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EAN : 9782382847060
224 pages
Editions des Equateurs (10/01/2024)
3.65/5   377 notes
Résumé :
L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : « C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
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sur 377 notes
On m'avait annoncé de grandes chevauchées lyriques, un romantisme à couper le souffle… Mais c'est plus le Guide du Routard que Chateaubriand. Trop de chutes de ton. Pour qualifier ma déception, je reprends son bon mot de retour d'une Galicie défigurée par le béton : « j'étais parti chercher le roi Arthur et l'enchanteur Merlin, je me retrouvais chez Leroy-Merlin ».
Tesson fige tout sur son passage. Dans ses voyages, il collectionne l'immobilité. Il s'évertue à trouver dans la nature ce qu'elle a d'éternel et d'immémorial. Il jouit de souligner l'intemporalité des paysages, l'immanence des éléments. Une manière de se rapprocher des dieux ou plutôt, de s'éloigner des hommes et de les rendre insignifiants. À coups de métaphores, il s'épuise à narrer l'infinie beauté d'un promontoire (il n'est jamais assez rassasié de ce mot) ou d'un rivage.
Le génie de l'homme est célébré à regret, sauf quand il illustre une histoire lointaine qu'il affectionne (ex : l'Irlande). Tesson aime le passé et pour lui, le présent n'est qu'un passé en devenir.
Autre manière de tout figer, cette manie de résumer une idée par une phrase définitive et prétentieuse. Je vous en cite quelques-unes : « La tristesse dans la beauté ne fait jamais de mal à l'âme », « La certitude d'un ordre de la beauté tranquillise les âmes instables » et d'autres perles aux pages 68, 76, 113, 170… Elles sont parfois hasardeuses : « le phoque, contrairement à l'Anglaise, n'essaye pas de perdre du poids avant l'été ».
Les fées ont bon dos ! Elles portent sur leurs frêles épaules les fantasmes et les errances d'un auteur qui peine à l'admettre : « le merveilleux émane du réel ». Et puis, las, il donne cette définition qui nous illumine : « Est féérique ce qu'on déclare l'être ». Allez, ça, c'est fée !
À vouloir percer le mystère, traquer le merveilleux, Tesson en détruit l'essence : l'évanescence. Sa quête est un contresens, prétexte à sa posture.
Bilan : 🔪🔪
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« Partout bruit, raison, calcul, fureur. » Aimant à fuir « le vacarme des hommes, la bêtise des chiffres » pour renouer avec le merveilleux et la beauté, là où la nature conserve son caractère, l'écrivain-voyageur Sylvain Tesson s'est élancé pour trois mois de cabotage, à la voile, à pied et à bicyclette, sur le fil de côte qui, entre falaises et récifs du cap Finisterre en Espagne aux îles Shetland en Ecosse, relie les vestiges de la civilisation celte.


C'était à l'été 2022. Partageant avec deux amis la barre d'un voilier de 15 mètres et sautant à terre de loin en loin pour parcourir à pied ou en vélo les tronçons de côte les plus spectaculaires, il part à la rencontre des « fées », non pas de ces « filles-libellules » qui « volettent en tutu au-dessus des fontaines », mais en quête de ces instants fugaces et imprévisibles où surgit le merveilleux : une émotion « difficile à capter, encore plus à définir », comme une « vibration » que le pinceau de certains peintres parvient à saisir et qui, se refusant quand on la cherche et disparaissant quand on veut la saisir, nous étreint parfois lorsqu'on ressent intensément un lieu ou un paysage. « le mot fée signifie (...) une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle. le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de bête : là sont les fées. »


Là, sur ces côtes déchiquetées où, sous des cieux « fermés comme des huîtres », mer et terre opposent leurs forces en d'austères champs de bataille, « eaux noires bousillées de rafales » contre pointes, caps et rochers intimant la fuite aux promeneurs ; face à la mer qui bave, le ciel qui roule et le vent qui mêle ses lamentos aux « agonies de cornemuse » des phoques ; en ces lieux taillés par les éléments à grands coups de boutoir, où le soleil s'en va mourir en des eaux tantôt « pavées de nacre », tantôt roussies, par la lune, la magie noire et puissante des paysages appelle le souvenir des hommes qui, des rites celtiques aux ex-voto marins, en passant par les légendes et les grands textes qui ont chanté ces décors et leurs habitants, ajoute à l'aura de ces parages.


