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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un cadenas sur le coeur est une enquête sur un secret de famille et en même temps l'histoire d'une vie rongée par les secrets familiaux.

Claire Meunier, née au début des années soixante et fille aînée d'une famille française apparemment ordinaire, sauf que la réalité est plus complexe que cela …

L'auteur, qui est surtout connue comme éditrice et qui publie ici son premier roman divise son roman en trois parties différentes, trois étapes phares de la vie De Claire qui va chercher à comprendre pourquoi ces choses qu'on lui a cachées étant petites ont eu une telle incidence sur sa vie et ses choix .

Reconstituant le puzzle de ses origines, Claire va finalement apprendre des choses de nature différente de ce qu'elle pensait trouver, mais dont la portée n'en sera pas moindre pour elle. Comment la vie De Claire construite sur un mensonge inaugural va déboucher sur d'autres dissimulations?

C'est que nous montrera cette saga intimiste qui ne ménage pas ses surprises et ses beaux portraits de femmes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tout de suite, ce livre a piqué ma curiosité. Très vite, j'ai senti que le ton léger du départ n'allait pas forcément donner lieu à un dénouement très heureux. Restait à savoir lequel.
C'est l'histoire d'une famille, enfin de deux familles et de ce que racontent les uns et les autres pour arranger une vérité un peu différente de la réalité. C'est l'histoire de ce que certains ont vu et de ce que d'autres ont refusé de voir soit parce qu'ils étaient bien trop jeunes pour saisir le sens de ce qui se passait sous leurs yeux, soit parce qu'ils savaient qu'ils allaient en souffrir.
Ah, ce rapport au réel, à la vérité ! Chacun se débrouille comme il peut… sauf que parfois, les conséquences de ces petits arrangements sont bien plus graves que ce qu'on aurait pu imaginer, si tant est qu'on puisse imaginer quelque chose…
Le roman débute donc sur la plage de Saint-André-de-Gironde et les personnages, dont les noms ne seraient pas déplacés dans une comédie de boulevard, se nomment Messieurs et Mesdames Meunier et Coquillaud et ils sont accompagnés de leurs enfants respectifs. Tout ce petit monde se retrouve comme chaque année l'été et tandis que Monsieur Coquillaud se promène longuement avec Madame Meunier, Monsieur Meunier s'occupe des gamins, les surveille, leur donne leur goûter. Quant à Madame Coquillaud, elle reste au logis.
Voilà à peu près le tableau et j'imagine que vous voyez très bien le hic. Sauf que, lorsqu'on vit la chose, on n'a pas forcément le recul nécessaire pour l'analyser. Et c'est bien le problème De Claire, la fille des Meunier, qui se pose bien deux trois questions mais, pour le moment, ne va pas plus loin dans ses interrogations. Et c'est bien dommage, car tout le monde sait que les non-dits, les mensonges ou les semi-vérités se débrouillent toujours pour creuser tranquillement leur petit trou dans le fin fond de notre inconscient et finissent par nous laisser des traces plus profondes que des tranchées…
Bon, on peut le dire, les premières lignes sont assez drôles, l'humour est omniprésent : on frôle la comédie, le vaudeville. Les personnages, assez caricaturaux dans leur présentation, font sourire : ils sont tous vaguement ridicules, la palme revenant à ce Monsieur Georges Coquillaud, chef d'une PME d'assurances qui, sur la plage de Saint-André-de-Gironde, se proclame « Chef de tribu africaine » (!), « Père de l'Humanité » et révolutionnaire ! Rien que ça !
La mère Meunier, elle aussi, vaut son pesant de cacahuètes : elle ne s'intéresse « ni à grand-chose ni à grand monde », balance les tiroirs mal rangés de sa fille par la fenêtre et s'enferme dans sa chambre tout le week-end quand elle le juge nécessaire. Pas plus équilibrée que ça, la mère !
Donc, le début du roman est assez léger, c'est l'acte I d'une pièce de théâtre qui n'en est pas une ou d'un roman qui ressemble de plus en plus à… non, pas à une tragédie… quoique…
Car effectivement le ton change et la narration très distanciée du départ devient petit à petit plus personnelle, intime, et l'on finit par se demander si c'est toujours le même roman qu'on est en train de lire… Mais je ne vous raconte rien… Suspense !
En fait, je ne sais pas pourquoi mais je n'ai cessé de penser à Maupassant en lisant ce texte : cette petite ironie dans la présentation de ses personnages, le « pas bien grave » du début, le badin, l'ordinaire qui va déboucher progressivement et subrepticement sur quelque chose de bien plus sombre , voire de franchement terrible... Je me suis demandé à plusieurs reprises si ce roman avait une dimension autobiographique… Qu'importe au fond...
J'ai lu ce livre d'une traite et vraiment, il m'a beaucoup plu : on se passionne pour l'enquête menée par la jeune Claire sur son passé !
Une seule petite restriction concernant... le titre !  Un peu fleur bleue, littérature à l'eau de rose. « Une vie » aurait été parfait, mais laissons à Maupassant ce qui lui appartient. (Je me suis amusée à chercher un titre et j'ai trouvé : « Tout reprendre »… les premiers mots de… Mais bon, faudra qu'on s'organise une petite soirée pour en discuter...)

