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Critique de franksinatra


Inspecteur renommé du Yard, Alan Grant est coincé sur un lit d'hôpital suite à un accident. Il n'a rien d'autre à faire que scruter le plafond pendant des heures et affubler ses infirmières de sobriquets quelque peu désobligeants. Heureusement, Marta Hallard, une de ses amies, actrice de théâtre réputée, le sachant physionomiste, lui apporte une série de portraits pour le distraire et le sortir de l'ennui profond dans lequel il se morfond. Parmi ces tableaux et images, un visage retient en particulier son attention par la noblesse, l'intelligence et la bonté qu'il dégage. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir qu'il s'agit là de Richard III, le souverain le plus détesté de toute l'histoire d'Angleterre, soupçonné d'avoir assassiné ses deux neveux âgés d'une dizaine d'années dans la Tour de Londres pour s'emparer du trône. Persuadé qu'un personnage possédant une physionomie aussi rayonnante et solaire ne peut être coupable des ignominies relatées par les livres d'histoire à son encontre, Grant va, avec l'aide de Brent Carradine, un jeune apprenti historien amoureux d'une jeune actrice qui joue avec Marta, mener l'enquête pour étayer sa théorie, en s'appuyant non pas sur les ouvrages d'historiens du XVème siècle mais sur des documents comptables ou financiers et des archives juridiques d'époque plus confidentiels que lui fournira Carradine et rétablir la vérité, cette fille du temps, sur Richard III.

Joséphine Tey a publié "La fille du temps" en 1952, bien avant que Richard III ne soit officiellement réhabilité. de ce roi, je ne connaissais pas grand chose si ce n'est que Shakespeare en avait fait le sujet d'une pièce que je n'ai pas lu (même pas honte !). Mais j'avais suivi la mini-série américano-britannique intitulée The White Princess qui traite de la fondation de la dynastie Tudor avec l'accession au trône d'Henri VII en 1485, réunissant par son mariage avec la princesse Elizabeth d'York (la soeur des deux petits princes de la Tour de Londres) les familles royales de Lancastre et d'York. Vainqueur de Richard III à la bataille de Bosworth, il met par cette victoire fin à la guerre des Deux Roses. Cela m'avait donc permis de me familiariser avec les protagonistes du roman. J'ai néanmoins grandement apprécié les deux tableaux généalogiques en début d'ouvrage auxquels je me suis référé à maintes reprises tout au long de la lecture, ma foi, très agréable, de ce roman policier, classique dans son style d'écriture proche d'Agatha Christie, Dorothy L. Sayers ou Ngaio Marsh mais dont l'aspect historique, très novateur pour l'époque, l'éloigne des canons du genre. Classé aussi bien outre Atlantique qu'outre Manche parmi les deux ou trois meilleurs romans policiers jamais écrits, j'avais hâte de découvrir ce roman. Je dois avouer, bien que je l'ai apprécié, avoir été quelque peu déçu. Sans doute parce que je m'attendais à une oeuvre de pure fiction et non à une enquête basé sur une réalité historique, même si elle a le mérite de remettre parfois en question la recherche en Histoire et ce que l'auteure nomme le phénomène de Tonypandy qu'elle démonte hardiment.
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