Aussi, l'auteur qui n'abandonne jamais ses livres n'illustre pas seulement ses carnets de voyage des croquis et des cartes retraçant son parcours. A sa recherche d'absolu en ces confins à conquérir entre caprices du ciel et paquets de mer, de brouillards en trouées de lumière, se marie son interprétation de la quête d'un autre Graal, celle de la légende arthurienne fondée par Geoffroy de Monmouth et Chrétien de Troyes. Et puisque ce long pointillé de falaises et de stacks séparant la lande de l'infini a abondamment nourri la littérature, les bivouacs sont autant d'occasions de convoquer, parmi d'autres, Hugo, Chateaubriand ou Renan, Shakespeare, Yeats ou Byron.


N'en déplaise aux polémistes empressés de faire feu ici de l'anti-modernisme sous-jacent et des sympathies royalistes affichées par l'auteur à l'occasion du décès de la reine d'Angleterre, l'on prend grand plaisir à ce voyage qui s'attache aux portions les plus sauvages du trait de côte atlantique, dans une quête d'expériences autant spirituelles que physiques, une démarche à la fois littéraire et sportive. Avec son sens génial de la formule, la beauté fulgurante de ses images et ses irrésistibles traits d'humour, ce livre est lui-même plein de magie. Très grand coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Embarquant sur un voilier de quinze mètres, en début d'été 2022 de Gijon, cap au nord vers les iles britanniques, Sylvain Tesson, Benoit et Humann, font escale dans le Finistère, le Pays de Galles, l'Irlande, l'Ecosse et se trouvent le 8 septembre dans un royaume pleurant sa souveraine, sans avoir croisé la moindre fée.
Des mois de navigation entre la bibliothèque de bord et les promontoires occidentaux de l'Europe sur l'arc celtique d'où les explorateurs sont partis à la conquête de l'Amérique après avoir hissé les menhirs et dessiné les paysages.
Des escales de quelques heures ou quelques jours où l'écrivain progresse le long du littoral, à pied ou en bicyclette, puis retrouve ses coéquipiers restés à bord du voilier, sans avoir beaucoup échangé avec les personnes croisées, ce qui me semble regrettable et contribue à créer un récit en « pointillé » qui manque, à mes yeux de fluidité.
Une lecture malgré tout féerique mais, à mes yeux, un titre inférieur à Blanc, en compagnie d'un auteur cultivé, ironique et souvent caustique,.

PS : ma critique de Blanc
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un récit tout en poésie et en finesse, qui apprécie de prendre son temps. Les mots se déroulent avec une délicatesse qui pousse jusqu'au questionnement d'un paysage, d'une atmosphère, d'un instant T.
Ce moment magique qui nous donnera l'impression d'être "avec les fées".
Le récit d'un voyage à travers les mers, les pays, le temps et parfois même l'espace, dans la lignée de l'ouvrage "Sur les chemins noirs" (si vous ne l'avez pas lu je vous le recommande plus que chaudement).
Un très joli moment de lecture.
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Dans l'édition illustrée de "un été avec Homère" : Voyage ans le Sillage d'Ulysse, l'auteur écrivait que la géographie poétique consiste à parcourir la Terre en détectant le merveilleux dans ses moindres replis. D'ajouter on se refuse de croire que le monde est vide. Quand on a goûté à ce jeu, le paysage chatoie.
On ne rentre plus dans une caverne, on ne débouche plus dans un sous-bois sans se souvenir que l'humanité antique y plaçait des présences. Tout vibre ! Comme la nature devient gaie !
Mais un jour dans l'histoire des hommes, la raison triompha, la science expliqua tout et un coup de balai fut donné à toute proposition qui n'était pas rationnelle, ni chiffrée. le nombre l'emportait sur la substance. Ce fut le règne de la quantité.
Maupassant déroule cette mélancolie dans ses nouvelles et particulièrement dans un récit intitulé La Peur : « Comme la terre devait être troublante autrefois, quand elle était si mystérieuse ».

