André Teulié comédien, journaliste, romancier, dramaturge, reprend dans son dernier roman :
Stella Finzi, un de ses thèmes de prédilection que sont le romantisme et la fragilité du couple.
L'action se situe en Italie, et essentiellement à Rome, une ville dont la beauté impose le respect, cette ville intemporelle qui est un prestigieux livre d'Histoire, cette ville qui n'a « que des rides, pas de cicatrices ». Vincent, un élégant dandy désabusé, la quarantaine, trop décalé dans le monde actuel, a choisi de « ne plus rien faire de vulgaire pour subsister » et donc de venir à Rome pour y dépenser les derniers sous de son héritage avant de s'y donner la mort. Dans un café, par hasard, il fait la connaissance de Stella, une femme étonnamment disgracieuse, mais troublante… au point que les rencontres se multiplient et que les confidences se libèrent : Stella est une femme richissime, propriétaire de nombreuses boutiques de luxe, mais surtout, elle exprime une sensibilité exquise et semble lire derrière les notes, derrière les visages, les tourments de l'âme. Discrètement, par un jeu de séduction habile, elle précipite Vincent au plus loin de ses limites pour l'amener à se reconstruire. André Teulié use alors d'un subterfuge littéraire, créant un roman dans le roman en déviant l'intrigue et en la situant dans un passé médiéval : naissent ainsi deux histoires qui se chevauchent pour donner du relief à l'action.
Voici un roman sensible, baroque, musical, construit comme une chanson, autour de refrains qui reviennent comme des leitmotive : un air de Vivaldi, un titre de roman, des verres de vin pétillants, des éclats de vie. Autour d'eux les mots ruissellent, les masques tombent, les vies s'inscrivent, le roman se déploie.
Tout comme Vincent, je me suis laissée séduire par Stella, cette « étoile » mystérieuse … et par ces pages délicates, subtiles et inattendues.