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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"Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence". Cette exergue, citation d'Arthur Schopenhauer, on l'apprécie mieux lorsque, le livre refermé, des questions plein la tête, on revient au début décidé à feuilleter encore un peu ce drôle d'objet qui décidément n'est jamais tout à fait ce que l'on pense qu'il est. Car cette quête de la vérité orchestrée par Laurence Teper est tout sauf linéaire ou convenue. Oh, les ingrédients sont bien communs à nombre de romans, des zones d'ombre dans le passé familial, des non-dits voire des mensonges ; mais le parcours de l'héroïne, dont le prénom, Claire, n'est certainement pas choisi au hasard ne cesse d'intriguer le lecteur sans jamais tomber dans la facilité.

Dans ce récit en trois actes, comme autant de tableaux d'une pièce de théâtre, on plonge d'abord dans l'enfance, ou plutôt cette zone particulière entre fin de l'enfance et début de l'adolescence. le regard encore naïf posé sur les adultes, les observations étonnées De Claire sur le comportement de ses parents, sa mère surtout et de la famille Coquillaud avec laquelle ils passent les vacances d'été sur la côte Atlantique. C'est frais, amusant pour le lecteur qui décrypte les images que l'enfant ne perçoit qu'au premier degré. Les actes suivants seront ceux des révélations et de la quête de la jeune femme dont la vie semble régie par des sensations et des contraintes inexpliquées. Un parcours compliqué, rendu encore plus difficile par le comportement toujours plus intrigant de sa mère et le mur de silence que chacun lui oppose. Et petit à petit, l'émotion gagne. le combat de cette jeune femme, volontaire, bonne élève, à la fois fragile et forte, bien décidée à avancer pour elle-même parce qu'il n'est jamais trop tard pour se délester des poids qui entravent, ce combat touche au coeur.

"Rien ne tient. Il faut tout reprendre. Les dates, les faits, les discours. Il faut tout reprendre. Rien ne tient". le psy que Claire finit par consulter est là pour rappeler que le cerveau fabrique des histoires avec la matière dont il dispose et que la vérité ne peut se révéler que par des faits. C'est donc une véritable enquête que va devoir mener Claire pour retracer l'histoire de ses deux familles, maternelle et paternelle et trouver l'origine de ses failles qui prennent leur source, comme c'est souvent le cas, bien avant sa naissance. de quoi l'aider à se réconcilier avec elle-même.

J'avoue avoir été d'abord déstabilisée par la tonalité du début, tout en fausse légèreté avant d'en comprendre le sens en avançant et d'en apprécier toute la justesse au moment de l'épilogue. Grâce à ce parti-pris, l'auteure évite toute mièvrerie ou excès d'apitoiement. Elle campe des personnages de théâtre, aux traits un peu épaissis pour être bien perçus des spectateurs du fond de la salle. Mais à la fin, quand le rideau tombe, voilà notre héroïne débarrassée des artifices qui entravaient son jeu. Et enfin libre de vivre.

Et quel joli choix de citations, qui ouvrent chacune des parties, notamment celle-ci, de Christian Bobin, en exergue de l'épilogue : "Il y a un critère de la vérité, c'est qu'elle vous change : ça bouleverse comme un amour, la vérité".
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il faut ouvrir ce premier roman en n'en sachant rien, comme ça, comme le premier de 2019. On apprécie les exergues, dans un premier temps, le fameux « all is true » du père Goriot, et ceci :

« Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence. » Arthur Schopenhauer.
C'est un roman découpé en trois actes, comme au théâtre.
Acte 1 : présentation des personnages, à hauteur d'enfant puis d'adolescente.
Acte 2: révélation
Actes 3 : retournement de situation et enquête.