Au passage, le grec ancien attribue l'étymologie du mot poète comme étant issu du grec ancien ποιητής, poiêtếs qui signifie auteur, créateur, fabricant, artisan, lui même dérivé de ποιέω, poiéô qui veut dire faire, composer. Voilà qui laisse songeur...
À l'heure où "Les hommes du siècle 21, le mien, étaient passionnés par la discorde. Ils faisaient des choix. Ils réduisaient les chatoiements. L'amour de la dialectique avait créé chez mes semblables une pensée de hachoir et des réflexes de charcutier : on tranchait. Soit l'un, soit l'autre."
Ne serait-il pas bon, voire meilleur, de mettre un peu de sémantique dans la dialectique ?
Passage refermé tel celui des Symplégades, dans les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes.

Quitte à poursuivre ce parallèle avec les Argonautes, Sylvain Tesson, à décidé de faire ce que les Grecs redoutaient : franchir Les Colonnes d'Hercule celles qui revêtaient une grande importance dans la pensée grecque, celles qui constituaient une sorte de frontière naturelle du monde connu, celles qui représentaient un lieu symbolique, séparant non seulement la Méditerranée de l'océan Atlantique, mais aussi le monde habité du monde inconnu...

Et après avoir parcouru la Méditerranée à bord d'un voilier, c'est toujours sous les auspices d'Éole qu'il part sur les tracés des fées de la Galice, à la Bretagne, l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande, et finir par l'Écosse.

Quittant par moment le pont du bateau, sa barre, sa poupe, sa proue. La proue comme un promontoire, pour rejoindre un autre promontoire géologique cette fois : "Le promontoire recèle trois trésors : la promesse, la mémoire, la présence. On se tient au bout d'un cap de l'Ouest, impatient de ce qui surgira (la promesse), heureux de ce qui se tient dans le dos (la mémoire) et campé sur la falaise (la présence)."

Et c'est à ce nouveau voyage aux sources d'une quête du Graal sur ces terres celtiques, qu'il nous invite, un Graal qui pour lui prend le nom de merveilleux :
"Le merveilleux jaillit sans s'annoncer. Il sourd du ciel, de l'eau, de la terre ou d'un visage. C'est un clignement. On le cherche, il se refuse ; on le veut saisir, il a disparu. Il est difficile à capter, encore plus à définir. le peintre y réussit un peu (Monet à Pourville) parce que le pinceau rend la vibration. On a intérêt à se tenir aux aguets.
Le passé est solennel, il n'est pas merveilleux. L'avenir non plus, qui n'existe pas. Goethe à Eckermann : « Tenez ferme au présent, toute circonstance, tout instant est de valeur infinie car il est le représentant de toute éternité. » le temps se compresse. Reste un dard. Sa piqûre s'appelle le merveilleux.
Le merveilleux surgit du réel. Nul besoin d'associer la splendeur d'un lieu, ni l'électricité d'un moment à une construction de l'imagination. La dryade ne rehausse pas le sous-bois, ni la naïade la fontaine. Tout juste le kitsch excite-t-il l'esprit paresseux. Faut-il une nymphette pour s'émouvoir d'une source ? le merveilleux est ce qui suffit dans ce qui se donne. Goethe encore, dans le Divan : « Ce point où la vie se réjouit de la vie. »
Le merveilleux n'a pas de sources culturelles. Émanation sans cause, rayonnement débarrassé de ses pourquoi, on ne saurait l'arc-bouter aux références. Demain, saurai-je regarder la mer sans convoquer Homère ? Goethe toujours : « Le gâteau plaît à l'enfant sans qu'il ne sache rien du pâtissier. »
Le merveilleux attend l'oeil. Qu'est-ce que le regard ? La pauvre aumône de l'homme à la nature. Souvent, personne ne considère ce qu'il a sous les yeux. Et la roue de l'actualité – bruit et laideur, chiffres et raisons – continue à tourner, écrasant des hommes ivres d'envie, farcis de projets, grimés de fard, fous de malheur, parfaitement aveugles."

