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Un cadenas sur le coeur est une enquête sur un secret de famille et en même temps l'histoire d'une vie rongée par les secrets familiaux.

Claire Meunier, née au début des années soixante et fille aînée d'une famille française apparemment ordinaire, sauf que la réalité est plus complexe que cela …

L'auteur, qui est surtout connue comme éditrice et qui publie ici son premier roman divise son roman en trois parties différentes, trois étapes phares de la vie De Claire qui va chercher à comprendre pourquoi ces choses qu'on lui a cachées étant petites ont eu une telle incidence sur sa vie et ses choix .

Reconstituant le puzzle de ses origines, Claire va finalement apprendre des choses de nature différente de ce qu'elle pensait trouver, mais dont la portée n'en sera pas moindre pour elle. Comment la vie De Claire construite sur un mensonge inaugural va déboucher sur d'autres dissimulations?

C'est que nous montrera cette saga intimiste qui ne ménage pas ses surprises et ses beaux portraits de femmes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Oh là là ! Quel début fouillis et pénible !
Entre les familles Meunier et Coquillaud, c'est un vrai vaudeville.
Le nom de l'un ou de l'autre est cité toutes les trois lignes, et on finit par s'y emmêler.
Heureusement, à l'acte II, les filles sont devenues adultes, le ton change, et là, ça devient moins méli-mélo.
Claire Meunier se débat dans sa quête de vérité sur ses origines.
Je l'ai trouvée un peu trop sage et docile, comme son père.
Je ne regrette finalement pas d'avoir dépassé l'acte I, bien qu'en ayant été plusieurs fois tentée.
La suite est plus agréable.
Claire est attendrissante malgré ou plutôt grâce à ses faiblesses.
Bref, une histoire de famille assez lourde.
Passons à autre chose.
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Tout de suite, ce livre a piqué ma curiosité. Très vite, j'ai senti que le ton léger du départ n'allait pas forcément donner lieu à un dénouement très heureux. Restait à savoir lequel.
C'est l'histoire d'une famille, enfin de deux familles et de ce que racontent les uns et les autres pour arranger une vérité un peu différente de la réalité. C'est l'histoire de ce que certains ont vu et de ce que d'autres ont refusé de voir soit parce qu'ils étaient bien trop jeunes pour saisir le sens de ce qui se passait sous leurs yeux, soit parce qu'ils savaient qu'ils allaient en souffrir.
Ah, ce rapport au réel, à la vérité ! Chacun se débrouille comme il peut… sauf que parfois, les conséquences de ces petits arrangements sont bien plus graves que ce qu'on aurait pu imaginer, si tant est qu'on puisse imaginer quelque chose…
Le roman débute donc sur la plage de Saint-André-de-Gironde et les personnages, dont les noms ne seraient pas déplacés dans une comédie de boulevard, se nomment Messieurs et Mesdames Meunier et Coquillaud et ils sont accompagnés de leurs enfants respectifs. Tout ce petit monde se retrouve comme chaque année l'été et tandis que Monsieur Coquillaud se promène longuement avec Madame Meunier, Monsieur Meunier s'occupe des gamins, les surveille, leur donne leur goûter. Quant à Madame Coquillaud, elle reste au logis.
Voilà à peu près le tableau et j'imagine que vous voyez très bien le hic. Sauf que, lorsqu'on vit la chose, on n'a pas forcément le recul nécessaire pour l'analyser. Et c'est bien le problème De Claire, la fille des Meunier, qui se pose bien deux trois questions mais, pour le moment, ne va pas plus loin dans ses interrogations. Et c'est bien dommage, car tout le monde sait que les non-dits, les mensonges ou les semi-vérités se débrouillent toujours pour creuser tranquillement leur petit trou dans le fin fond de notre inconscient et finissent par nous laisser des traces plus profondes que des tranchées…
Bon, on peut le dire, les premières lignes sont assez drôles, l'humour est omniprésent : on frôle la comédie, le vaudeville. Les personnages, assez caricaturaux dans leur présentation, font sourire : ils sont tous vaguement ridicules, la palme revenant à ce Monsieur Georges Coquillaud, chef d'une PME d'assurances qui, sur la plage de Saint-André-de-Gironde, se proclame « Chef de tribu africaine » (!), « Père de l'Humanité » et révolutionnaire ! Rien que ça !
La mère Meunier, elle aussi, vaut son pesant de cacahuètes : elle ne s'intéresse « ni à grand-chose ni à grand monde », balance les tiroirs mal rangés de sa fille par la fenêtre et s'enferme dans sa chambre tout le week-end quand elle le juge nécessaire. Pas plus équilibrée que ça, la mère !
Donc, le début du roman est assez léger, c'est l'acte I d'une pièce de théâtre qui n'en est pas une ou d'un roman qui ressemble de plus en plus à… non, pas à une tragédie… quoique…
Car effectivement le ton change et la narration très distanciée du départ devient petit à petit plus personnelle, intime, et l'on finit par se demander si c'est toujours le même roman qu'on est en train de lire… Mais je ne vous raconte rien… Suspense !
En fait, je ne sais pas pourquoi mais je n'ai cessé de penser à Maupassant en lisant ce texte : cette petite ironie dans la présentation de ses personnages, le « pas bien grave » du début, le badin, l'ordinaire qui va déboucher progressivement et subrepticement sur quelque chose de bien plus sombre , voire de franchement terrible... Je me suis demandé à plusieurs reprises si ce roman avait une dimension autobiographique… Qu'importe au fond...
J'ai lu ce livre d'une traite et vraiment, il m'a beaucoup plu : on se passionne pour l'enquête menée par la jeune Claire sur son passé !
Une seule petite restriction concernant... le titre !  Un peu fleur bleue, littérature à l'eau de rose. « Une vie » aurait été parfait, mais laissons à Maupassant ce qui lui appartient. (Je me suis amusée à chercher un titre et j'ai trouvé : « Tout reprendre »… les premiers mots de… Mais bon, faudra qu'on s'organise une petite soirée pour en discuter...)