Le ton évolue lui aussi, d'abord volontiers caustique et moqueur, il se fait candide et fragile avant de prendre de la vigueur et de trouver sa voie en épilogue. le tout nous raconte Claire Meunier bien décidée à connaître la vérité sur sa naissance, sa famille, ses origines. Et c'est passionnant ! Une quête des origines qui évite les pièges du convenu, du larmoyant ou de la farce outrancière, qui a su trouver la juste distance et accroche le lecteur très habilement.
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Un premier roman réussi qui m'a happée dès les premières lignes, je l'ai lu vite peinant à me détacher de cette histoire.
La famille Meunier, une famille « classique » : classe moyenne, deux enfants, des vacances en bord de mer en août. Nous les découvrons, dans les années soixante, à la plage avec les Coquillaud, autre famille proche des Meunier.
Des rituels bien installés rythment leur journée : plage, baignade et promenades. Dans la famille Coquillaud, la mère, femme au foyer, ne va jamais à la plage et s'occupe de ses six enfants. Son mari l'accompagne pour les courses, seule sortie pour cette mère de famille.
Dans l'acte 1 de l'histoire, Claire, petite fille, traverse cette période relativement heureuse, en quête d'amitié et d'estime. Les enfants Coquillaud lui apportent la camaraderie et Monsieur Coquillaud ainsi que son père s'intéressent à son travail d'écolière.
Sa mère, elle, est absente : elle vit avec Claire, son père et son frère tout en s'isolant le week-end et ne s'intéresse pas à ses enfants.
Le temps défile, Claire grandit et s'interroge sur le comportement de sa mère. Elle pose des questions qui restent sans réponse : un «cadenas sur le coeur », comme elle le surnomme, la mine.
Ce livre nous offre une chronique familiale douce et amère qui analyse l'impact des mensonges sur notre vie.
L'écriture fluide et vivante incite le lecteur à tourner rapidement les pages pour suivre la quête De Claire.
Un beau premier roman à découvrir chez Quidam Éditions.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Le roman se divise en trois actes et la citation d'Arthur Schopenhauer au début du premier acte résume à la perfection l'objet de ces trois actes: « Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence. ». Claire va chercher la vérité, cette vérité que tout le monde semble connaître sauf elle, cette vérité qui saute aux yeux des autres sauf aux siens, cette vérité qui a, sans le vouloir, guider sa vie. Claire va mener une véritable enquête sur sa famille et de ce fait sur elle-même, sur ce qui lui a été caché et qui a construit sa vie. Elle va se rendre compte que toutes ces choses dissimulées, non dites, ont eu des conséquences sur elle, ses choix, sa vie.

« Un cadenas sur le coeur » est un roman fort sur la transmission, sur la vérité, sur les conséquences des non-dits. Au fur et à mesure de la lecture, le ton se modifie et cela en même temps que les découvertes se dévoilent. C'est assez surprenant ce ton léger puis plus sérieux et l'auteure, Laurence Teper, a su effectuer ce changement de ton avec habilité sans perdre son lecteur, bien au contraire car c'est tout l'inverse qui se passe. En effet, plus j'avançais dans ma lecture, plus j'étais accrochée. L'auteure a su me rendre accroc de son histoire, de son personnage Claire dont j'avais qu'une envie: qu'elle vive enfin pour elle! « Un cadenas sur le coeur » est un roman qui a su me surprendre et j'aime ça!!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Le roman est finement construit en trois parties qui ont chacune leur importance. Comme dans beaucoup de famille, on finit toujours un jour ou l'autre par découvrir "un secret de famille", c'est le cas dans ce roman. Ce secret va chambouler la vie De Claire et c'est tout à fait normal, car cela touche ses origines.
J'ai trouvé le roman bien écrit et qui se lit facilement.
Cette famille m'a parue bien curieuse tout de même et notamment l'attitude de la mère et de Monsieur Coquillaud et m'a parue invraisemblable une fois la vérité finalement
révélée.
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