Un nouveau voyage avec des compagnons littéraires : Hugo, Apollinaire et Aragon. Nietzsche, les romans du cycle arthurien enluminés par les analyses de Michel Pastoureau. Des études sur le Graal, de la poésie anglaise : Keats, Shelley, Byron. Yeats pour l'Irlanxe, et Walter Scott pour les mouillages écossais.

Goethe écrivait “Si un arc-en-ciel dure un quart d'heure, on ne le regarde plus.” signe que le merveilleux est à la fois simple, futile, fugace, éphémère, fugitif ou évanescent....
Mais qui le rend simple, futile, fugace, éphémère, si ce n'est l'homme lui-même, qui ne sait plus prendre le temps voire perdre son temps.
Tout doit-il avoir une justification ?

La plus belle définition du merveilleux ne serait-elle pas celle-ci
Le merveilleux émane des choses. La grâce les surplombe.
Le merveilleux est contenu dans le monde car il en est l'essence. La grâce s'en distingue car elle en est la source.
Le merveilleux rayonne. La grâce ruisselle. L'un va de la chose à l'homme. L'autre du créateur à la chose.
Le merveilleux irradie du réel et se diffuse au ciel. La grâce descend des nuées et inonde la terre.
Le merveilleux révèle par le regard une force contenue. La grâce convoque dans le coeur une présence extérieure.
Le merveilleux est le nom du génie du lieu ou, mieux, de son esprit. La grâce celui de son gardien ou, pire, de son maître.
Le merveilleux part du réel pour y revenir. La grâce descend de l'abstrait pour expliquer le monde.
Le merveilleux est ici et maintenant. La grâce sera toujours ailleurs.

Alors des rivages des îles Égéennes aux dentelles de granit des côtes celtiques, des récits mythologiques aux légendes celtes, il n'y a qu'un souffle de merveilleux.
Qu'il vienne d'Éole ou d'Ambisagrus...