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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"Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence". Cette exergue, citation d'Arthur Schopenhauer, on l'apprécie mieux lorsque, le livre refermé, des questions plein la tête, on revient au début décidé à feuilleter encore un peu ce drôle d'objet qui décidément n'est jamais tout à fait ce que l'on pense qu'il est. Car cette quête de la vérité orchestrée par Laurence Teper est tout sauf linéaire ou convenue. Oh, les ingrédients sont bien communs à nombre de romans, des zones d'ombre dans le passé familial, des non-dits voire des mensonges ; mais le parcours de l'héroïne, dont le prénom, Claire, n'est certainement pas choisi au hasard ne cesse d'intriguer le lecteur sans jamais tomber dans la facilité.

Dans ce récit en trois actes, comme autant de tableaux d'une pièce de théâtre, on plonge d'abord dans l'enfance, ou plutôt cette zone particulière entre fin de l'enfance et début de l'adolescence. le regard encore naïf posé sur les adultes, les observations étonnées De Claire sur le comportement de ses parents, sa mère surtout et de la famille Coquillaud avec laquelle ils passent les vacances d'été sur la côte Atlantique. C'est frais, amusant pour le lecteur qui décrypte les images que l'enfant ne perçoit qu'au premier degré. Les actes suivants seront ceux des révélations et de la quête de la jeune femme dont la vie semble régie par des sensations et des contraintes inexpliquées. Un parcours compliqué, rendu encore plus difficile par le comportement toujours plus intrigant de sa mère et le mur de silence que chacun lui oppose. Et petit à petit, l'émotion gagne. le combat de cette jeune femme, volontaire, bonne élève, à la fois fragile et forte, bien décidée à avancer pour elle-même parce qu'il n'est jamais trop tard pour se délester des poids qui entravent, ce combat touche au coeur.

"Rien ne tient. Il faut tout reprendre. Les dates, les faits, les discours. Il faut tout reprendre. Rien ne tient". le psy que Claire finit par consulter est là pour rappeler que le cerveau fabrique des histoires avec la matière dont il dispose et que la vérité ne peut se révéler que par des faits. C'est donc une véritable enquête que va devoir mener Claire pour retracer l'histoire de ses deux familles, maternelle et paternelle et trouver l'origine de ses failles qui prennent leur source, comme c'est souvent le cas, bien avant sa naissance. de quoi l'aider à se réconcilier avec elle-même.

J'avoue avoir été d'abord déstabilisée par la tonalité du début, tout en fausse légèreté avant d'en comprendre le sens en avançant et d'en apprécier toute la justesse au moment de l'épilogue. Grâce à ce parti-pris, l'auteure évite toute mièvrerie ou excès d'apitoiement. Elle campe des personnages de théâtre, aux traits un peu épaissis pour être bien perçus des spectateurs du fond de la salle. Mais à la fin, quand le rideau tombe, voilà notre héroïne débarrassée des artifices qui entravaient son jeu. Et enfin libre de vivre.

Et quel joli choix de citations, qui ouvrent chacune des parties, notamment celle-ci, de Christian Bobin, en exergue de l'épilogue : "Il y a un critère de la vérité, c'est qu'elle vous change : ça bouleverse comme un amour, la vérité".
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il faut ouvrir ce premier roman en n'en sachant rien, comme ça, comme le premier de 2019. On apprécie les exergues, dans un premier temps, le fameux « all is true » du père Goriot, et ceci :

« Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence. » Arthur Schopenhauer.
C'est un roman découpé en trois actes, comme au théâtre.
Acte 1 : présentation des personnages, à hauteur d'enfant puis d'adolescente.
Acte 2: révélation
Actes 3 : retournement de situation et enquête.

