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Citations sur Loin de Chandigarh (111)

J'ai lu autrefois, à l'école, que les poètes laissent longuement mûrir leurs poèmes dans leur tête. Contrairement à une croyance populaire, la poésie n'est pas un processus d'inspiration instantanée. Les bons poètes une fois que l'éclair a jailli en eux, s'accroupissent pour attendre patiemment. Ils laissent tous les ingrédients aromatiser, mijoter, jusqu'à que la saveur et la texture soient parfaites, avant de la retirer de la plaque chauffante de leur imagination et de les servir sur papier.

Même ôté du feu, le plat nécessite de l'attention. Garniture, décoration, présentation soigneuses. Lorsque vous lisez le texte d'un maître, il ne s'agit nullement d'une expérience impromptue et précipitée, lorsque vous lisez le texte d'un maître, il s'agit nullement d'une expérience impromptue et précipitée. En amont, il y a des heures de travail et de subtiles épices - une vie entière à peaufiner les nuances. Le chef-d'œuvre instantané n'existe pas.
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Mais, ce jour-là, nous étions descendus de la maison sans prononcer un mot. Fizz avait refusé toutes mes offres de la conduire à la gare. Signal dangereux et sans précédent, m'avertissant que j'avais poussé les choses trop loin et que je n'avais plus la prérogative de faire ou de défaire notre relation. Le barrage avait rompu. L'eau allait recouvrer son niveau naturel. Mon contrôle sur les vannes n'avait plus aucun effet.

En quinze ans de vie à deux, jamais je n'avais manqué de conduire ou d'aller chercher Fizz à un arrêt de bus, une gare, un cinéma, un bureau, un hôpital, partout, toujours. Rite immuable qui dépassait la simple prévenance et frisait la paranoïa. Je vivais dans la crainte qu'il ne lui arrive quelque chose; mon instinct de conservation me disait que ma vie se briserait si Fizz en sortait.
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En quelques minutes la chaleur nous rendit rêveurs. Derrière nous, la vallée dégringolait, verte et sombre. En face s'élevait la montagne, avec la maison au sommet, et les cheminées au sommet de la maison. A côté se dressait le déodar avec ses trois pointes qui culminaient au dessus du toit et des cheminées. Le ciel était vaste et bleu, parsemé de croûtes de nuages blancs. [...] Les sous-bois bruissaient d'activité, surpeuplés de mésanges, de rouge-gorges, de pinsons, de sittelles et d'une multitude d'autres petits oiseaux impossibles à identifier, qui voletaient et jacassaient. Nous humions, nous regardions, nous écoutions, nous existions. Nous savions l'un et l'autre ce que nous allions faire.
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Lorsque le moteur démarra, il nous fallut nous agripper aux accoudoirs. Le bus vibrait comme s'il allait tomber en morceaux [...]. Le chauffeur enclencha la première et le bus bondit comme un lapin. Nous manquâmes de peu nous cogner le front sur le siège de devant. Le colonel et sa femme firent eux-aussi un bond, mais en arrière. Puis nous partîmes, avec un formidable épanchement de fumée noire, accompagné d'un bruit de ferraille infernal. Nos deux chauffeurs ajustèrent leur turban qui leur avait glissé sur les yeux.
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Mes jambes commençaient à s'ankyloser et je dus me lever du banc pour les dégourdir. Je jetais les dernières gouttes de thé dans le ravin, où elles s'évanouirent sans laisser de trace et contemplai le panorama dont j''étais tombé amoureux dès le premier regard.
Cette maison devait être notre salut, sceller à jamais notre amour et notre vie. Or, désormais, les signaux étaient de mauvais augure [...] une chose terrible se préparait [...] j'ignorais que ma vie d'alors, la seule qui ait jamais compté à mes yeux, était sur le point d'exploser.
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Les hommes ne devraient pas ajouter une once de poids supplémentaire à notre mère, la Terre. La Terre et déjà surchargée. Surchargée de chair, surchargée de cupidité, surchargée de misère. Lorsque l'équilibre de rompra, ce sera l'apocalypse. Le monde est ce qu'il est parce que les hommes ont oublié la différence entre le bien et le mal.
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Les choses doivent s'harmoniser. Votre maison ne doit pas être plus grosse que votre coeur, votre lit pas plus grand que votre sommeil et votre nourriture pas plus abondante que votre estomac.
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Mes doigts glissèrent sur son sexe empressé.Je massai sa chair glissante.Ses hanches bougèrent. Elle m'attira de nouveau sur elle.je n'avais rien à lui offrir. Ses hanches bougèrent encore. Je tentai de pousser, les yeux fermés, en me concentrant. mais toute la concentration du monde ne peut permettre de planter une nouille dans un mur.
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En prolongeant la caresse assez longtemps, on pouvait presque entendre le livre ronronner.
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Il ne faut pas cultiver le chagrin. C'est un choix de vie médiocre.
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