Et pour finir ce billet cette phrase en forme de questionnement sur notre rapport au temps : "Les hommes doux se méfient de la brutalité du présent, n'accordent pas foi à l'arrogance de l'avenir et regardent tout reflet du passé avec tendresse."
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critiques presse (9)
LeDevoir
11 mars 2024
Et s’il enfile bel et bien les milles marins, Sylvain Tesson fait aussi pas mal de surplace, se regardant écrire plus que de coutume. Une manière comme une autre, peut-être, de faire surgir les fées ? « Elles existaient quand on travaillait à les faire apparaître. »
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Bibliobs
12 février 2024
Accusé d'être lié à l'extrême droite, l'écrivain voyageur est l'objet d'une polémique depuis que le Printemps des Poètes l'a choisi comme parrain. Notre chroniqueur, le romancier Aurélien Bellanger, y voit l'occasion de révéler ce que dissimule le kitsch littéraire.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
SudOuestPresse
12 février 2024
Depuis quelques années, le voyageur des lointains ramène ses pérégrinations vers des territoires longtemps ignorés parce que, sans doute, trop familiers. Et il s’en émerveille.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaLibreBelgique
05 février 2024
L'écrivain voyageur embarque avec deux camarades le long du littoral celtique.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
02 février 2024
L'écrivain est parti, sur mer et sur terre, le long des terres celtes, de la Galice au nord de l'Écosse. Le récit qu'il en tire est une nouvelle oeuvre inclassable où se mêlent Histoire, rêverie, philosophie et contemplation
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
01 février 2024
Le long des récifs de l'Atlantique, l'écrivain voyageur nous emmène plein ouest à la recherche du merveilleux, loin du vacarme des hommes.
Lire la critique sur le site : LaCroix
OuestFrance
31 janvier 2024
Il n’y a pas que la panthère des neiges dans la vie : cette fois-ci, Sylvain Tesson part en bateau traquer des êtres imaginaires. Et nous entraîne avec lui et « Avec les fées ».
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Bibliobs
31 janvier 2024
Les auteurs qui veulent exclure Sylvain Tesson du Printemps des poètes ont-ils seulement lu son dernier livre, « Avec les fées » ? Une ode magnifique au celtisme et à la monarchie (mais pas trop aux « créatures LGBT »).
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Marianne_
26 janvier 2024
Une ode au pouvoir des sens qui nous offrent l’émerveillement à portée de main ou de nez. Il chante les exploits des héros qui sont soit dans la nature soit parmi les morts qui nous habitent.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (283) Voir plus Ajouter une citation
Mais de ces monuments émanait un paradoxe. Ces cercles exprimaient à la fois le mouvement et sa cessation. Soudain l'horloge s'était cassée, la ronde fossilisée. Si bien que l'esprit ne pouvait démêler si le cercle symbolisait la fluctuation des choses ou la pétrification salutaire. En somme, il y avait là la figuration du combat de deux options antiques : celle du flux et celle de l'arrêt. Tourne toujours ! disait Héraclite. Demeure en paix ! disait Parménide. Soyez danseurs disait l'un. Levez les pierres ! répondait l'autre. Et comme le cromlech signifiait l'un en symbolisant l'autre, je m'étourdissais à rester trop longtemps dans le centre de ce tourbillon immobile.
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Passaient des maisons astiquées. Quel effroi en ces jardins ! Des dames à chapeau taillaient les fushias et me saluaient, sécateur à la main. Sourires d'où la grimace n'était pas loin. Dans un roman d'Agatha Christie écrit par Stephen King, elles viendraient tout juste de châtrer leur voisin, de donner les testicules à bouffer au chihuahua et de dissimuler le corps dans les hortensias.
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En Irlande, l'été est une saison qui commence à neuf heures et dure jusqu'à onze heures certains jours de la mi-août.
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Le vent désorganisait la vie. Lofter, virer, border, choquer, reprendre, abattre, remonter... Naviguer, c'est dégainer le bon verbe.
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De l'autre côté, en France, le pictogramme avec illustration semi-débile avait envahi les campagnes. « Regardez par ici, ne cueillez pas cela, ne vous couchez pas là, surtout n'approchez pas, sachez que 92,3 % de ceci produit 1/10 de cela. »

La tonalité finale de ces objurgations tendait à ceci : « Pour votre confort et votre sécurité, rentrez chez vous. »
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Vidéo de Sylvain Tesson
Deuxième épisode de notre podcast avec Sylvain Tesson.
L'écrivain-voyageur, de passage à la librairie pour nous présenter son récit, Avec les fées, nous parle, au fil d'un entretien, des joies de l'écriture et des peines de la vie, mais aussi l'inverse, et de la façon dont elles se nourrissent l'une l'autre. Une conversation émaillée de conseils de lecture, de passages lus à haute voix et d'extraits de la rencontre qui a eu lieu à la librairie.
Voici les livres évoqués dans ce second épisode :
Avec les fées, de Sylvain Tesson (éd. des Équateurs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23127390-avec-les-fees-sylvain-tesson-equateurs ;
Blanc, de Sylvain Tesson (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310016-blanc-une-traversee-des-alpes-a-ski-sylvain-tesson-gallimard ;
Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774064-une-vie-a-coucher-dehors-sylvain-tesson-folio ;
Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774075-sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-folio ;
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac (éd. le Livre de poche) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/769377-le-lys-dans-la-vallee-honore-de-balzac-le-livre-de-poche.
Invité : Sylvain Tesson
Conseil de lecture de : Pauline le Meur, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
+ Lire la suite
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