Le ton évolue lui aussi, d'abord volontiers caustique et moqueur, il se fait candide et fragile avant de prendre de la vigueur et de trouver sa voie en épilogue. le tout nous raconte Claire Meunier bien décidée à connaître la vérité sur sa naissance, sa famille, ses origines. Et c'est passionnant ! Une quête des origines qui évite les pièges du convenu, du larmoyant ou de la farce outrancière, qui a su trouver la juste distance et accroche le lecteur très habilement.
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Ce roman, en partie autobiographique selon l'auteur, parle de secrets de famille, de mensonges dévastateurs, de maladies pouvant en découler, des Juifs, d'analyse psy…
Ecrire cette histoire a sans doute pu aider la personne concernée qui l'a vécue, pour ma part je suis complétement passée à côté.
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C'est l'histoire de deux familles, la famille Meunier et la famille Coquillaud qui se retrouvent en vacances sur la plage de Saint-André de Gironde comme tous les étés. Pendant que Monsieur Meunier s'occupe des enfants, sa femme se promène longuement sur la plage avec Monsieur Coquillaud. Madame Coquillaud, quant à elle, reste à la maison. Situation qui intrigue un peu Claire sans qu'elle puisse bien analyser ce qui se passe, toute à sa naïveté de jeune adolescente.

A l'âge adulte, Claire Meunier va tenter de reconstituer son histoire familiale en partant à la recherche de ses origines paternelles et maternelles pour comprendre l'origine de ses propres fragilités.

Le ton léger du début du roman m'a surprise car l'histoire commence comme un vaudeville avec des personnages caricaturaux au comportement qui frôle parfois le ridicule, des personnages décrits avec beaucoup d'ironie. le récit un brin badin se poursuit ensuite sur un mode plus intimiste et plus grave avec une accumulation de péripéties lorsque Claire part en quête de la vérité. La construction en trois actes est intéressante, l'héroïne est combative mais j'ai trouvé l'écriture ordinaire et l'histoire globalement assez simpliste et un peu trop romanesque à mon goût. Cette histoire de filiation, d'identité, de secrets de famille qui n'en sont pas vraiment, de non-dits, de mensonges, de murs de silence se lit facilement autour d'un suspens qui n'en est pas vraiment un.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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il s'agit -mais pas que- d'un roman français et d'une héroïne souffrant de ne pas connaître une vérité familiale.

Mais c'est plus malin qu'on ne croit. D'entrée, pas question de lâcher le roman (moins de 200 pages), écrit sans pathos. Claire, née dans les années 60, raconte les vacances d'août au bord de la mer, avec la famille du patron de sa mère. Même moi j'ai vite saisi qu'il y avait quelque chose entre ladite mère et ledit patron. Un 'entre les lignes' subtil.

Le temps passe. Claire passe tout à sa mère, que je qualifierais de toxique, mais réussit tout de même à avoir sa propre vie. Cahin-caha. La famille adore les secrets dirait-on, son frère malade du cancer est bien le seul à ignorer la gravité de son état, puis c'est le tour De Claire, qui saisit le taureau par les cornes (enfin!), questionne sa mère et son père (en vain) et s'en va fouiner dans les archives.

Une fin apaisée.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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De la délicatesse dans la douleur, de la pudeur dans cette évocation des empêchements vers la vérité, une distanciation pleine d'ellipses et de retenues pour ce roman qui, par petites touches, approche les mensonges de toutes familles. Par la maîtrise émotionnelle de son récit Laurence Teper entraîne le lecteur dans une fragile conquête de l'identité par disparité avec la ressemblance.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Un premier roman réussi qui m'a happée dès les premières lignes, je l'ai lu vite peinant à me détacher de cette histoire.
La famille Meunier, une famille « classique » : classe moyenne, deux enfants, des vacances en bord de mer en août. Nous les découvrons, dans les années soixante, à la plage avec les Coquillaud, autre famille proche des Meunier.
Des rituels bien installés rythment leur journée : plage, baignade et promenades. Dans la famille Coquillaud, la mère, femme au foyer, ne va jamais à la plage et s'occupe de ses six enfants. Son mari l'accompagne pour les courses, seule sortie pour cette mère de famille.
Dans l'acte 1 de l'histoire, Claire, petite fille, traverse cette période relativement heureuse, en quête d'amitié et d'estime. Les enfants Coquillaud lui apportent la camaraderie et Monsieur Coquillaud ainsi que son père s'intéressent à son travail d'écolière.
Sa mère, elle, est absente : elle vit avec Claire, son père et son frère tout en s'isolant le week-end et ne s'intéresse pas à ses enfants.
Le temps défile, Claire grandit et s'interroge sur le comportement de sa mère. Elle pose des questions qui restent sans réponse : un «cadenas sur le coeur », comme elle le surnomme, la mine.
Ce livre nous offre une chronique familiale douce et amère qui analyse l'impact des mensonges sur notre vie.
L'écriture fluide et vivante incite le lecteur à tourner rapidement les pages pour suivre la quête De Claire.
Un beau premier roman à découvrir chez Quidam Éditions.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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