où nous nous frayons un passage

Que la misère enlaidit,

Que notre orgueil parfois honnit

Eux

Que nous rendons responsables,

De leur enfer de vie,

Eux, nous, tous, potentiels sans-abris,

Car qui peut se prétendre à vie à l'abri

Dans ses rouages d'un grain de sable

Se réchauffer le corps et le coeur

Eux, dans le premier roman de Tom-Louis Teboul, ce sont Ernst, Jul et Ilmiya. Deux hommes, une femme, réunis par la rue. Cette vie froide l'hiver, suintante de chaleur et d'odeurs corporelles l'été. Cette vie faite de bonnes places à trouver dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris, où ils parviennent à se réchauffer le coprs et le coeur. Ils sont seuls ces trois-là, mais seuls ensemble. La vie leur a déjà infligé à chacun son lot de malheurs, que l'on découvre au fur et à mesure de la lecture, et elle continuera à distiller son poison dans leurs veines. Les vieux potes qui crèvent là, les arnaques, la prostitution, la drogue, l'alcoolisme.

Rien ne vous sera épargné : la rue, c'est moche, et ça pue

Tom-Louis Teboul livre avec ce premier roman un bon coup de pied dans fourmilière bien-pensante de la charité chrétienne. Ici, pas de détours, ni de bons sentiments : celui qui était avocat et travaille maintenant chez Emmaüs par besoin de sens dans le travail, ne mâche pas les mots de la rue, qu'il connaît bien.

Les odeurs, les refoulements, le vocabulaire, rien ne vous sera épargné. La vie dans la rue, c'est dur, ça pue, et c'est moche. Votre sourire entendu aux SDF lorsqu'ils vous demandent une pièce n'y changera rien : votre sourire, ça ne remplit pas leur assiette, et ça ne les loge pas ! Et quand vous leur donnez une pièce, oui, ils peuvent l'utiliser pour acheter de l'alcool et de la drogue, c'est d'ailleurs sûrement ce qu'ils vont faire pour tenter de survivre un jour de plus alors que leur pote vient de crever sous les yeux. Vous savez, la gangrène, ça arrive.

Eux, v-nous

Sans jugement aucun, l'auteur tente de guider notre esprit critique au travers de son expérience de terrain dans la rue. J'ai été bouleversée après la lecture de ce roman, moi qui oui, offre un sourire aux sans-abris lorsque je les croise, si je n'ai ni monnaie ni nourriture sur moi. Mais surtout, ce que le roman offre, c'est de l'empathie. Ca vous fait changer de point de vue. Vous pensez au roman en croisant ces Ersnt, Jul, ou Ilmya. Parce que Ernst, Jul, ou Ilmiya, a pourrait très bien être vous ou moi.Un divorce, le chômage, pas d'argent de côté pas de famille pour nous héberger, engrenage, grain de sable, château de cartes qui s'écroule.

Une belle claque d'humanité ! A lire !
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