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Critique de Alfaric


Je suis un fanboy de Buichi Terasawa, élève d'Ozamu Tezuka et pote de Shōtarō Ishinomori et Leiji Matsumoto : c'est un auteur populares comme je les aime, et il faut ajouter les bonnes vibes SFFF, un esprit résolument funky, les dessins de toute beauté (riches en pépés joliment galbées et courtement vêtues, pour ne pas dire en bimbos toutes plus sculpturales les unes que les autres), les histoires très référencées qui empruntent aux mythes et légendes du monde entier, les personnages résolument cool et fun, et la dose de deuxième degré qui nous offre moult punchlines de qualité... La série Kabuto qui mélange Science-Fantasy et Katana & Sorcery suit sur deux générations un clan de ninja à l'époque du Sengoku Jidai, et les deux époques sont construites sur le même modèle : une mise en place qui déchire avec une fantasy extrême-orientale à la sauce tokusatsu, un développement en quête s'inspirant des contes de fées, mais au final un récit tronqué avec une conclusion précipitée (je suppute très fortement une politique éditoriale compliquée)... Mais je vais bien vous vendre le truc en vous disant qu'on est à mi-chemin entre Elric et Naruto ! ^^

A l'image de Cobra et Crystal Bowie, le héros générationnel et le méchant millénaire sont l'incarnation de forces qui les dépassent, et ils doivent jouer les rôles qui leur sont dévolus dans un éternel recommencement devant assurer la bonne marche du monde. Nous sommes dans un manichéisme simple mais pas simpliste : plus que le combat du Bien et du Mal, ou que l'affrontement entre l'Ordre et le Chaos arbitrée par la Balance Cosmique tel qu'il nous a été conté par Michael Moorcock, nous sommes dans l'opposition entre la justice et le pouvoir (ainsi que les maux qui l'accompagnent : la peur, l'envie, l'ambition...).
Autour de l'héritier du Clan Karasu, Tortue du Nord, Tigre de l'Ouest, Dragon de l'Est et Phénix du Sud... Sont-ils des humains devenus divinités ou des divinités devenues humaines ? Des hommes habités par des dieux ou des dieux habités par des hommes ? L'ambiguïté plane du début à la fin, et c'est très bien ainsi (paradigme zelaznien que j'aime bien ^^). Quelles pensées traversent Benitengu l'imperturbable géant en armure qui incarne la loi et l'ordre ? Byakko Jiraiya l'homme-tigre se déclare misogyne, mais derrière ses déclarations ne cache-t-il pas qu'il est un homosexuel refoulé amoureux de son jeune prince ? Seiryû l'homme-dragon est un éternel adolescent, mais l'immortel piégé dans un corps d'enfant est-il béni ou maudit ? Suzaku est une déesse certes mais c'est aussi une femme à la fois mère, amante, soeur et fille du héros Kabuto (on t'a reconnu Tsunade ^^). la maîtresse ninja en mini-jupe, bas-résille et talons aiguilles est obligée de jouer le rôle de demoiselle en détresse donc de maillon faible du groupe, mais n'en reste pas moins un personnage plaisant.


Dans ce tome 1, nous sommes en 1533 et le méchant millénaire Dôki leader des démons Kuroyasha revient à la vie... Karasu Tengu Kabuto jeune chef de clan ninja se dresse face à lui, et dès le départ il est poursuivit par Onizô le démon marionnettiste qui veut l'empêcher de s'emparer d'Hiryû l'épée runique buveuse d'âmes qui ressemble bigrement à la lance qui saigne des légendes celtiques... Mythologie comparée ou Mort de Rire ? ^^
Kabuto donne rendez-vous aux quatre divinités protectrices de son clan revenues à la vie à la Vallée de Naruko (^^), mais la femme-araignée Onijorô est envoyée pour le stopper et le piéger... Tel est pris qui croyait prendre : Dôki qui pensait l'emporter sans coup férir se retrouve prisonnier de sa propre forteresse volante par « le blocage divin des quatre portes », et doit faire appel aux six princes de la secte des cents démons kuroyahsa pour éviter la défaite...
Vaincus nos héros doivent effectuer leurs power-up, ce qui les amène leur leader chez le légendaire armurier Genshû Hakurôsaï qui ne cédera ses créations Raijinpû et Daryûga qu'à ceux qui en sont dignes ! Comme dans les contes de fées, ils sont projetés dans un autre-monde où sont testées leurs valeurs morales lors d'une épreuve de courage et d'une épreuve de loyauté... Pour Kabuto c'est tous pour un et un pour tous, donc la victoire pour tous ou la mort pour tous ! To Be Continued !!!
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