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Critique de Walden-88


J'avais été tellement séduit par Sur les chemins noirs, que j'en avais renoué avec un Sylvain Tesson délaissé depuis quelques années. Dans ma PAL restait en bonne place La Panthère des neiges lorsque je découvre que notre écrivain voyageur national vient de sortir un nouveau récit de voyage. Avec les fées ou le récit de ses trois mois en voilier où il sillonne avec deux amis la France, l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande et enfin l'Ecosse. Sur la route celte, dans les pas de la légende arthurienne, à la recherche du Graal, de son Graal si l'on peut dire. Tout cela était fort alléchant et le fait qu'il ponctue son périple de journées à pied ou à vélo pendant que ses amis poursuivent par la côte avant de la récupérer ("j'embarquais, naviguais quelques miles, débarquais, couvrais la lande, retrouvais le bateau à l'endroit convenu", il voyage à la manière celte) m'assurait un récit mouvementé et palpitant comme je les aime.

On peut dire que ma déception a été à la hauteur de mon excitation pour ce livre. Je suis resté à peu près aussi imperméable aux palabres de Tesson qu'un ciré fluo de vieille mamie anglaise qu'il croise sur la lande. Sylvain Tesson aime parler de Sylvain Tesson et cela en devient le thème principal du livre. Il nous abreuve de son savoir, de citations de poètes anglais , de réflexions philosophiques. Ces fameuses fées ne seraient elles qu'un prétexte pour parler de lui ? N'est pas Kenneth White qui veut ! La géopoétique est un art subtil... C'est dommage car Sylvain Tesson est connu pour ses aphorismes et son écriture ciselée (si vous vous attendez à des pages de description très détaillées de nature, de logistique sur ses aventures, passez votre chemin ce n'est pas le style du bonhomme) mais là je suis resté de marbre. Je suis allé au bout du récit par respect pour l'auteur mais je me suis ennuyé ferme. D'habitude quand je lis du Tesson, je m'extasie devant certaines phrases, je m'arrête toutes les dix pages pour noter des citations, je me dis que si l'on fait abstraction de l'homme (ce côté pédant et arrogant), l'écrivain a du talent; mais cette fois-ci la magie n'a pas opérée. C'est une comble lorsque l'on voyage... avec les fées.
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